nous; je l'en remercie en votre nom à tous, sans
oublier son fidèle collaborateur, M. Orange, auquel
plus de vingt-cinq années de fidèles services viennent
de valoir le ruban violet. De même j'adresse le tribut
de notre grande sympathie aux aides dévoués de
M. Metman, à M. Gauchery, qui est un classeur
émérite, et à M. Couloir, qui n'est jamais avare de
sa peine.
M. de Champeaux, Conservateur de notre biblio-
thèque, n'a pas encore pu reprendre ses fonctions.
Sa résistance aux attaques de la maladie nous fait
espérer qu'il finira par dompter celle-ci. Nous lui
enverrons, si vous le voulez bien, le souvenir de
notre fidèle attachement. Heureusement, M. de Cham-
peaux a formé un suppléant très remarquable en la
personne de M. Schmitte, bibliothécaire. Ce dernier
a introduit des méthodes excellentes de classement
dans nos richesses documentaires, qu'il s'agisse de
livres ou de dessins. Les lecteurs, dont le nombre
s'accroît constamment, savent reconnaître l'affabilité
avec laquelle il les accueille et les facilités de tra-
vail qu'il leur procure.
Notre personnel de bureau de la place des Vosges
et du pavillon de Marsan est, comme celui du gar-
diennage, digne d'éloges. Nous n'avons pas cessé de
le trouver prêt à ne point se ménager en toutes cir-
constances. Nous lui en savons gré et nous le re-
mercions cordialement.
M. Blanchard, membre du Conseil, a résilié les
fonctions de trésorier qu'il a remplies pendant six
années avec le dévouement le plus attentif. Les mo-
tifs de sa détermination ont été tellement respec-
tables que nous avons dû nous incliner en lui expri-
mant nos sincères regrets. Il a été remplacé par un
autre^ membre du Conseil, M. Georges Boin, qui a
bien voulu se rendre à nos instances. L'excellence
de notre choix n'est pas douteuse, car il n'est per-
sonne qui ne rende hommage aux facultés adminis-
tratives et à la haute compétence financière de
M. Georges Boin.
Nous devons adresser spécialement l'expression de
notre reconnaissance à nos deux censeurs des comp-
tes, MM. Audoynaud et Susse, entre les mains des-
quels le contrôle de notre comptabilité est si bien
placé. Jamais leur dévouement ou leur scrupuleuse
attention n'a fait défaut à leur délicate mission Vous
vous associerez à votre Président afin de complimen-
ter affectueusement M. Audoynaud qui vient d'être
promu au grade d'officier de la Légion d'honneur
pour services rendus à la noble cause de la mutualité.
Nous avons abordé, dès le début de ce compte
rendu, le sujet du Comité des Dames, il vous sera
agréable, j'en suis sûr, que j'y revienne. Nos gracieuses
collaboratrices ne nous porteront pas rancune si
nous avons réussi, de cette façon, à encadrer aima-
blement la partie principale et nécessairement aride
de ce rapport. Le Comité des Dames a déployé une
activité sans égale pendant le dernier exercice. S'il
n'a pas été payé de ses peines comme il aurait mé-
rité de l'être, et s'il lui faut attendre plus longtemps
que cela n'était à souhaiter les satisfactions que lui
apportera sûrement l'Exposition que nous avons dû
ajourner, il se consolera par la fierté qu'il peut avoir
de sa composition, et des adhésions nouvelles qu'il
vient de recueillir en les distinguées personnes de
Mmes de La Brunière,'de la générale Derecagaix, de
Mlles Goudchaux, Pagès et Adrienne Péan. Son bu-
reau où figurent des personnalités aussi hautement
appréciées que celles de Mmes la duchesse de Broglie,
Paul Christoffe, la marquise de Nadaillac, H. Taine,
vice-présidente ; Mmes PaulBiollay. secrétaire gé-
nérale; Desroques, trésorière; Mlles Bucquet et
Pagès, secrétaires adjointes, forme un état-major
sous la bannière duquel n'hésiteront pas à se presser
les femmes auxquelles leurs situations créent le cha-
ritable devoir de préparer à un travail aussi lucratif,
facile et agréable que faire se peut, celles que le sort
oblige à en vivre, et d'encourager l'ouvrière que ses
facultés semblent désigner pour s'approcher de la
perfection dans les œuvres manuelles décoratives.
Mme Georges Ville et Mlle Adrienne Péan ont été
nommées membres à vie avec une souscription de
500 francs une fois donnés.
