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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 5,1.1903

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Lahor, Jean: Les manufactures de porcelaine de Copenhague
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https://doi.org/10.11588/diglit.34207#0223

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LES MANUFACTURES DE PORCELAINE DE COPENHAGUE


dues aux oxydes de fer, et qui paraissent
donner à certains de ses vases comme une
base ou comme une ceinture métalliques.
C'est encore aux vieux Chinois que M. E. Pe-
tersen a emprunté certaines de ses ornemen-
tations brillantes: ainsi ces écailles colorées,
qu'il obtient d'une glaçure verte, bleue, ou
rouge brun sur émail. Je noterai encore
cette technique particulière (elle est due à
Hahn-Jensen, je crois) de sculpture
dans une pâte aux couches diversement co-
lorées, ce qui lui permet d'obtenir, comme
en des camées, des figures blanches sur un
fond de couleur. Tout artiste tend donc en
cette manufacture à être plus ou moins un
modeleur, un sculpteur même. On connaît
ces vases dont quelques-uns sont des chets-
d'œuvre de modelage délicat et de coloration
exquise : ainsi ceux que nous réprésentons
de M'^ Hegermann-Lindencrone et de
M"" Garde. Elles modèlent ainsi sur les
deux faces ces vases, ces coupes, qu'elles
ajourent. Je vois de M"" Hahn-Jensen un
vase blanc avec couleurs grand feu et des
modelages dorés, imitant les incrustations
de métal. M. Dahl-Jensen, M. Reensen-
Stendstrup, M"e Plock-
ross sont bien connus
par ces petits chefs-
d'œuvre qui certaine-
ment égalent ceux des
Vallgren, des Léonard,
des Lerche, de tous
ces petits maîtres de
la sculpture décora-
tive. Une délicatesse,
une tendresse toute fé-
minine se fait sentir en
l'œuvre de M"e Plock-
ross. Voyez d'elle cette
mère assise avec son
enfant dans les bras,
qui me rappelle un
groupe semblable si
touchant, si vivant
aussi de Troubetz-
koï, et voyez ce groupe
d'enfants. On connaît
les adorables figuri-
nes de Dahl-Jensen,
sveltes, fines comme des tiges de Heurs;
mais il sait être encore vigoureux, élo-
quent, comme en cet aigle de mer aux
grandes ailes étendues, le bec ouvert pour

le cri et la chasse. Charmantes les petites
souris blanches de M. Dahl-Jensen et re-
marquable son hibou de neige. La Manu-
facture fait de l'art nouveau, et qui est
excellent, dans ses pendules en porcelaine,
comme en produisent aussi Rozenburg et
avec beaucoup de goût également, mais en
bois, les ateliers réunis de Munich. M. Cari
Mortensen a débuté et s'est fait remarquer
avec un grand chat assis et les statuettes
d'«une jeune hile de Copenhague)' et du
<(jeune ouvrier céramiste". M''° Heger-
mann-Lindencrone, qui, je l'ai dit, modèle
à ravir, a des vases peints d'une rare beauté;
elle aime les claires étendues d'eau, les
cygnes sur un lac bordé et ombragé de
grands et d'épais massifs d'arbre.
Je note d'El. Petersen, un des meilleurs
artistes de la Manufacture, un navire des
vieux Danois sur la mer. M. Reensen-Stene-
strup était autrefois un des peintres de la
Manufacture, mais on lui a malheureuse-
ment interdit la peinture, et son amour
pour les bêtes l'a poussé vers la statuaire
animale. Le chasseur qu'il doit être se
révèle en ses beaux chiens de chasse.

BING ET CRŒNDAHL
Grande ainsi est l'originalité toujours de
cette Manufacture, qui a bien son art, son
genre, sa technique à elle, mais, peut-être
parce qu'elle cultive moins le paysage, a-t-elle
 
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