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Soulier, Gustave: La peinture aux Salons, 3
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.34208#0035
LA PEINTURE AUX SALONS
tistes dont on peut, comme toujours, discu-
ter les tendances, mais dont le talent est en
tout cas hors de question. Nous
aimerions mieux voir une sé-
vérité mieux placée en d'autres
endroits. Car toute exposition
a ses tares.
Du côté des Artistes Fran-
çais, M. Jean-Paul Laurens a
voulu retrouver la vie dans les
scènes du passé, en nous les
rendant présentes, en nous
plongeant au plus poignant
des heures tragiques, ou même
des drames intimes qui ont pu
s'y jouer dans le secret. Le
dernier panneau de son trip-
tyque de Jautztze TAmc atteint
une haute portée par la so-
briété des moyens et la puis-
sance d'expression qu'elle ren-
ferme. Toute l'horreur du
supplice de Jeanqe, en même
temps que toute l'acuité des
remords, s'y résume. Juge ou
bourreau , ou même simple
spectateur, un homme seul des-
cend le dernier des tribunes
dressées en face du bûcher.
Tout est consommé; les der-
niers vestiges -carbonisés fu-
ment lugubrement; le jour
tombe. L'homme descend l'es-
calier, la tête basse, et un
grand frissonnement nous sai-
sit devant la vérité intense de
cette scène muette, où nulle
déclamation ne se fait sentir.
Il faut ranger auprès de
cette belle œuvre de M. Jean-
Paul Laurens d'autres pages
d'un grand caractère dues à
M. Burnand et à M. Frédéric,
dans l'autre Salon. M. Bur-
nand, qui nous avait donné,
l'an dernier, une FFzUœ
C67mfofuA, d'une grande émo-
tion humaine, a peint, cette
année, le Aepoy rfe JéytM ù
ÆéPz<37Le, auprès des sœurs de
Lazare, Marthe et Marie. Tout
l'intérêt, toute la puissance
résident, comme l'an dernier et comme
dans un autre tableau un peu plus an-
cien du même peintre, l'AAwwze aL hozz-
/ezœ, dont beaucoup se souviendront, dans
Le C/zoM
l'analyse des visages, étudiés de près sur
des êtres choisis dans la vie réelle pour
tistes dont on peut, comme toujours, discu-
ter les tendances, mais dont le talent est en
tout cas hors de question. Nous
aimerions mieux voir une sé-
vérité mieux placée en d'autres
endroits. Car toute exposition
a ses tares.
Du côté des Artistes Fran-
çais, M. Jean-Paul Laurens a
voulu retrouver la vie dans les
scènes du passé, en nous les
rendant présentes, en nous
plongeant au plus poignant
des heures tragiques, ou même
des drames intimes qui ont pu
s'y jouer dans le secret. Le
dernier panneau de son trip-
tyque de Jautztze TAmc atteint
une haute portée par la so-
briété des moyens et la puis-
sance d'expression qu'elle ren-
ferme. Toute l'horreur du
supplice de Jeanqe, en même
temps que toute l'acuité des
remords, s'y résume. Juge ou
bourreau , ou même simple
spectateur, un homme seul des-
cend le dernier des tribunes
dressées en face du bûcher.
Tout est consommé; les der-
niers vestiges -carbonisés fu-
ment lugubrement; le jour
tombe. L'homme descend l'es-
calier, la tête basse, et un
grand frissonnement nous sai-
sit devant la vérité intense de
cette scène muette, où nulle
déclamation ne se fait sentir.
Il faut ranger auprès de
cette belle œuvre de M. Jean-
Paul Laurens d'autres pages
d'un grand caractère dues à
M. Burnand et à M. Frédéric,
dans l'autre Salon. M. Bur-
nand, qui nous avait donné,
l'an dernier, une FFzUœ
C67mfofuA, d'une grande émo-
tion humaine, a peint, cette
année, le Aepoy rfe JéytM ù
ÆéPz<37Le, auprès des sœurs de
Lazare, Marthe et Marie. Tout
l'intérêt, toute la puissance
résident, comme l'an dernier et comme
dans un autre tableau un peu plus an-
cien du même peintre, l'AAwwze aL hozz-
/ezœ, dont beaucoup se souviendront, dans
Le C/zoM
l'analyse des visages, étudiés de près sur
des êtres choisis dans la vie réelle pour