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Félice, Roger de: L' art appliqué au Salon d'Automne
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.34208#0264
L'ART DÉCORATIF
architectoniques et décoratifs ; un fragment
exécuté de ia rampe ; ies projets au crayon
de piusieurs panneaux de portes, à réaiiser
en cuir, nous donnent une idée assez
exacte de ce que pourra être cette décora-
Gzzzwurù. h'A;-?. Et ie
public se demande : Qu'est-ce que ceia peut
bien être, qu'un architecte d'Art? Et sur-
tout un architecte qui n'est pas archi-
tecte d'Art? On n'a jamais vu M. Plumet,
par exempie, qui est bien
un artiste authentique, et un
grand artiste, se déclarer
architecte d'Art. Le public
approche et cherche. Ii ap-
prend d'abord, de M. Gui-
mard lui-même, car h la
proclame sur mainte éti-
quette, l'existence d'un
Gzzzzzzu/'ù. Puis il étudie la
chambre à coucher de la
princesse Ténicheff, de Saint-
Pétersbourg, la chambre à
coucher de X..., et
il s'instruit. L'architecture
d'Art consiste évidemment
dans cette horreur de la
simplicité et de la ligne
droite qui, incurvant, bos-
suant tout, va jusqu'à donner
à de simples oreillers une
forme savamment contour-
née... Et aussi dans des
raffinements comme ces
plans inclinés remplaçant
la marche vulgaire par où
l'on accède ailleurs à une
alcôve surélevée... Enfin,
dans l'air inutile, sinon inu-
tilisable, que prend ici toute
chose, et qui est sans aucun
doute le suprême degré du
luxe...
Le vitrail prend une
importance toujours plus
Pagne Qùrm'L
grande dans le décor mo-
derne, surtout depuis que
l'on sait fabriquer ces verres
merveilleux qui semblent tous sortis du
four hésiodique de Gallé; pourtant, lart
magnifique du verrier est trop souvent aban-
donné à l'industrie courante, et 1 on voit,
aux Salons, très peu de vitraux. Ici nous
n'avons à en signaler que trois ou quatre.
Une jolie frise lumineuse pour salle a man-
ger, de M. Laumonnerie, un des maîtres
du genre : un paysage, quelque peu rudi-
mentaire, s'encadre de Heurs et de fruits
d'automne, raisins, pommes et tomates.
A. LABOURAT
Lu
tion sévère, un peu âpre et fruste, comme
tout ce que crée le talent de M. Bellery-
Desfontaines. Nous nous proposons de re-
venir spécialement sur cet ensemble dans
un article prochain.
M. Hector Guimard nous présente, lui
aussi, des projets d'ensembles décoratifs,
mais à l'état de simples croquis aquarcllés.
M. Guimard plonge le public dans une
grande perplexité. Sa carte est là, qui porte
ces mots gravés en caractères singuliers :
2?q
architectoniques et décoratifs ; un fragment
exécuté de ia rampe ; ies projets au crayon
de piusieurs panneaux de portes, à réaiiser
en cuir, nous donnent une idée assez
exacte de ce que pourra être cette décora-
Gzzzwurù. h'A;-?. Et ie
public se demande : Qu'est-ce que ceia peut
bien être, qu'un architecte d'Art? Et sur-
tout un architecte qui n'est pas archi-
tecte d'Art? On n'a jamais vu M. Plumet,
par exempie, qui est bien
un artiste authentique, et un
grand artiste, se déclarer
architecte d'Art. Le public
approche et cherche. Ii ap-
prend d'abord, de M. Gui-
mard lui-même, car h la
proclame sur mainte éti-
quette, l'existence d'un
Gzzzzzzu/'ù. Puis il étudie la
chambre à coucher de la
princesse Ténicheff, de Saint-
Pétersbourg, la chambre à
coucher de X..., et
il s'instruit. L'architecture
d'Art consiste évidemment
dans cette horreur de la
simplicité et de la ligne
droite qui, incurvant, bos-
suant tout, va jusqu'à donner
à de simples oreillers une
forme savamment contour-
née... Et aussi dans des
raffinements comme ces
plans inclinés remplaçant
la marche vulgaire par où
l'on accède ailleurs à une
alcôve surélevée... Enfin,
dans l'air inutile, sinon inu-
tilisable, que prend ici toute
chose, et qui est sans aucun
doute le suprême degré du
luxe...
Le vitrail prend une
importance toujours plus
Pagne Qùrm'L
grande dans le décor mo-
derne, surtout depuis que
l'on sait fabriquer ces verres
merveilleux qui semblent tous sortis du
four hésiodique de Gallé; pourtant, lart
magnifique du verrier est trop souvent aban-
donné à l'industrie courante, et 1 on voit,
aux Salons, très peu de vitraux. Ici nous
n'avons à en signaler que trois ou quatre.
Une jolie frise lumineuse pour salle a man-
ger, de M. Laumonnerie, un des maîtres
du genre : un paysage, quelque peu rudi-
mentaire, s'encadre de Heurs et de fruits
d'automne, raisins, pommes et tomates.
A. LABOURAT
Lu
tion sévère, un peu âpre et fruste, comme
tout ce que crée le talent de M. Bellery-
Desfontaines. Nous nous proposons de re-
venir spécialement sur cet ensemble dans
un article prochain.
M. Hector Guimard nous présente, lui
aussi, des projets d'ensembles décoratifs,
mais à l'état de simples croquis aquarcllés.
M. Guimard plonge le public dans une
grande perplexité. Sa carte est là, qui porte
ces mots gravés en caractères singuliers :
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