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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 5,1.1903

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Thomas, Albert: La sculpture aux Salons, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.34207#0265

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L'ART DECORATIF

lantes de M. Bourdelle, dessus de portes,
petites têtes de <( Rieuses M ; Ciodions spiri-
tuels et lâchés, représentant un sculpteur
inquiet, multiple, qui s'évade de la Fable
pour évoquer le masque de Beethoven, en
bronze vert, cheveux au vent, tourmenté,
boulh par les orages lyriques de l'àme. Par
la curiosité, l'ardeur et l'impatience de la
recherche, Pierre Roche surpasse encore
Emile Bourdelle. C'est un magicien, un
Protée, un artiste souverainement intelli-
gent, compréhensif, sensible, que tentent
tous les genres, tous les modes d'expres-
sion, toutes les matières, et qu'on voit aller
de la Loïe Fuller, tournoyant au remous
des gazes fluides, à la tête formidable de
Danton. Il nous apporte aujourd'hui un
profil de Saint-Just, net, élégant, dédaigneux,
terrible, deux figures décoratives, «Saint
Yves)) et « Gwene Hlan)), en plomb, rudes
et sommaires, comme de vieilles images go-
thiques, un marteau de porte en bronze, et
des frises exécutées en faïence par la mai-
son Deck, oh passent, fantastiques, des che-
vaux et leurs cavaliers nus. On crierait à la

dispersion si la dispersion ne faisait le
charme essentiel de ce prestigieux frôleur !
Il ne me reste plus à signaler mainte-
nant, pêle-mêle, que les chevaux et les
bœufs de M. Cordier, étudiés vigoureuse-
ment, le « Tireur d'arc M de Flettner, la
« Chienne bull-terrier H, le «Cheval de ma-
nœuvrer, le « Dragon armé de la lancer de
M. Froment-Meurice, la « Douleur r de
M. Aronson et la «Femme à l'arc r de
Desbois, en plâtre patiné, qui doit être re-
produite en argent, Une et robuste, au geste
nerveux, donnant l'exemple d'une précision
et de caresses de facture quasi florentines.
J'ai cherché vainement les envois de M. Ca-
mille Lefèvre, de M. Granet et de Cazin;
j'espère qu'ils ne tarderont pas à prendre
place au Salon de la Société Nationale.et
que j'en pourrai parler dans un article pro-
chain. Je réserve pour cet article les sta-
tuettes polychromes de M. Agathon-Léonard.
Je les rangerai parmi des œuvres analogues
du Salon des Artistes Français.
ALBERT THOMAS.


2'Jq

J. FROMENT-MEURICE

C/iera/ AAuzætwe
 
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