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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 5,1.1903

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Union Centrale des Arts Décoratifs
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https://doi.org/10.11588/diglit.34207#0273

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Président demande à l'assemblée de vouloir bien re-
nouveler à MM. Audoynaud et Susse, le mandat
qu'ils remplissent si consciencieusement.
MM. Audoynaud et Susse sont réélus censeurs
par acclamation.
Après quelques mots de remerciements aux assis-
tants, le Président lève la séance.

RAPPORT DU PRESSENT

Messieurs,
Il ne saurait nous appartenir de rechercher si la
maxime qui prétend que les peuples heureux n'ont
pas d'histoire est véridique; mais nous sommes en
état de prouver qu'une Société comme la nôtre qui
trouve son bonheur dans la poursuite d'une entre-
prise consacrée au beau, au bien et à l'utile, possède
une histoire dont certaines pages relatent des faits,
des incidents, des imprévus et des complications,
susceptibles de lasser des patiences et des dévoue-
ments que ne soutiendrait pas la conscience du devoir
accompli.
Le Conseil de l'6//22A77<rr77/y't?./<7</^x A.7'hs tAAorn///x
est possédé d'un sentiment tellement robuste de la
grandeur de sa mission qu'il n'a jamais cédé et ne
se laissera jamais aller au découragement.
Peu de mots et peu de chiffres suffiront pour vous
rendre juges, une fois de plus, du passé et de la
situation actuelle de notre Société dont le Musée sera
l'âme. Notre franchise sera d'autant plus entière que
nous nous estimons en mesure de déclarer que nous
touchons enfin au port.
11 est à peine utile de rappeler les conventions du
3 mars 1897 et du 15 janvier 7900, que deux lois ont
ratifiées. Ces conventions fixaient à un minimum de
7,300,000 francs la dépense des travaux de construc-
tions intérieures à exécuter aux frais de notre Société
dans les locaux qui nous sont concédés, en partant du
jardin des Tuileries jusqu'au ministère des Finances,
le long de la rue de Rivoli, en vue de l'ouverture
aussi rapide que possible du A/Axéû ArLs JAo-
ru A'/is.
L'architecte du Palais du Louvre et des Tuileries,
chargé officiellement des travaux, s'empressa de nous
présenter un devis qui atteignait 2,1^5,000 francs, en
dehors des surprises que ménagent ordinairement les
travaux de l'Etat. Il fallut du temps et de longs pour-
parlers avant de parvenir à réduire considérablement
ce chiffre et de décider l'administration des Beaux-
Arts à garantir qu'une somme forfaitaire de
1,600,000 francs ne serait pas dépassée.
La Société de l'Union centrale s'engageait ainsi
pour un total de dépenses supérieur de 300,000 francs
au minimum qu'avaient légalement stipulé les conven-
tions. Il est bon de faire remarquer que dans cette
somme de 1,600,000 francs, était comprise pour
100,000 francs environ, la dépense nécessaire à l'achè-
vement du grand escalier d'honneur conçu parLefuel.
Le Conseil général des Bâtiments civils, par respect
pour la mémoire de Lefuel, désirait que l'escalier
subsistât; il ne céda qu'après avoir reconnu que l'ap-

propriation de la grande nef du pavillon de Marsan
aux besoins d'un musée des Arts décoratifs ne compor-
tait pas le maintien de cet encombrant morceau d'ar-
chitecture, si magnifique qu'il pût être. Son esprit de
conciliation lui fit honneur devant l'opinion publique.
Quoiqu'il en soit, la Société de 1'6/77/077 <ro72/7mAne
réduisit pas d'un centime les 1,600,000 francs aux-
quels la dépense avait été fixée, en y comprenant
celle de l'escalier Lefuel.
Une fois la question de l'escalier vidée, votre Con-
seil se supposait en droit d'ètre certain que l'article 4
de la loi du 12 novembre 1897 serait obéi. Voici le
texte de cet article :
-K Art. 4. — Les travaux devront être exécutés au
fur et à mesure de la prise de possession partielle
^ et devront être terminés dans un délai de deux
^ années, à dater de la fin de la prise de possession
<x complète. 3.
Mais l'administration des Beaux-Arts et l'architecte
de l'Etat viennent de nous notifier que les travaux ne
pourront être achevés que pendant le cours de l'an-
née 1904, bien que la prise de possession complète
des locaux ait eu lieu en novembre 1901, et que le
délai fixé pour l'achèvement des travaux doive con-
séquemment expirer au mois de novembre prochain.
Depuis l'année 1898, nous avons subi une série de
retards très onéreux, qui sont attribuables à des causes
diverses. En première ligne, il a fallu tolérer les incon-
cevables lenteurs que la Cour des Comptes a laissé se
produire dans l'enlèvement de ses archives. De ce
fait, notre Société a supporté une dépense extraordi-
naire de 10,000 francs par suite de l'obligation dans
laquelle elle a été mise de fournir à la Cour les casiers
nécessaires au classement d'une partie de ses dossiers
en dehors des salles qui nous étaient indispensables
pour y déposer les caisses contenant nos collections,
et de payer le déplacement de ces dossiers.
En plus, la surveillance exercée par les agents de la
Cour auxquels nos gardiens n'avaient pas obtenu la
permission de se joindre, a été tellement insuffisante
que quelques-unes de nos caisses ont été fracturées,
et qu'on y a volé des objets pour une valeur de
y,200 francs.
Mais les conséquences des retards dus à la fois aux
opérations de la Cour des Comptes, au temps qu'a
demandé la solution du conflit relatif à l'escalier Le-
fuel, à la lenteur de l'établissement des projets ou des
devis d'architecture qui sont à peine terminés, et à la
prolongation d une année au moins du délai fixé pour
l'achèvement des travaux, auront été autrement graves.
En effet, nous avons été contraints de renouveler pour
deux ans les baux des locaux occupés dans une maison
de la place des Vosges par la bibliothèque de l'Union
centrale, et de ceux qui, dans le passage Cépié, ser-
vent de dépôt à notre matériel. Les loyers afférents
à ces baux s'élèvent annuellement à 8,400 francs.
C'est donc 16,800 francs qu'il nous en aura coûté. Il
convient d'ajouter à cette somme y,800 francs qui for-
ment le montant des frais d'installation temporaire de
nos services dans différents immeubles, depuis notre
départ du palais de l'Industrie jusqu'à notre entrée
dans le pavillon dè Marsan en 1902. En outre, s'il
 
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