DOI Heft:
Nr. 61 (29 Avril 1884)
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L'ART ORNEMENTAL.
Ainsi que nous l'avons dit au commencement de ce trop court article, la
tradition veut que la damasquinerie n'apparaisse en France qu'avec Cur-
sinet; mais l'opinion de M. Jacquemart, c'est que, dès le commencement
du xvic siècle, elle était employée chez nous.
Quant aux artistes damasquineurs orientaux, les plus célèbres sont
maître Mohammed, fils d'Eiz Zein, auteur de la cuve conservée au Louvre;
Scogia, fils de Haufar, natif de Mossoul; Zin Eddin et surtout Mohammed-
el-Kourdi, Mohammed le Kurde, qui a mis son nom sur un nombre consi-
dérable de produits voisins de la Renaissance, dont quelques-uns sont
chargés d'armoiries italiennes.
Tapis-portière.
Ce tapis-portière est en taffetas de soie bleu d'eau brodé.
C'est un travail lyonnais du temps de Louis XVI.
PETITE CHRONIQUE
— Le Gloria Victis de M. Mercié et les Premières Funérailles de
M. Barrias ont été récemment placés dans la cour Louis XIV, à l'Hôtel
de ville.
On n'a pas tardé à s'apercevoir que ce dernier groupe, à la place qu'il
occupe, et malgré sa beauté, ne produisait point l'effet auquel on s'atten-
dait. On va donc sans doute modifier l'état de choses actuel et boucher
notamment l'arcade devant laquelle ont été placées les Premières Funé-
railles. De plus, on adossera à cette arcade, ainsi fermée, le Triomphe de
la République, de M. Dalou, acquis au dernier Salon. On espère ainsi
obtenir un meilleur résultat pour l'aspect général de la décoration.
Quant au Gloria Victis, on va être obligé de réparer la patine du
CULS-DE-LAMPE DE SÉBASTIEN LeCLERC.
bronze que dix années passées en plein air, dans le square Montholon, ont
abîmée.
— La Direction des Beaux-Arts vient de donner le sujet du concours,
dit de Sèvres, pour 1884 :
Une cheminée de boudoir, avec supports et chambranles.
Une somme de 3,000 francs sera répartie entre les concurrents admis
à la seconde épreuve.
Le prix qui sera décerné, s'il y a lieu, est d'une valeur de 5,000 francs.
— Le Courrier de Versailles annonce la disparition du bosquet du
parc connu sous le nom du Bosquet de la Reine, de la statue en bronze de
la Vénus de Médicis qui l'ornait avec le Gladiateur.
Elle est remplacée par une statue en marbre, placée sur un fût
de colonne et qui produit mauvais effet en face du Gladiateur en
bronze. Les vases ont également disparu et on doit remplacer les
piédouches.
— On sait que Clésinger a laissé quatre statues équestres destinées à
être placées au Champ de Mars, en face de l'École militaire.
Ces quatre statues, qui représentent les généraux Marceau, Hoche, Kléber
et Carnot, seront mises en place à l'occasion de la fête du 14 juillet prochain.
— La grande collection de papyrus d'El-Faiyum, achetée par l'Au-
triche, vient d'être triée au musée de Vienne.
Les plus anciens manuscrits trouvés jusqu'à présent dans ce trésor
littéraire sont deux papyrus démotiques datant de l'époque de la naissance
du Christ. On a aussi découvert un fragment de parchemin provenant de
l'historien Thucydide. Des fragments d'évangile du ivc siècle qui ont une
valeur inappréciable et un assez grand nombre de papyrus portant des
formules magiques, constituent une véritable spécialité.
Jusqu'à présent, on a classé et déterminé à peu près quinze cents
manuscrits, dont la moitié sont des documents parfaitement conservés, et
ce n'est encore là qu'une partie minime de ce précieux trésor.
G. Dargenty.
Paris. — Imprimerie de l'Art, J. Rouam, imprimeur-éditeur, 41, rue de la Victoire
Le Gérant : EUGÈNE VÉROX.