Nous avons eu la douleur d'enregistrer deux per-
tes cruelles au sein du Comité des Dames : Mme Er-
nest Lefébure, épouse de l'un des secrétaires de
notre Conseil, a succombé peu de jours après notre
Assemblée générale de l'an dernier. Mme Ernest
Lefébure et son mari ont perpétué la tradition dé ces
anciens marchands de Paris dont la règle était la
probité commerciale et l'honneur professionnel.
Mme Ernest Lefébure possédait une conception du
devoir conjugal qui la conduisait à classer au nom-
bre de ses obligations de famille l'aide que le mari
doit pouvoir trouver auprès de sa femme, même
dans la conduite de ses affaires. Cette communauté
des affections les plus pures et des in'.érèts les plus
nobles, est la force des braves gens. Notre collègue
Ernest Lefébure a donc perdu une partie de son
énergie utile en vovant s'éteindre la femme qui avait
si vaillamment collaboré à son bonheur et à sa for-
tune. Mais les grandes et simples honnêtes femmes
laissent des enfants dignes d'elles; c'est en eux et
dans le souvenir de l'être cher disparu que notre
ami a pu retremper sa force. J'ajoute que Mme Er-
nest Lefébure avait l'amour de l'art bien féminin de
la dentelle; elle a excellé à l'entretenir dans les
meilleures voies et à en répandre le goût. Son nom
nous restera cher.
Mme Jonnart, dont les œuvres charmantes et
idéalement senties resteront comme jes témoins de
ce que l'alliance des charmes de la femme avec ceux
de l'artiste peut engendrer de plus agréablement
saisissant, nous a apporté un autre deuil profond par
sa En précoce. Votre Président a pensé bien agir en
faisant parvenir à la famille de Mme Jonnart, l'expres-
sion de la condoléance sincère des membres de la
Société, du Conseil, et du Comité des Dames.
Pami les recrues enregistrées par notre Société
pendant le cours de cette année, nous devons signaler
quelques adhésions précieuses; celles de MM. P. Lu-
cas, J. Peytel et Soubiran, amateurs, et celle de
Al. Simonet, entrepreneur de menuiserie et président
de la chambre syndicale des parquets. M. Simonet
*
oublier son fidèle collaborateur, M. Orange, auquel
plus de vingt-cinq années de fidèles services viennent
de valoir le ruban violet. De même j'adresse le tribut
de notre grande sympathie aux aides dévoués de
M. Metman, à M. Gauchery, qui est un classeur
émérite, et à M. Couloir, qui n'est jamais avare de
sa peine.
M. de Champeaux, Conservateur de notre biblio-
thèque, n'a pas encore pu reprendre ses fonctions.
Sa résistance aux attaques de la maladie nous fait
espérer qu'il finira par dompter celle-ci. Nous lui
enverrons, si vous le voulez bien, le souvenir de
notre fidèle attachement. Heureusement, M. de Cham-
peaux a formé un suppléant très remarquable en la
personne de M. Schmitte, bibliothécaire. Ce dernier
a introduit des méthodes excellentes de classement
dans nos richesses documentaires, qu'il s'agisse de
livres ou de dessins. Les lecteurs, dont le nombre
s'accroît constamment, savent reconnaître l'affabilité
avec laquelle il les accueille et les facilités de tra-
vail qu'il leur procure.
Notre personnel de bureau de la place des Vosges
et du pavillon de Marsan est, comme celui du gar-
diennage, digne d'éloges. Nous n'avons pas cessé de
le trouver prêt à ne point se ménager en toutes cir-
constances. Nous lui en savons gré et nous le re-
mercions cordialement.
M. Blanchard, membre du Conseil, a résilié les
fonctions de trésorier qu'il a remplies pendant six
années avec le dévouement le plus attentif. Les mo-
tifs de sa détermination ont été tellement respec-
tables que nous avons dû nous incliner en lui expri-
mant nos sincères regrets. Il a été remplacé par un
autre^ membre du Conseil, M. Georges Boin, qui a
bien voulu se rendre à nos instances. L'excellence
de notre choix n'est pas douteuse, car il n'est per-
sonne qui ne rende hommage aux facultés adminis-
tratives et à la haute compétence financière de
M. Georges Boin.
Nous devons adresser spécialement l'expression de
notre reconnaissance à nos deux censeurs des comp-
tes, MM. Audoynaud et Susse, entre les mains des-
quels le contrôle de notre comptabilité est si bien
placé. Jamais leur dévouement ou leur scrupuleuse
attention n'a fait défaut à leur délicate mission Vous
vous associerez à votre Président afin de complimen-
ter affectueusement M. Audoynaud qui vient d'être
promu au grade d'officier de la Légion d'honneur
pour services rendus à la noble cause de la mutualité.
