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L' art décoratif: revue de lárt ancien et de la vie artistique moderne — 5,2.1903

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Saunier, Charles: L' ivoire au Musée Galliéra
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https://doi.org/10.11588/diglit.34208#0072

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L'IVOIRE AU MUSÉE GALLIÉRA


amours pullulent, la flore y est traité d'une
façon un peu lourde et réaliste, mais le dé-
cor a de l'ampleur. Parmi ces éventails, on
en distingue un, fort agréable, dû à la dou-
ble collaboration de Vaillant et d'Ed. de
Beaumont, le gracieux et spirituel dessina-
teur du Charivari, dont le talent aimable
et léger eut le tort de s'affirmer au temps
où Gavarni ac-
caparait toutes les
admirations.
Vaillant mo-
dela les amours
et les roses de
la monture et Ed.
de Beaumont
aquarella l'écran
avec élégance.
Depuis le
XVD siècle, épo-
que où ses navi-
gateurs établirent
des comptoirs sur
les côtes d'Afri-
que, Dieppe est
un centre d'ap-
provisionneme n t
pour les ivoiriers.
Aussi une école
locale s'est - elle
formée, se préoc-
cupant plus, il
est vrai, d'exé-
cuter dans l'ivoire
des travaux de
vente courante,
que de créer des
objets recom-
mandables par leur haute valeur artistique.
Mais il est arrivé que, parfois, malgré eux, ou
peut-être avec le désir d'une satisfaction intime,
les ivoiriers dieppois, les Graillon, Nicolle,
Clémence, Lelebvre, Souillard, etc., ont fait
œuvre intéressante. L'exposition centennalc
de tgoo a remis en honneur le nom de
Graillon père, dont on peut voir ici une
tête de matelot où se constatent de réelles
qualités d'observations. Un autre Graillon,
Félix, a sculpté une K Visitation H pleine de
qualité. Mais c'est de l'exception dans l'é-
cole dieppoise, qui se contente souvent
de tours de force. On peut voir, par
exemple, de Garcin, des roses dont les
pétales ont la souplesse de la fleur vivante.

4.

VEVER

La traduction est littérale, mais sans per-
sonnalité.
Le nom de M. Moreau-Vauthier est
justement notoire. Ce sculpteur a été pour
maint orfèvre un collaborateur précieux. Il
a modelé et sculpté dans l'ivoire le masque
de la fameuse Gallia, du musée du Luxem-
bourg. C'est même à cause de cette figure


%


et de l'omission du nom de Morcau-Vau-
thier, que la campagne en faveur de la
publicité des noms des collaborateurs lut
entreprise. Moreau-Vauthier est représenté
à l'exposition de l'ivoire par de nombreuses
œuvres : la « Sorcière M, la « Peinture H, la
(tNuit)), « Bacchantes, « Rieuse", etc.
Figures élégantes, harmonieuses, recherchées
de mouvements. La préciosité n'est point
critiquable ici, elle va bien à la délicatesse de
l'ivoire, — sans lui être cependant indispen-
sable comme le démontrera tout à l'heure
Darnpt, dont les sculptures chryséléphan-
tines ont une noble simplicité. La plupart
des œuvres de M. Moreau-Vauthier ont été
prêtées par M. Corroyer, qui possède aussi

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