Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
L'ART FRANÇAIS

répartie dans les grands salons du premier étage dont on a abattu
les cloisons transversales.

Nous croyons savoir, d’ailleurs, que de véritables surprises,
de très heureuses innovations, sont réservées aux visiteurs du
Salon du Champ-de-Mars. On peut, sur ce point, s’en rapporter
à l’initiative de M. Alphand.

Sans vouloir pousser trop loin l’indiscrétion, nous pouvons,
dès aujourd’hui, annoncer les principaux ouvrages qui figureront
an Salon national.

M. Meissonier

exposera un tableau important, non seulement par son mérite
artistique, mais encore par ses proportions, qui sont d’un mètre
cinquante sur un mètre vingt.

Au premier plan. Napoléon Ier est à cheval, entouré de son
état-major. L’empereur suit du regard les phases d’un combat
qui se livre au loin, sous un ciel nuageux. Cette toile est
impatiemment attendue par les nombreux admirateurs du maî-
tre, qui y travaille depuis plusieurs années.

M. Galland

L’éminent décorateur sera représenté, lui aussi, par des œuvres
importantes, et qui montreront, sous des aspects divers, le talent
souple et charmant du célèbre professeur des Gobelins et de
l’Ecole des Beaux-Arts.

Dernièrement, lorsqu’il soumit au Conseil jaunicipal les
esquisses de son grand travail destiné à la décoration de la galerie
latérale au salon des Fêtes de l’Hôtel-de-Ville, M. Galland fut
accueilli avec d’unanimes éloges. Or, ce sont, d’abord, deux
fragments (grandeur d’exécution) de ce travail que nous verrons
au Salon national.

La commande donnée à M. Galland consistait en un plafond
divisé en plusieurs voussures et ne comptant pas moins de trente-
trois mètres de longueur. Le maître a pris pour thème générai de
sa composition, la Glorification du travail, symbolisée par la re-
présentation des arts et métiers relatifs au bâtiment.

Il a, en une variété infinie d’attitudes et de groupement,
montré tour à tour l'architecte, le peintre, le sculpteur, le fondeur,
le forgeron, le potier, le tailleur de pierres, le charpentier, le ver-
rier, etc., autant de tableaux encadrés dans des ornements déco-
ratifs dont les motifs se renouvellent continuellement.

Outre ces deux morceaux très intéressants, M. Galland
exposera :

Le Triomphe de Bacchus, tableau appartenant à Mrae Charles
Gounod, et représentant un médaillon de Bacchus jeune, entouré
de fruits et de fleurs.

La Renaissance, figure décorative appartenant à Mme Pigny,
femme de l’éminent architecte et sœur de M1"6 Gounod.

Henri IF, modèle de la tapisserie récemment placée dans la
galerie d’Apollon, au Louvre.

M. Roll

Le chef de l’école du plein air achève en ce moment plusieurs
grandes toiles qui figureront également avec honneur au Salon
des Champs-Elysées :

Un grand portrait en pied de Mrae Jane Hading. La charmante
artiste est représentée assise dans un fauteuil, la tête appuyée sur
un coussin. Elle est vêtue d’une robe noire décolletée, et dont la
jupe est constellée d’émeraudes.

Portrait de M. Coquelin cadet. Le célèbre monologuiste, en
habit noir, debout, sur la scène de la grande salle du Trocadéro,
nous apparaît dans l’exercice de ses joyeuses fonctions.

Le Goûter, scène de genre d’une observation attendrie et où
i on voit un bébé joufflu attablé avec sa nourrice.

Paris le soir, vu du pont de l’Alma, avec, au premier plan, la
Seine roulant ses flots d’un violet sombre, et, au loin, le Troca-
déro illuminé.

Et, enfin, deux marines d’un effet puissant.

(J suivre).

