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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 5,1.1903

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Soulier, Gustave: La peinture aux Salons, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.34207#0231

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L'ART DÉCORATIF


pour reprendre pied dans nos Salons et
inspirer toutes les activités nouvelles. Notons,
d'ailleurs, qu'elle marque surtout une réac-
tion des moyens d'expression propres de la
peinture ramenés en honneur, selon les tra-
ditions de tous les maîtres, après des éga-
rements passagers. Elle n'apporte rien de

que de voir parfois le public, dérouté par
une personnalité et une sincérité d'artiste,
rompant avec les conventions et les mièvre-
ries que ce public s'assimile toujours plus
volontiers, s'étonner devant les œuvres de
peintres qui ont, peut-on dire, une facture
absolument classique, comme MM. Besnard,
Cottet, Simon ou Zuloaga,
par exemple, ou bien d'au-
tres encore dont nous aurons
à examiner les tableaux.
Nous avons dit de quelle
façon M. Besnard et M. Cot-
tet étaient représentés au
Salon. M. Lucien Simon est
aussi de ceux qui, depuis
quelques années, incarnent
le plus solidement notre
peinture française contem-
poraine. Nous ne pouvons
revenir en quelques mots
sur l'analyse de son talent,
qui a été faite, il y a peu
de temps, dans /Arf Déco-
ré//, pat* M. André Saglio.
Chaque année, les Salons
annuels nous montrent de
lui des pages définitives,
nous révélant de plus en
plus pour l'artiste la con-
quête de la sobriété et de la
franchise , accusant sans
dureté les mouvements jus-
tes, les modelés essentiels,
sans rien omettre de tout
ce qui donne le vif accent
de la vie. Parmi les mor-
ceaux que M. Simon expose
cette année, le he
JWu&mte A... <A he AM ezz-
/TzP, — avec les parties fran-
chement peintes de « nature
Aoûté dorée morte », l'étoffe de la robe
et du fauteuil, le costume
du petit garçon, et les délicatesses de la
chair, des figures, des mains, des bras de
fillettes, — reste capital. Cela restera un
beau portrait de famille, comme les gale-
ries nationales et particulières en possèdent
quelques-uns, gardant un caractère intime
tout en étant un beau morceau de peinture.
M. Jacques Blanche expose aussi un de
ces portraits collectifs, auxquels, du reste, il
nous a habitués. Nous avons déjà donné la

E. CLAUSS
révolutionnaire dans ses procédés ; elle
constate seulement, après le dédain qu'ont
encouru les Musées, que si la nature est
indispensable pour façonner un tempéra-
ment d'artiste, l'étude attentive des chefs-
d'œuvre du passé est utile pour apprendre
les secrets du métier et pour savoir com-
ment se servir de la matière et des outils
qu'on a en mains.
Aussi est-ce une inexplicable surprise

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