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L’ART FRANÇAIS

laquelle est incrit le texte de la loi votée par l’Assemblée nationale :
« Thiers a bien mérité de la patrie. »

Les pilastres, à gauche et à droite du bas-relief, portent les inscriptions
suivantes, s’adressant à l’homme politique et au patriote :

Fortifications

Belfort

de

conservé

Paris

à la France

4840

4874

Mission

Libéra lion

diplomatique

du

en Europe

territoire

4870

4873

Dans l’arc situé à droite, un autre bas-relief en marbre, de Chapu, repré-
sente le Génie de l’immortalité gravant sur ses tablettes le nom de Thiers;
à ses pieds, sont groupées des figures allégoriques : les Sciences, les Arts,
l’Histoire, les Lettres, l’Éloquence, etc.

Les inscriptions gravées sur les pilastres, de ce côté, ont trait à l’his-
torien, au littérateur et au savant :

Histoire

Membre

de la Révolution

de l’Académie

française

française

4823 - 4827

4833

Histoire

Membre

du Consulat

de l’Académie

et

des sciences morales

de l’Empire

et politiques

4845-4802

4840

Enfin, dans l’arc du fond, faisant face à la porte d’entrée, un groupe de
cinq mètres de hauteur, représentera M. Thiers, se soulevant à-demi,
accoudé sur le bras gauche et répondant à l’appel de l’immortalité, génie
en bronze doré qui planera au-dessus de sa tète les ailes éployées. En
avant du socle, sera une figure accroupie, la Patrie en deuil, tenant un
drapeau d’une main et élevant l’autre vers M. Thiers.

Le socle et les figures, excepté le Génie, seront en marbre blanc.

Ce groupe n’est pas encore placé, mais l’inscription suivante est déjà
gravée dans le haut de l’arc :

Louis-Adolphe

THIERS

Né le XV avril MDCCLXXXXVll
à Marseille

Mort le III septembre MDCCCLXXVIl
à Saint-Germain-en-Layc

C’est à gauche de ce groupe que se trouve l'escalier de trente marches
conduisant à la crypte où sont les tombeaux. Au centre, est celui de
M. Thiers, composé d’un socle en porphyre rouge élevé sur deux marches
en porphyre gris et d’un sarcophage en porphyre vert de forme antique
reposant sur quatre consoles à griffes. Le tout a près de quatre mètres de
hauteur. Sur chaque face du socle, cette insciiption :

A. THIERS. — 4797-1877

Dans des niches spéciales, le long des murs, sont quatre tombeaux cons-
truits sur le même modèle : sarcophage en marbre blanc posé sur un socle
en porphyre gris. Ceux-ci sont de dimensions bien moindres. L’un est
réservé à Mllc Dosne ; les trois autres portent les inscriptions suivantes :

Eulalie-EIise Dosne
veuve de M. Adolphe
thiers

Née à Paris le 2 novembre 1818
Décédée à Paris le 11 décembre 1880

Le tableau de M. Buland, Héritiers, que nous reproduisons
aujourd’hui, vient donc à son heure. Il apporte son argument
dans la polémique passionnée ouverte à l’endroit de ses terriens à
l’égard desquels l’auteur de la Terre, M. Émile Zola, s’est montré
si cruel, — d’aucuns disent : si vrai. A coup sûr, M. Buland n’a
rien imaginé. Il a vu ces braves villageois endimanchés, réunis,
pour l’ouverture d’un testament, dans une chambre où les scellés
ont été apposés sur tous les meubles, y compris le coffre-fort,
objet de leur ardente convoitise. Ils sont là, attendant la venue du
notaire, qui tarde bien! Mais, pas un mot de protestation, pas un
geste d’impatience. Ils attendent, graves, résignés, très dignes,
en somme.

Quelle différence entre les paysans de M. Buland et ceux de
M. Zola !...