LE MUSÉE DU LOUVRE

Nous ne saurions mieux souhaiter la bienvenue au « Bulletin des
Musées », revue mensuelle publiée, sous le patronage de la Direction des
Beaux-Arts et de la Direction des musées nationaux, par MM. Edouard
Garnier, sous-commissaire des expositions des Beaux-Arts et Léonce Béné-
dite, attaché des musees nationaux, qu en empruntant à cette intéressante
publication la note suivante. G est une récapitulation des dons et legs impor-
tants dont le musée du Louvre s’est enrichi dans le cours de l’année 1889,
savoir :

Section des peintures :

Courtois, dit Bourguignon, « Bataille » (haut. 0.73, larg. 0.99). — Jean
de Boulogne, dit Le Valentin, « Réunion de buveurs » (haut. 1,27,
larg. 1.73), tous deux légués par M™ Bonjour. — Diaz de la Pena, « N’en-
trez pas ! » (haut. 0.61, larg. 0.50), legs de M. Van Ouwenhuysen, —
Paul Huet, a Paysage, intérieur de forêt », étude (haut. 0.67, larg. 1.02),
don de M. René-Paul Huet. — Géricault, « Tête de cheval » (haut. 0.65,
larg. 0.54), don de M. et Mme Jules-Julienne Montini, en mémoire de leur
fils Paul. — Prudhon, « Portrait de M. Vallet, grand-père de A4me Sevène »
(haut. 0.60, larg. 0.495). Ce tableau fait partie du legs universel de
Mme Sevène (On sait que la généreuse donatrice a laissé la somme de
200,000 francs pour la Caisse des Musées nationaux). — Ecole française
(deuxième moitié du xive siècle), panneau peint des deux côtés. Sur une
face une « Flagellation », sur l’autre, « Saint-Pierre et Saint-Paul », don de
Mme Maciet et de M. Jules Maciet. — Flandrin (Paul), d’après Flandrin
(Hyppolyte), « Portrait de Gatteaux » (haut. 0,99, larg. 0.80), don de
M. Brame, neveu de Gatteaux. — Jean-Georges Hirn, un tableau de
nature morte, « Fleurs et fruits », don de M. Hirn.

Dans la section des dessins : reproduction à l’encre de Chine du « portrait
de M. Vallet par Prudhon, don de M™e Sevène. — « Portrait miniature »,
de Paul Anastasi, don de Mme Salomon de Rothschild. — « Dessin » attribué,
par le donateur à Michel-Ange, et * cent trente dessins » de Domenico
Tiepolo, acquis à Venise en 1833, legs de M. Fayet. — Portrait de « Jean-
Couturier de Flotte », pastel attribué à Perronneau, don. de M. Henri de
Fonbrune.

Enfin, le-département de la sculpture et des objets d'art du moyen-âge,
de la RenaiSance dt dès temps modernes, a reçu comme dons, dans le cou-
rant de l’année 1889-, les ouvrages suivants : Un ange en pierre du xvie
siècle ; un médaillon représentant un personnage de la famille de Machiavel,
dons de M. E. Moünier, attaché dès Musées nationaux, —■ Deux grands
ensembles de faïences du xvié siècle, rapportés d’un voyage à Constanti-
nople, donnés par M. Germain Bàpst — Une figurine fragmentée, terre
cuite du xve siècle,don de M. Guillot. — Une tête de roi, en marbre, de
l’école gothique italienne du xmé siècle et une figure d’ange de l’école de
Pise du XIVe siècle, don de M. Edouard André.

————- —■——- ___ <—---

pCHOS ^Artistiques

L’exposition de peinture du Cercle Volney, qui a pris fin le 28 février, a
été suivie, comme tous les ans, d'une exposition d’aquarelles, dessins,
eaux-fortes, etc.

Le défaut d’espace nous obligeant à en remettre à samedi prochain le
compte-rendu, nous signalerons, dès aujourd’hui, parmi les envois les plus
remarquables, « une tasse de thé », gouaché par M. Maurice Eliot, les des-
sins de M. Luc-Olivier Merson pour T « Imagier », le « Portrait de X, »,
(qui n’est autre que la charmante femme de notre confrère Adolphe Taver-
nier), par M. Paul Merwart ; les études de femmes au pastel, par M. Toul-
mouche ; les scènes agrestes de M. Laurent-Desrousseaux ; le « Chien » de
M. Gustave Wertheimer ; les portraits d’escrimeurs de M. F. Régamey, la
« Dernière étape * et « Pauvreté » par M. Valadon ; les * paysages » de
MM. Guillon, Sembach. Iwilî, etc.

Le Gérant : SILVESTRE

Paris, — Glyptograÿtùe SILVESTRE i Cie, me Oberkampf, 97.
 
Annotationen