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Première année. — N° Il

LE NUMERO : 1S CENTIMES

10 Juillet 1887

L'ART FRANÇAIS

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Texte par Firmin Javel

Illustrations de MM. SILVESTRE & Cic, par leur procédé de Glyptographie

Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris

ABONNEMENTS. — Paris : un an, 9 fr. ; six mois, 5 francs. — Départements : un an, ÎO fr., six mois, 6 francs.

SALON DE 1887

(Dixième article)

Nous sommes en retard avec M. Cormon, l’auteur du grand
tableau qui a remporté la
médaille d’honneur : les
Vainqueurs de Salami ne. Il
n’a pas dépendu de notre
bonne volonté de donner
plus tôt la reproduction
de cette oeuvre vraiment
magistrale, d’une belle
ordonnance, et dont l’exé-
cution marque une évo-
lution intéressante dans
la manière d’un peintre
original entre tous.

Nous avions, du reste,
signalé, dès le début, les
Vainqueurs de Sala mine
parmi les ouvrages qui
nous semblaient devoir
réunir le plus de suffrages
lors du vote de la médaille
d’honneur, et nous som-
mes heureux d’applaudir
à cette haute récompense
qui consacre toute une
série de pages remarqua-
bles.

En même temps que
les Vainqueurs de S alu-
mine, nous publions au-
jourd’hui une charmante
fantaisie de M. Saint-
Pierre : Zina, et la re-
production d’un groupe
empreint d’un sentiment
tout virgilien : le Secret surpris, de M. Bernard Steüer.

M. Saint-Pierre s est inspiré d unede ces vieilles chansons arabes
auxquelles se reporteront toujours les rêveurs épris de la poésie :

Aussi cette jolie figure de Zina nous apparaît-elle comme
encadrée dans des rayons de soleil. O11 dirait une ravissante
illustration destinée à quelque éditon des Orientales.

De même M. Steüer, un jeune statuaire d’avenir, a puisé

lui aussi, à la source éter-
nelle du Beau. C’est en-
core la poésie qui a évo-
qué, dans son esprit, l’ai-
mable vision à laquelle
il a voulu donner une
forme

LE SECRET SURPRIS

Jeune !ille, idéal qui passe sur la terre,
Snurire de l’aurore et lumière du jour.
Tu veux radier ton rieur dans tou divin
[mystère ;

Mais j'ai lu tou secret dans tes yeux :
[c'esi l’amour.

Ces beaux vers, dont
M. Steüer a si heureu-
sement tiré parti , sont
de notre cher maître et
ami Arsène Houssaye.

L’espace nous faisant
défaut aujourd’hui, atten-
du que Y Art français ne
saurait manquer de repro-
duire tout entier l’impor-
tant discours que vient de
prononcer M. Spuller,
ministre de rinstruction
publique et des Beaux-
Arts, nous remettrons à
notre prochain numéro
la suite de notre étude sur
le Salon. Toutefois, nous
11e voulons pas terminer
cet article sans annoncer
q u e l’A e a d é mi e d e s B e a u x-
bernard steüer. Arts vient de décerner le
prix biennal de 20,000 fr.
à M. Antonin Mercié, l’éminent statuaire, pour son Tombeau du
roi Louis-Philippe, l’une des œuvres les plus remarquables qui se
soient produites depuis vingt ans.

Avant même qu’il fut le soir
Elle venait sur la terrasse...

FIRMIN JAVEL.
 
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