L'ART DECORATIF AU SALON DE L'AUTOMOBILE
et mille feux. Là-bas, tout au fond, l'Espla-
nade des Invalides réédite la colossale
illumination, rideau mouvant d'un enfer où
mugissent des machines affolées, grondantes,
aux membres secoués par l'énergie des
fluides et des vapeurs. Le ciel étend au-dessus
son toit de pourpre. C'est le miroir de ce
triomphe.
incendié d'étoiles. Abordons la statistique,
les chiffres, le nombre des lampes, la force
du courant, tout ce qui compose cet éclat
surprenant. Demandons à ces vulcains pro-
saïques, les forgerons, comment ils ont tiré
parti de leur rayon de jour, et su se main-
tenir au niveau de la scène générale. Ques-
tionnons-les sur leur façon d'appeler l'at-
(Photographie Lèmery) ,S/<27^ Æoyer
*
* *
Le ruissellement de lumière est unique,
mais il est réparti avec tant de talent, une
science si experte des effets qu'il y a lieu
de s'étonner, et de commenter chacun de
ces effets. Quelle est la part du détait, du
moindre détait, à cet ensemble prestigieux,
à cette merveille du Grand Palais un soir
de Salon automobile? Plongeons, éperdus,
dans l'éblouissement. Gravissons le perron
bleu de tune. Pénétrons sous le dôme
tention, d'arrêter le public sur leur nom,
de rendre visible ce qu'ils annoncent, au
milieu de cette orgie de lueurs, de perles
éclaboussées d'une voie lactée paradisiaque,
d'une volée de pierreries éparpillées dans
l'air. Notre visite démontrera, et c'est la
seule logique du programme imposé, que
si l'empanachement d'un stand doit être
avant tout fait de clarté, il doit être conçu
pour un certain but, sans entraîner ta pro-
fusion dans le désordre. On s'aperçoit vite
de la diversité des efforts. Tous ne sont pas
également heureux.
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et mille feux. Là-bas, tout au fond, l'Espla-
nade des Invalides réédite la colossale
illumination, rideau mouvant d'un enfer où
mugissent des machines affolées, grondantes,
aux membres secoués par l'énergie des
fluides et des vapeurs. Le ciel étend au-dessus
son toit de pourpre. C'est le miroir de ce
triomphe.
incendié d'étoiles. Abordons la statistique,
les chiffres, le nombre des lampes, la force
du courant, tout ce qui compose cet éclat
surprenant. Demandons à ces vulcains pro-
saïques, les forgerons, comment ils ont tiré
parti de leur rayon de jour, et su se main-
tenir au niveau de la scène générale. Ques-
tionnons-les sur leur façon d'appeler l'at-
(Photographie Lèmery) ,S/<27^ Æoyer
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Le ruissellement de lumière est unique,
mais il est réparti avec tant de talent, une
science si experte des effets qu'il y a lieu
de s'étonner, et de commenter chacun de
ces effets. Quelle est la part du détait, du
moindre détait, à cet ensemble prestigieux,
à cette merveille du Grand Palais un soir
de Salon automobile? Plongeons, éperdus,
dans l'éblouissement. Gravissons le perron
bleu de tune. Pénétrons sous le dôme
tention, d'arrêter le public sur leur nom,
de rendre visible ce qu'ils annoncent, au
milieu de cette orgie de lueurs, de perles
éclaboussées d'une voie lactée paradisiaque,
d'une volée de pierreries éparpillées dans
l'air. Notre visite démontrera, et c'est la
seule logique du programme imposé, que
si l'empanachement d'un stand doit être
avant tout fait de clarté, il doit être conçu
pour un certain but, sans entraîner ta pro-
fusion dans le désordre. On s'aperçoit vite
de la diversité des efforts. Tous ne sont pas
également heureux.
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