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Thomas, Albert: La sculpture aux Salons, 1
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.34207#0262
LA SCULPTURE AUX SALONS
et subtil, Alexandre Charpentier, pétrit, avec
sa verve coutumière, utne image de hllette,
amusante dans sa robe à collet, toute gon-
flée par le vent et utn buste de nourrisson,
d'une laideur comique, sous son bonnet à
nœud. Un artiste moins illustre, Albert Mar-
que, nous offre un enfant qui joue avec son
pied; il se révèle curieux des formes douil-
lettes, des mouvements souples et ronds, des
épidermes gonflés de lait. M. Maillots de
Boulogne prouve aussi une jolie compré-
hension de la grâce puérile dans ses R Sœurs
jumelle M, le groupe où sourient les visages
de Marcelle, Henri, André et Juliette Hendlé.
Je veux signaler maintenant les esquisses
de M. Perelmagne : « Petits chagrins R ,
« Derniers baisers R , « Premiers pas H ,
œuvrettes jolies, pleines d'esprit et d'émo-
tion légère, la « Convalescente R de M. Des-
piau, statue d'un sentiment touchant, la
« Jeune hile au bonnet R, les R Rameaux R,
de M. Escoula, dont on connaît les dons
d'élégance et de suavité, enfin la « Peur des
Revenants R deM"^deFrumerie, que j'ai eu,
naguère, l'occasion de décrire : K Voilà une
grappe délicieuse de trois jeunes hiles, éveil-
lées par quelque terreur, demi-nues, la che-
mise glissant de l'épaule, en marche à tra-
vers les couloirs, interrogeant le mystère des
ténèbres. Ces sveltes silhouettes grelot-
tantes, le geste de la sœur qui tient la
lampe, d'une autre qui s'effare et se blottit,
P. MOREAU-VAUTHIER
cette gracilité fraîche et cet
émoi composent une bien jo-
lie scène d'intimité. R Je suis
heureux de rencontrer ici
M'"e qe Frumerie et de saluer
de nouveau, dans l'œuvre de
la jeune artiste suédoise, les
prémices d'un exquis talent.
J'allais oublier le «Gars
Bernard R de Jean Bafhcr !
Oubli sûrement impardon-
nable, car ce Bernard est un
rude enfant, râblé, la face
large, qui rit de tout le vi-
sage, des yeux et des lèvres,
des narines et des joutes.
Le sculpteur l'a portraicturé
comme on
son neveu,
qui sera,
un homme
33 !
et subtil, Alexandre Charpentier, pétrit, avec
sa verve coutumière, utne image de hllette,
amusante dans sa robe à collet, toute gon-
flée par le vent et utn buste de nourrisson,
d'une laideur comique, sous son bonnet à
nœud. Un artiste moins illustre, Albert Mar-
que, nous offre un enfant qui joue avec son
pied; il se révèle curieux des formes douil-
lettes, des mouvements souples et ronds, des
épidermes gonflés de lait. M. Maillots de
Boulogne prouve aussi une jolie compré-
hension de la grâce puérile dans ses R Sœurs
jumelle M, le groupe où sourient les visages
de Marcelle, Henri, André et Juliette Hendlé.
Je veux signaler maintenant les esquisses
de M. Perelmagne : « Petits chagrins R ,
« Derniers baisers R , « Premiers pas H ,
œuvrettes jolies, pleines d'esprit et d'émo-
tion légère, la « Convalescente R de M. Des-
piau, statue d'un sentiment touchant, la
« Jeune hile au bonnet R, les R Rameaux R,
de M. Escoula, dont on connaît les dons
d'élégance et de suavité, enfin la « Peur des
Revenants R deM"^deFrumerie, que j'ai eu,
naguère, l'occasion de décrire : K Voilà une
grappe délicieuse de trois jeunes hiles, éveil-
lées par quelque terreur, demi-nues, la che-
mise glissant de l'épaule, en marche à tra-
vers les couloirs, interrogeant le mystère des
ténèbres. Ces sveltes silhouettes grelot-
tantes, le geste de la sœur qui tient la
lampe, d'une autre qui s'effare et se blottit,
P. MOREAU-VAUTHIER
cette gracilité fraîche et cet
émoi composent une bien jo-
lie scène d'intimité. R Je suis
heureux de rencontrer ici
M'"e qe Frumerie et de saluer
de nouveau, dans l'œuvre de
la jeune artiste suédoise, les
prémices d'un exquis talent.
J'allais oublier le «Gars
Bernard R de Jean Bafhcr !
Oubli sûrement impardon-
nable, car ce Bernard est un
rude enfant, râblé, la face
large, qui rit de tout le vi-
sage, des yeux et des lèvres,
des narines et des joutes.
Le sculpteur l'a portraicturé
comme on
son neveu,
qui sera,
un homme
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