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Lahor, Jean: Les manufactures de porcelaine de Copenhague
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.34207#0221
LES MANUFACTURES DE PORCELAINE DE COPENHAGUE
MANUFACTURE ROYALE
comme la porcelaine justement faite pour ce
paysage. Votre neige attendait pour être
excellemment rendue le blanc prestigieux de
votre céramique, et ses gris dns qui rappel-
lent ceux de kakémonos, traduisent, mieux
que jamais on ne l'a su faire, ces paysages de
rêve estompés par vos brumes et par vos
brouillards; de même aussi que certains de
vos bleus et de vos roses ont seuls la dou-
ceur, la délicatesse nécessaires à la repro-
duction de vos ciels, de vos matins ou de vos
soirs, et des eaux
calmes qui les re-
flètent. »
On sait que
pour les paysages
décoratifs les ar-
tistes des Manu-
factures de Co-
penhague ont une
palette de q ou 5
couleurs seule-
ment : le blanc et
le gris, le bleu, le
vert, le rose.
Mais l'on sait
aussi le parti
qu'ils en tirent. In-
comparables sont
ces blancs , ces
bleus, ces cou-
leurs éteintes.
mourantes, ces
nuancesexquiscs,
ces nuances sur
des nuances, fai-
sant jouir jusqu'au
ravissement ceux
dont la rétine,
d'une sensibilité
parfaite, sait goû-
ter toutes les sen-
sations de la cou-
leur, comme cer-
tains musiciens
à l'oreille très dé-
licate perçoivent
avec délices la
douceur, la ri-
chesse d'une note,
et le charme ou
les splendeurs
d'une harmonie.
Et çà et là
des vases délicieux à cristallisations, ces gi-
vres, ces heurs de neige, en blanc sur blanc,
ou sur bleu, ou sur bleu paon, que l'on
connaît, et dont la formule magique trouvée
à Sèvres, puis laissée et comme oubliée, fut
par les Danois, qui en avaient eu connais-
sance, si merveilleusement employée.
Vraiment un Français se sent ici moins
à l'étranger qu'ailleurs, au milieu des ma-
nifestations de cet art supérieur fait de tant
de délicatesses, de tant de nuances et de
MANUFACTURE ROYALE
i q3
X5
MANUFACTURE ROYALE
comme la porcelaine justement faite pour ce
paysage. Votre neige attendait pour être
excellemment rendue le blanc prestigieux de
votre céramique, et ses gris dns qui rappel-
lent ceux de kakémonos, traduisent, mieux
que jamais on ne l'a su faire, ces paysages de
rêve estompés par vos brumes et par vos
brouillards; de même aussi que certains de
vos bleus et de vos roses ont seuls la dou-
ceur, la délicatesse nécessaires à la repro-
duction de vos ciels, de vos matins ou de vos
soirs, et des eaux
calmes qui les re-
flètent. »
On sait que
pour les paysages
décoratifs les ar-
tistes des Manu-
factures de Co-
penhague ont une
palette de q ou 5
couleurs seule-
ment : le blanc et
le gris, le bleu, le
vert, le rose.
Mais l'on sait
aussi le parti
qu'ils en tirent. In-
comparables sont
ces blancs , ces
bleus, ces cou-
leurs éteintes.
mourantes, ces
nuancesexquiscs,
ces nuances sur
des nuances, fai-
sant jouir jusqu'au
ravissement ceux
dont la rétine,
d'une sensibilité
parfaite, sait goû-
ter toutes les sen-
sations de la cou-
leur, comme cer-
tains musiciens
à l'oreille très dé-
licate perçoivent
avec délices la
douceur, la ri-
chesse d'une note,
et le charme ou
les splendeurs
d'une harmonie.
Et çà et là
des vases délicieux à cristallisations, ces gi-
vres, ces heurs de neige, en blanc sur blanc,
ou sur bleu, ou sur bleu paon, que l'on
connaît, et dont la formule magique trouvée
à Sèvres, puis laissée et comme oubliée, fut
par les Danois, qui en avaient eu connais-
sance, si merveilleusement employée.
Vraiment un Français se sent ici moins
à l'étranger qu'ailleurs, au milieu des ma-
nifestations de cet art supérieur fait de tant
de délicatesses, de tant de nuances et de
MANUFACTURE ROYALE
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