Tout en rendant justice aux qualités très réelles de sa peinture,
M. Buland me permettra d’adresser un reproche à son tableau :
c’est de manquer de mouvement. J’entends bien qu’il a voulu
marquer, précisément, la solennité de cette assemblée de famille
et qu’il a volontairement insisté sur son caractère immobile et
silencieux. Mais, quand même, j’estime qu’il a dépassé le but, et
que ses paysans ont l’air de s’être assis moins devant un coffre-
fort que devant l’appareil d’un photographe. Il semble qu’on va
entendre une voix prononcer le traditionnel : « Ne bougeons plus! »

Ce n’est pas par excès de naturalisme que pèche M. Chaplin,
le peintre des suprêmes élégances, le chantre des blanches épaules
et des poitrines éburnéennes perdues en des flots de gaze transpa-
rente. Tout ce que la fantaisie d’un poète peut rêver de plus
« séduisant», tout ce que l’imagination d’un amant peut évoquer
de plus « troublant», M. Chaplin nous l’a montré en d’innom-
brables et délicieuses compositions, do it la plus récente, et peut-
être la meilleure, est celle que nous avons aujourd’hui sous les
yeux : Dans les rêves.

Paresseusement étendue en un amoncellement de coussins,
ainsi qu’une déesse sur un lit de blanches nuées, une jeune femme
aux traits ravissants se livre à quelque énivrante rêverie. Quelque
chose de voluptueux plane sur son visage rouge du plaisir entrevu,
et l’on devine, à travers ce sommeil apparent, un esprit éperdu,
poursuivant l’insaisissable désir... Cette tête mignonne est comme
une cage extrêmement jolie, mais dont l’oiseau aurait pris sa
volée vers les pays bleus !

(A suivre), FI R MIN JAVEL.

—---; C ----—

Jachos ^Artistiques

DEUX STATUES

Alexis-André

DOSNE

Né à Paris le 19 mai 1781
Décédé à Paris le 6 avril 1849

Eurydice-Sophie Matheron
veuve de M. Alexis-André

DOSNE

Née à Paris le 2 mars 1794
Décédée à Paris le 27 août 1809

Au [)ied de l’escalier, et faisant, par conséquent, face à la porte d’en-
trée de la Chapelle, est un autel en pierre polie d’Hauteville, décoré de
marbres de différentes couleurs. Pour tout ornement, un christ et des
flambeaux en bronze.

L’inauguration du monument a eu lieu en présence d’un très petit
nombre d’amis.

SALON DE 1887

(Dix-huitième article)

Jamais, même à l’époque où Millet Yinventait, le paysan n’a
fait autant parler de lui qu’en ce moment. Il est actuel, il est
l’homme, ou si l’on veut, le type du jour, le caractère sur lequel
s’acharnent tous les La Bruyère de nos « périodiques » (style
décadent)!

L’inauguration du monument élevé à Voltaire et à l’avocat Christin, en
mémoire de l’affranchissement des serfs du Jura, a eu lieu à Saint-Claude,
avec une grande solennité et en présence d’une foule enthousiaste.

Le maire de Saint-Claude, le ministre de l’Instruction publique et des
Beaux-Arts, M. le général Grévy, ont prononcé des discours très applau-
dis, et dont tous les journaux vous ont déjà apporté l’écho.

Nous tenons, bien que tardivement, à rendre hommage au jeune sculp-
teur de talent qui vient de remporter un si éclatant succès avec cette sta-
tue de Voltaire, Mme Syamour, laquelle avait été récompensée au dernier
Salon,

Nous voulons également féliciter M. Antonin Mercié, l’auteur de la sta-
tue de Victor Massé, récemment inaugurée à Lorient. Le musicien est
représenté assis sur un tertre, la tête penchée, dans l’attitude d’un rêveur
écoutant quelques mélodie de fauvette perdue dans les branches. Le
masque est d’une ressemblance saisissante.

-<>-

Le Cercle des jeunes artistes, fondé en 1885, et dont le but est de faire
connaître tous les jeunes, organise pour le mois d’octobre prochain une
exposition d’œuvres des jeunes artistes peintres et sculpteurs.

Les jeunes artistes qui désireraient prendre part à cette exposition, de-
vront adresser leur demande sous pli cacheté, au président du Cercle,
8, rue Antoine Vramant (Paris). Une circulaire leur donnera tous les ren-
seignement utiles sur les conditions d’admission.

F. J.

Le gérant : S1LVESTRE.

Paris. — Glyptographie SILVESTRE k Cu, rne Oberkampf, 97.
 
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