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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 5,2.1903

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Les nouveaux établissements de Vichy
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https://doi.org/10.11588/diglit.34208#0031

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L'ART DECORATIF

scènes galantes du XVIÎD siècle, peints par
M. Tau// GhrztraA/.
A gauche, on pénètre dans la magnifique
An/A aA J^M, très riche dans sa décoration
toute blanche, éclairée par des baies, disposées
sous le plafond. Des arabesques à jour et
des entrelacs floraux, modelés en staff et dus
au sculpteur AegnA?:,forment l'encadrement de
ce plafond. Une gracieuse bordure, traitée
de même, entoure à chaque bout la triple
baie ouverte et suit en frise les lambris. A
remarquer aussi les cinq lustres monumentaux
d'une vague allure byzantine, à double cou-
ronne de cuivre ajouré et repoussé.
Dans le salon attenant réservé à l'écarté,
la même frise en relief se poursuit au-dessus
des lambris, et un autre lustre surplombe,
variante des premiers, piqué de gros cabo-
chons sur la monture de cuivre.

Par son architecture extérieure, sobre et
forte, le nouveau Théâtre se relie fort bien
à l'ancien bâtiment du Casino. Aux angles,
en bandeau sous les combles, ou encore en
clef de voûte, au-dessus des larges baies
ouvertes sur la terrasse, des détails de sculp-
ture, très franchement traités, ajoutent un
caractère très vif à la construction.
Par cette triple baie, où il faut noter
les portes de fer à beaux encadrements déco-
ratifs (pavots ou chrysanthèmes), de M. A.
AoZ?nr/, on entre dans un spacieux uny/fAnA,
où nous remarquons les encadrements de
portes sculptés dans la pierre d'après les
modèles de M. AngnAn, et figurant une guir-
iande d'ombellifères retombantes, d'un joli
mouvement. En tribunes s'avancent trois
balcons de fer forgé, décorés de roses et de
chrysanthèmes, chefs-d'œuvre encore du

ferronnier Ao/zerû Les rosaces du plafond,
a motif géométrique, supportent une couronne
de lampes électriques.
A droite, un charmant petit salon fait
communiquer avec la grande galerie du
Casino. On s'y trouve plongé dans une dé-
licieuse coloration bleu-gris, due au décor
de glycines tombant du plafond en dôme,
ingénieuse imagination du peintre Az/nOA/A.
Aux encadrements de portes s'épanouissent
des branches de cerisiers en heur.
A droite, en sortant du vestibule, on
traverse un porche qui vous mène par une
loggia à double escalier â la porte à mar-
quise donnant sur la rue du Parc. A remarquer
la rampe formée d'arums, la décoration peinte
de la coupole, faite d'églantines, et la belle
grille très sobre où des heurs viennent s'épa-
nouir au sommet des barreaux .' les noms de
Ao/^er/ et de AnuGA/A se retrouvent encore ici.
Enfin, la Au/A aie Apec/acA elle-même,
où l'on arrive en traversant le vestibule, ou
bien par la droite du Grand Hall, nous ré-
serve un réel ravissement.
Sa coloration générale, d'un jaune pâle
et d'un or discret, est gaie et reposante ; et
quand on a joui de l'impression d'ensemble,
il faut fouiller tous les coins pour découvrir
la richesse d'imagination décorative dépensée,
tant dans les peintures de M. AnaOA/A que
dans les reliefs de M. AngiAzz. Le Théâtre
n'offre sur son pourtour qu'une galerie au-
dessus des balcons, ce qui donne beaucoup
d'air et d'élégance à la salle. Des bouquets
de roses se poursuivent, modelés le long du
balcon et dans l'encadrement de la scène.
On dirait que cette salle de théâtre
est le joyau des Nouveaux Etablissements,
si les détails observés partout ne nous re-
venaient â la mémoire.
 
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