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Riotor, Léon: La soierie, 2, La soierie dans l'ameublement et le costume
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.34208#0203
LA SOIERIE
sur l'étoffe par une ingénieuse
machine d'apprêt !
La production des rubans,
cette soierie bien féminine du
vêtement, s'est centralisée dans
ia région stéphanoise qui continue
en partie le métier à la barre,
introduit à Saint-Etienne et Saint-
Chamond à la hn du XVIIL siècle.
Le système Jacquard adapté à ces
métiers a permis le ruban broché.
Les galons et cordons se fabriquent
de même. Les dessins se piquent
au quadrillage pour la mise en
cartes, exactement comme pour
les autres soieries. Comme qualités
ta rubannerie emploie quelquefois
des schappes pour la trame, maintes
fois aussi des cotons. Au premier
rang les organsins, les Canton,
les Lyon, que le courtage qualifie
de soies cuites ; ensuite les soies
souples, ou demi-cuites, puis les
schappes, enfin les simili, merce-
risés et cotons, avec des variétés
infinies de tramages, car la vogue va de plus
en plus aux rubans de qualité légère et de
bas prix.
Saint-Etienne triomphe avec les galons
LËBORGNE
de moire. C'est du rubannage de reps ou
de faille à grosses côtes, liées par les bouts à
la chaîne, sur lequel les effets du moirage
sont obtenus par un écrasement à la presse
hydraulique ou au cylindre qui
recouche les côtes de la faille, en
dévie les grains qui se contrarient
l'un l'autre. Le moirage au cy-
lindre se fait à simple face. En
tout cas il ne donne guère qu'une
face parfaite, à cause du tirage,
tandis que le moirage à la presse,
qui entraîne l'inconvénient d'un
pliage indélébile, à l'écartement
du plateau, obtient une double
face parfaite. Il y a aussi du
sergé, du cordon, du ruban mul-
ticolore, des fantaisies de bérets,
de ceintures, des bourdalouespour
chapeaux, des vignettes de chemi-
siers et de tailleurs, des étiquettes
tissées, des fonds de coiffes, des
articles d'église, de chasublerie,
des signets <?-x* des rubans
fond rouge, émeraude et or avec
des inspirations d'archaïsme; des
flottés, à une ou deux trames,
peu ou point de stylisation, ou
d'une stylisation presque enfan-
LEBORGNE
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sur l'étoffe par une ingénieuse
machine d'apprêt !
La production des rubans,
cette soierie bien féminine du
vêtement, s'est centralisée dans
ia région stéphanoise qui continue
en partie le métier à la barre,
introduit à Saint-Etienne et Saint-
Chamond à la hn du XVIIL siècle.
Le système Jacquard adapté à ces
métiers a permis le ruban broché.
Les galons et cordons se fabriquent
de même. Les dessins se piquent
au quadrillage pour la mise en
cartes, exactement comme pour
les autres soieries. Comme qualités
ta rubannerie emploie quelquefois
des schappes pour la trame, maintes
fois aussi des cotons. Au premier
rang les organsins, les Canton,
les Lyon, que le courtage qualifie
de soies cuites ; ensuite les soies
souples, ou demi-cuites, puis les
schappes, enfin les simili, merce-
risés et cotons, avec des variétés
infinies de tramages, car la vogue va de plus
en plus aux rubans de qualité légère et de
bas prix.
Saint-Etienne triomphe avec les galons
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de moire. C'est du rubannage de reps ou
de faille à grosses côtes, liées par les bouts à
la chaîne, sur lequel les effets du moirage
sont obtenus par un écrasement à la presse
hydraulique ou au cylindre qui
recouche les côtes de la faille, en
dévie les grains qui se contrarient
l'un l'autre. Le moirage au cy-
lindre se fait à simple face. En
tout cas il ne donne guère qu'une
face parfaite, à cause du tirage,
tandis que le moirage à la presse,
qui entraîne l'inconvénient d'un
pliage indélébile, à l'écartement
du plateau, obtient une double
face parfaite. Il y a aussi du
sergé, du cordon, du ruban mul-
ticolore, des fantaisies de bérets,
de ceintures, des bourdalouespour
chapeaux, des vignettes de chemi-
siers et de tailleurs, des étiquettes
tissées, des fonds de coiffes, des
articles d'église, de chasublerie,
des signets <?-x* des rubans
fond rouge, émeraude et or avec
des inspirations d'archaïsme; des
flottés, à une ou deux trames,
peu ou point de stylisation, ou
d'une stylisation presque enfan-
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