PARIS : 33, avenue de l'Opéra. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebêgue et G".
TURIN: Matt.rolo Luigi, io, Via Po. Directeur el Rédacteur en chef : G. DARGENTY NEW- YORK : Brentano Brothers.
ParisetDép. : Un an, 5 fr. — Six mois,2 fr. 50 on s'abonne sans frais dans tous les bureaux de poste Union postale : Un an, 8 fr. — Six mois, 4 fr.
EXPLICATION DES PLANCHES
Histoire de Vulcain.
Les Trois Grâces. — Écusson.
Compositions et dessins d'Eisen.
Charles Eisen est le troisième fils
Chanfrein. d'un peintre flamand imitateur de Mieris
et de Vanloo, qui eut en son temps un
Ce chanfrein est la plaque frontale VUB£p|jfflW/ .; -S-^^S^Ê^Ê^ÊUS^ÊÊ^ certain succès avec de petites toiles
du cheval de Christian II, dont nous iHEglpPP V 'ï •' '^^m^^^^ÊVfS^^S^ proprement exécutées dans le goût libre
avons décrit précédemment l'armure de jMPiP^I \^'^ÊWi'^^^^m^Sr du xvin» siècle, et qui finalement,
parade ornée de superbes bas-reliefs é^^WÊ^r/-^^^l^^^^^^m n'étant point parvenu à faire fortune,
représenlant les Travaux d'Hercule. MW W X(wM^^SM^^Ê\' aboutit aux Incurables où il mourut
Sur cette belle pièce si délicatement jf/ft' ~ . M|^\^pF^^^aK. passé quatre-vingt-dix ans. L'éducation
enrichie de mascarons et de rinceaux SMi&ùMlâ^MT^^^^i^ÊJ^Ï de Charles Eisen, disent MM. de (ion-
dans lesquels se jouent des amours, le J^'W^^^^Kfi^^^SBÊ^A court, fut celle d'un artiste. Son père
héros n'est plus rappelé que par son ^Ê^^^'r ^ Mï$MMm< ffBÊÊÊk l'éleva à l'école du naturalisme flamand,
image placée au centre dans un petit MjMlktWL^k^WÊÊ^^m^^ l'astreignant, tout petit, à un dessin
médaillon. Le chanfrein de Christian ii II' ' \ ^f^^VîS ^Hlt WKt exact et serré d'un linge, d'un manteau,
est, comme on voit, à œillères protégées ife^^' W ^BBBff^w^SS'»^ ^ d'une couverture, d'une robe de soie
par deux voussures repercées qui ga- jÊt^^^^^ K ^BWl^^W'^'^R^ jetée sur une chaise, le formant à l'art
rantissaient l'œil du cheval sans cepen- £K^g9^f/SS^-' ^"ïSPwHR'^f »«k si difficile des draperies, et d'autres
dant l'aveugler; .1 porte à son centre fois exigeant de lui le rendu conscien-
unc longue pointe qui est une véritable BR***^ cieux et minutieux d'un animal, d'une
arme d'attaque contre le cheval de M^^ffjifft*SÎ|£f»i$M plante, d'un meuble même. Puis, pour
l'adversaire. Il arrivait souvent que le ^S^SÊPWJI^ * B^^BS^^m^OW compléter le goût du jeune homme
chanfrein se complétait par la tetièrc, ^^^S^^mf Z^m^»^SÊ^^^m^ ainsi tenu longtemps le crayon à la
partie de 1 armure destinée a couvrir ^QÈtËSwBsÊBÊÈBÊBÊSi'Si? "^^^SB^ÊSW^^SSmm^^r : ,__c „„ j„ î . . ,
«HpB^HR'0'^ U"*^ fat** ■ i^^^KMSUeMBSÊlsSÊS^^ main en face de la nature et devenu
la tète du cheval. La têtière compre- ^JMBF; \ çlJU o'x, iWK9P^^ bon dessinateur, le menant dans les
naît, outre le chanfrein, la cervicale, W^^^^â^^WmmS» cabinets de tableaux, lui expliquant les
qui est une pièce composée de lames «Kf^S3P»v ' V\ ' beautés des œuvres et le forçant à
de fer arquées a recouvrement, qui iW*i&M»f^^in,rHï''.^^^^^^WÊÊ^mÊ i i î • î
vS¥nm^W&SPMrSi)^*^ '^ËmUKÊÊÊÊf rendre, de retour au logis, les compo-
s-arantissait toute la crinière du cheval IVvwffll Ê^ ■ • c ,
\^SvmmÊM^^\^WMl¥M^!^mM^w^Êi suions qu il avait vues. Ce que la me-
depuis le devant de la selle jusqu'au . ,:<s : ' v. •■ -'MmMÊm • nr' , • ,
^^mWW^^S^&^^Hv^vKwÊ^W^^^Ê moire d Lisen ne se rappelait plus, son
chanirein : elle était fixée à celui-ci par ïï'TOR^'tf ''''^■:.^!>^-',','-T4'iWHS^raWS* • • •.-..••<• . , .