Nous avons abordé, dès le début de ce compte
rendu, le sujet du Comité des Dames, il vous sera
agréable, j'en suis sûr, que j'y revienne. Nos gracieuses
collaboratrices ne nous porteront pas rancune si
nous avons réussi, de cette façon, à encadrer aima-
blement la partie principale et nécessairement aride
de ce rapport. Le Comité des Dames a déployé une
activité sans égale pendant le dernier exercice. S'il
n'a pas été payé de ses peines comme il aurait mé-
rité de l'être, et s'il lui faut attendre plus longtemps
que cela n'était à souhaiter les satisfactions que lui
apportera sûrement l'Exposition que nous avons dû
ajourner, il se consolera par la fierté qu'il peut avoir
de sa composition, et des adhésions nouvelles qu'il
vient de recueillir en les distinguées personnes de
Mmes de La Brunière,'de la générale Derecagaix, de
Mlles Goudchaux, Pagès et Adrienne Péan. Son bu-
reau où figurent des personnalités aussi hautement
appréciées que celles de Mmes la duchesse de Broglie,
Paul Christoffe, la marquise de Nadaillac, H. Taine,
vice-présidente ; Mmes PaulBiollay. secrétaire gé-
nérale; Desroques, trésorière; Mlles Bucquet et
Pagès, secrétaires adjointes, forme un état-major
sous la bannière duquel n'hésiteront pas à se presser
les femmes auxquelles leurs situations créent le cha-
ritable devoir de préparer à un travail aussi lucratif,
facile et agréable que faire se peut, celles que le sort
oblige à en vivre, et d'encourager l'ouvrière que ses
facultés semblent désigner pour s'approcher de la
perfection dans les œuvres manuelles décoratives.
Mme Georges Ville et Mlle Adrienne Péan ont été
nommées membres à vie avec une souscription de
500 francs une fois donnés.
Nous avons eu la douleur d'enregistrer deux per-
tes cruelles au sein du Comité des Dames : Mme Er-
nest Lefébure, épouse de l'un des secrétaires de
notre Conseil, a succombé peu de jours après notre
Assemblée générale de l'an dernier. Mme Ernest
Lefébure et son mari ont perpétué la tradition dé ces
anciens marchands de Paris dont la règle était la
probité commerciale et l'honneur professionnel.
Mme Ernest Lefébure possédait une conception du
devoir conjugal qui la conduisait à classer au nom-
bre de ses obligations de famille l'aide que le mari
doit pouvoir trouver auprès de sa femme, même
dans la conduite de ses affaires. Cette communauté
des affections les plus pures et des in'.érèts les plus
nobles, est la force des braves gens. Notre collègue
Ernest Lefébure a donc perdu une partie de son
énergie utile en vovant s'éteindre la femme qui avait
si vaillamment collaboré à son bonheur et à sa for-
tune. Mais les grandes et simples honnêtes femmes
laissent des enfants dignes d'elles; c'est en eux et
dans le souvenir de l'être cher disparu que notre
ami a pu retremper sa force. J'ajoute que Mme Er-
nest Lefébure avait l'amour de l'art bien féminin de
la dentelle; elle a excellé à l'entretenir dans les
meilleures voies et à en répandre le goût. Son nom
nous restera cher.
Mme Jonnart, dont les œuvres charmantes et
idéalement senties resteront comme jes témoins de
ce que l'alliance des charmes de la femme avec ceux
de l'artiste peut engendrer de plus agréablement
saisissant, nous a apporté un autre deuil profond par
sa En précoce. Votre Président a pensé bien agir en
faisant parvenir à la famille de Mme Jonnart, l'expres-
sion de la condoléance sincère des membres de la
Société, du Conseil, et du Comité des Dames.
Pami les recrues enregistrées par notre Société
pendant le cours de cette année, nous devons signaler
quelques adhésions précieuses; celles de MM. P. Lu-
cas, J. Peytel et Soubiran, amateurs, et celle de
Al. Simonet, entrepreneur de menuiserie et président
de la chambre syndicale des parquets. M. Simonet
*