L'ART ORNEMENTAL.
Ainsi que nous l'avons dit au commencement de ce trop court article, la
tradition veut que la damasquinerie n'apparaisse en France qu'avec Cur-
sinet; mais l'opinion de M. Jacquemart, c'est que, dès le commencement
du xvic siècle, elle était employée chez nous.
Quant aux artistes damasquineurs orientaux, les plus célèbres sont
maître Mohammed, fils d'Eiz Zein, auteur de la cuve conservée au Louvre;
Scogia, fils de Haufar, natif de Mossoul; Zin Eddin et surtout Mohammed-
el-Kourdi, Mohammed le Kurde, qui a mis son nom sur un nombre consi-
dérable de produits voisins de la Renaissance, dont quelques-uns sont
chargés d'armoiries italiennes.
Tapis-portière.
Ce tapis-portière est en taffetas de soie bleu d'eau brodé.
C'est un travail lyonnais du temps de Louis XVI.
PETITE CHRONIQUE
— Le Gloria Victis de M. Mercié et les Premières Funérailles de
M. Barrias ont été récemment placés dans la cour Louis XIV, à l'Hôtel
de ville.
On n'a pas tardé à s'apercevoir que ce dernier groupe, à la place qu'il
occupe, et malgré sa beauté, ne produisait point l'effet auquel on s'atten-
dait. On va donc sans doute modifier l'état de choses actuel et boucher
notamment l'arcade devant laquelle ont été placées les Premières Funé-
railles. De plus, on adossera à cette arcade, ainsi fermée, le Triomphe de
la République, de M. Dalou, acquis au dernier Salon. On espère ainsi
obtenir un meilleur résultat pour l'aspect général de la décoration.
Quant au Gloria Victis, on va être obligé de réparer la patine du
CULS-DE-LAMPE DE SÉBASTIEN LeCLERC.
bronze que dix années passées en plein air, dans le square Montholon, ont
abîmée.
— La Direction des Beaux-Arts vient de donner le sujet du concours,
dit de Sèvres, pour 1884 :
Une cheminée de boudoir, avec supports et chambranles.
Une somme de 3,000 francs sera répartie entre les concurrents admis
à la seconde épreuve.
Le prix qui sera décerné, s'il y a lieu, est d'une valeur de 5,000 francs.
— Le Courrier de Versailles annonce la disparition du bosquet du
parc connu sous le nom du Bosquet de la Reine, de la statue en bronze de
la Vénus de Médicis qui l'ornait avec le Gladiateur.
Elle est remplacée par une statue en marbre, placée sur un fût
de colonne et qui produit mauvais effet en face du Gladiateur en
bronze. Les vases ont également disparu et on doit remplacer les
piédouches.
— On sait que Clésinger a laissé quatre statues équestres destinées à
être placées au Champ de Mars, en face de l'École militaire.
Ces quatre statues, qui représentent les généraux Marceau, Hoche, Kléber
et Carnot, seront mises en place à l'occasion de la fête du 14 juillet prochain.
— La grande collection de papyrus d'El-Faiyum, achetée par l'Au-
triche, vient d'être triée au musée de Vienne.
Les plus anciens manuscrits trouvés jusqu'à présent dans ce trésor
littéraire sont deux papyrus démotiques datant de l'époque de la naissance
du Christ. On a aussi découvert un fragment de parchemin provenant de
l'historien Thucydide. Des fragments d'évangile du ivc siècle qui ont une
valeur inappréciable et un assez grand nombre de papyrus portant des
formules magiques, constituent une véritable spécialité.
Jusqu'à présent, on a classé et déterminé à peu près quinze cents
manuscrits, dont la moitié sont des documents parfaitement conservés, et
ce n'est encore là qu'une partie minime de ce précieux trésor.
G. Dargenty.
Paris. — Imprimerie de l'Art, J. Rouam, imprimeur-éditeur, 41, rue de la Victoire
Le Gérant : EUGÈNE VÉROX.