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L' art français: revue artistique hebdomadaire — 1.1887-1888 (Nr. 1-53)

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No. 30 (20 Novembre 1887) – No. 39 (21 Janvier 1888)
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Première armée. — N° 38

LE NUMÉRO : 15 CENTIMES

14 Janvier 1888

L'ART FRANÇAIS

JUrttettquf Jfiebîrïnnaîrairc

Texte par Firmin Javel

Illustrations de MM. SILVESTRE & Cie, par leur procédé de Glyptographie

Bureaux : 97, rue Oberkampf, à Paris

ABONNEMENTS. — Paris : un an, 9 fr. ; six mois, 5 francs. — Départements : un an, 10 IV.; six mois, 6 francs.

SOMMAIRE

ILLUSTRATIONS : lr” page : Étude d'Enfant (Eugène-Emmanuel Amaury-Duval) ; — 2" page :
Les foins (J. Bastien-Lepage) • — 3’ page: Près de l'embouchure du Goùè't; — environs de
Saint-Brieuc (Pierre-Louis-Leger Vautliier ).

TEXTE : L'Exposition des 33; — A l’École (les Beaux-Arts;— L'histoire
que ; — L’Exposition Guillaumet ; — Echos artistiques.

de l’art et l'esthéti-

L'EXPOSITION DES 33

On afinil’année 1887
par une exposition. On
commence l’an 1888
par une autre exposi-
tion, et on le conti-
nuera en organisant en-
core d’autres exposi-
tions... Tant mieux,
n’est-il pas vrai ? Tant
mieux pour nos artistes
et pour le public, qui
seront ainsi de plus en
plus appelés à se con-
naître et à s’apprécier
réciproquement. Tant
mieux surtout pour les
jeunes, les vrais jeunes,
ceux qui ont quelque
chose sous la mamelle
gauche , ceux qui ne
peuvent regarder un ar-
bre dans un clos sans
éprouver l’émotion d’un
Daubigny, qui ne voient
point passer deux va-
ches sur un chemin
sans ressentir l’impres-
sion d’un Vuillefroy,
d’un Skredsvig ou d’un
Barillot , qui ne sau-
raient gravir un mont
sans être pris de ce res-
pectueux et admiratif
frisson qui se trahit
dans les moindres toiles
d’un Pointelin, ou qui
ne considèrent pas un
pot, un humble pot de
terre, sans que tout leur
être se sente « empoi-
gné » (comme cela se
passe chez un Ribot ou
chez un Yollon). Les jeunes doués de cette jeunesse-là restent
jeunes malgré les ans, et nos sympathies leur sont acquises à ja-
mais. Ceux-là ont la loi, ils aiment, ils peignent avec joie ou avec
douleur, ils souffrent et ils pensent.


L’exposition des 33 — ouverte dans la galerie de M. Georges
Petit — en fera connaître quelques-uns. D’autres ont déjà donné
des preuves d’un indéniable talent. Tels sont MM. Emile Barau,
le paysagiste si original ; Jeanniot, Friant, Mlle Roth, MM. Lau-
rent Desrousseaux,Vol-
Ion fils, Michel Cazin
(encore un fils), Desval-
lières, Billotte, Ary Re-
nan, Dinet, Michel Mal-
herbe, qui représentent
brillamment l’école
française.

L’étranger figure, à
l’exposition de la rue de
Sèze, avec MM. Skresd-
xvigelVan Strydouck,
pour la Norwège ;
Théodore Verstraete ,
Ivhnopftet et Charlier,
pour la Belgique ; Mlle
Louise Breslau, pour la
Suisse; M. Ochoa,pour
l’Espagne ; M. Walter
Gay, pour l’Amérique ;
M. Johannsen, pour le
Danemark et Mrae Annie
Ayrton pour l’Angle-
terre.

M. Odilon Redon, ce
rêveur dont les étranges
visions font penser aux
plus étonnantes con-
ceptions d’Edgar Poë,
et Mmc Charlotte Bes-
nard, sculpteur de plus
de sentiment que de
« métier », ne doivent
pas être passés sous si-
lence et ajoutent à l’at-
trait de cette exposition,
qui aura été comme une
heureuse transition en-
tre les manifestations
artistiques d’hier et cel-
les de demain.

F- J-

Amaury-Duval (Eugène). — Étude d’enfant.

Les Décorations du
D'1’ janvier. — Sur la
proposition du ministre de
l’Instruction publique et des Beaux-Arts, ont été promus officiers ; MM.
Kaempfen, directeur des musées nationaux et de l’école du Louvre,
.M. Massenet, membre de l’Institut, compositeur de musique. — Sont
nommés chevaliers : MM. Rodin, sculpteur ; Boucher, sculpteur; Besnard,
peintre ; Clainn, peintre; Paulin, architecte, inspecteur des bâtiments civils.
 
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