l^®i'l(«WT^i - iÈSWmKbP^F imagination était ainsi forcée de le
des charnières ou des agrafes. I , cft TVpWMaW^» >' » ^MKSëHffiEJffi
créer, et c est par ce moyen, remis en
honneur depuis par Lecoq de Bois-
Tapisserie. "^^IHH^&^SIHi^^ffi^S^^^f baudran,quc le père Eisen avait amené
son fils à devenir compositeur. En
1742, à vingt-deux ans, Charles Eisen
Vulcain se plaignant à Jupiter. \MSÊ^SSÊUÊ^!ÊÊKBÊ WL entra dans l'atelier de Le Bas, la véri-
table académie de la gravure contem-
Cettc tapisserie fait partie d'une ^l^i^^^PPi^^HH^ poraine. Cinq ans après, il était déjà
suite dont nous avons déjà donné un \\ ' ''và''-WnSm^Ç^ assez connu pour obtenir l'illustration
spécimen des plus remarquables et que ^^^^^v j ^(jMmÊÊr , \ du Boileau édité par Saint-Marc. 11
nous comptons publier en entier, non ^^^^^>^^^^Êr avait grand besoin de travaux, car, déjà
seulement à cause de la beauté des '^^^^^^ÊSw' marié depuis deux ans, il était père
tapisseries elles-mêmes, mais encore et ~^WÊ^j$ÊÊÊr de deux enfants. Une assez singulière
surtout à cause des motifs de décora- histoire que celle de son mariage, di-
tion ornementale si variés et si riches Chanfrein ou plaque frontale du cheval be Christian II. sent MM. de Concourt. A son arrivée
des bordures. (Musée historique de Dresde.) à Paris, en 1741, dans la rue de la
TURIN: Matt.rolo Luigi, io, Via Po. Directeur el Rédacteur en chef : G. DARGENTY NEW- YORK : Brentano Brothers.
ParisetDép. : Un an, 5 fr. — Six mois,2 fr. 50 on s'abonne sans frais dans tous les bureaux de poste Union postale : Un an, 8 fr. — Six mois, 4 fr.
EXPLICATION DES PLANCHES
Histoire de Vulcain.
Les Trois Grâces. — Écusson.
Compositions et dessins d'Eisen.
Charles Eisen est le troisième fils
Chanfrein. d'un peintre flamand imitateur de Mieris
et de Vanloo, qui eut en son temps un
Ce chanfrein est la plaque frontale VUB£p|jfflW/ .; -S-^^S^Ê^Ê^ÊUS^ÊÊ^ certain succès avec de petites toiles
du cheval de Christian II, dont nous iHEglpPP V 'ï •' '^^m^^^^ÊVfS^^S^ proprement exécutées dans le goût libre
avons décrit précédemment l'armure de jMPiP^I \^'^ÊWi'^^^^m^Sr du xvin» siècle, et qui finalement,
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enrichie de mascarons et de rinceaux SMi&ùMlâ^MT^^^^i^ÊJ^Ï de Charles Eisen, disent MM. de (ion-
dans lesquels se jouent des amours, le J^'W^^^^Kfi^^^SBÊ^A court, fut celle d'un artiste. Son père
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image placée au centre dans un petit MjMlktWL^k^WÊÊ^^m^^ l'astreignant, tout petit, à un dessin
médaillon. Le chanfrein de Christian ii II' ' \ ^f^^VîS ^Hlt WKt exact et serré d'un linge, d'un manteau,
est, comme on voit, à œillères protégées ife^^' W ^BBBff^w^SS'»^ ^ d'une couverture, d'une robe de soie
par deux voussures repercées qui ga- jÊt^^^^^ K ^BWl^^W'^'^R^ jetée sur une chaise, le formant à l'art
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unc longue pointe qui est une véritable BR***^ cieux et minutieux d'un animal, d'une
arme d'attaque contre le cheval de M^^ffjifft*SÎ|£f»i$M plante, d'un meuble même. Puis, pour
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Tapisserie. "^^IHH^&^SIHi^^ffi^S^^^f baudran,quc le père Eisen avait amené
son fils à devenir compositeur. En
1742, à vingt-deux ans, Charles Eisen
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Cettc tapisserie fait partie d'une ^l^i^^^PPi^^HH^ poraine. Cinq ans après, il était déjà
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nous comptons publier en entier, non ^^^^^>^^^^Êr avait grand besoin de travaux, car, déjà
seulement à cause de la beauté des '^^^^^^ÊSw' marié depuis deux ans, il était père
tapisseries elles-mêmes, mais encore et ~^WÊ^j$ÊÊÊr de deux enfants. Une assez singulière
surtout à cause des motifs de décora- histoire que celle de son mariage, di-
tion ornementale si variés et si riches Chanfrein ou plaque frontale du cheval be Christian II. sent MM. de Concourt. A son arrivée
des bordures. (Musée historique de Dresde.) à Paris, en 1741, dans la rue de la