L'ART ET LES VITRAUX MODERNES
fut choisi M. Jac Gailand, le fils du célèbre
peintre, un autre artiste, M. Eugène Grasset
déjà renommé par ses travaux d'illustration,
se révélait comme ayant le sentiment de la
décoration translucide, par les cartons de
sa Jeanne d'Arc demeurés des modèles du
genre.
des administrations des beaux-arts et des
cultes, réuni dans un musée provisoire qui
a été installé d'abord à l'ancien Palais de
l'Industrie, et qui doit être réinstallé dans
une des galeries du Trocadéro, des fragments
de vitraux anciens provenant de verrières mu-
tilées et non replacées, ou de dons particu-
Carton de H. MARCEL MAGNE ^3 J
Aussi lui fis-je confier la composition
du grand vitrail qui éclaire la nef de l'église
de Montmorency au-dessus du portail prin-
cipal, vitrail où il a représenté la bataille
de Bouvines en souvenir du connétable
Mathieu de Montmorency, le fondateur de
l'église (hg. y). M. Gaudin, qui s'était fait
déjà remarquer par l'exécution de nombreux
vitraux, fut le collaborateur de M. Grasset.
Jeanne d'Arc inspirait aussi d'intéres-
santes verrières à MM. Tournel: ces verrières
sont placées dans l'église de Compiègne
(hg. 8).
Convaincu de l'importance de la tech-
nique et de la nécessité de l'étudier sur les
œuvres originales, j'avais, du consentement
tiers, et cette collection a fourni d'excellents
matériaux d'étude aux peintres verriers.
Ainsi se forma l'un des exécutants les
plus habiles, Lebayle, mort malheureuse-
ment trop tôt, mais dont les œuvres attes-
tent une véritable maîtrise.
Du jour où les artistes entraient en ligne,
le règne du pastiche était fini. On ne pou-
vait, en effet, leur demander de se plier à
une imitation servile qui eût supprimé l'ini-
tiative artistique.
L'artiste, une fois son sujet choisi, ne
doit avoir qu'une préoccupation, celle d'ac-
corder l'œuvre par l'échelle et la couleur
avec le monument où elle doit prendre
place. C'est ainsi que procédaient les plus
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fut choisi M. Jac Gailand, le fils du célèbre
peintre, un autre artiste, M. Eugène Grasset
déjà renommé par ses travaux d'illustration,
se révélait comme ayant le sentiment de la
décoration translucide, par les cartons de
sa Jeanne d'Arc demeurés des modèles du
genre.
des administrations des beaux-arts et des
cultes, réuni dans un musée provisoire qui
a été installé d'abord à l'ancien Palais de
l'Industrie, et qui doit être réinstallé dans
une des galeries du Trocadéro, des fragments
de vitraux anciens provenant de verrières mu-
tilées et non replacées, ou de dons particu-
Carton de H. MARCEL MAGNE ^3 J
Aussi lui fis-je confier la composition
du grand vitrail qui éclaire la nef de l'église
de Montmorency au-dessus du portail prin-
cipal, vitrail où il a représenté la bataille
de Bouvines en souvenir du connétable
Mathieu de Montmorency, le fondateur de
l'église (hg. y). M. Gaudin, qui s'était fait
déjà remarquer par l'exécution de nombreux
vitraux, fut le collaborateur de M. Grasset.
Jeanne d'Arc inspirait aussi d'intéres-
santes verrières à MM. Tournel: ces verrières
sont placées dans l'église de Compiègne
(hg. 8).
Convaincu de l'importance de la tech-
nique et de la nécessité de l'étudier sur les
œuvres originales, j'avais, du consentement
tiers, et cette collection a fourni d'excellents
matériaux d'étude aux peintres verriers.
Ainsi se forma l'un des exécutants les
plus habiles, Lebayle, mort malheureuse-
ment trop tôt, mais dont les œuvres attes-
tent une véritable maîtrise.
Du jour où les artistes entraient en ligne,
le règne du pastiche était fini. On ne pou-
vait, en effet, leur demander de se plier à
une imitation servile qui eût supprimé l'ini-
tiative artistique.
L'artiste, une fois son sujet choisi, ne
doit avoir qu'une préoccupation, celle d'ac-
corder l'œuvre par l'échelle et la couleur
avec le monument où elle doit prendre
place. C'est ainsi que procédaient les plus
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