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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 2.1884

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Nr. 86 (20 Septembre 1884)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19486#0138

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L'ART ORNEMENTAL.

bien conduite, s'attachèrent dès lors à un travail commun, celui de recher-
cher parmi les tombes, et dans les ruines des temples de ce peuple si
vieux, un signe, un mot, un objet qui pût aider à en reconstituer l'histoire.
Le génie ardent du Français et l'esprit réfléchi et tranquille de l'Italien se
prêtaient dans cette entreprise un mutuel et utile secours. Le voyage
entrepris au 3i juillet 1828 dura presque jusqu'à la fin de 1829, et Rosellini
était en janvier i83o de retour à Pise. Alors il se mit à parcourir de nou-
veau, par l'étude et l'observation des monuments qu'il avait rapportés,
cette Égypte dont il avait déjà visité pas à pas une grande partie.

En ce qui concerne particulièrement le tabernacle de l'Epervier vivant
due nous reproduisons, voici ce que nous trouvons dans une lettre de
Rosellini écrite au chevalier Ramirez de Montalvo : « J'ai aussi convenu du
transport du Monolithe du grand temple de l'île de Philoé, c'est-à-dire de
cette sorte de tabernacles qui, placés dans le sanctuaire des temples, ser-
vaient à renfermer l'épervier ou tout autre emblème vivant de la divinité
du lieu. Ce beau monument, outre qu'il est du meilleur granit de toute
l'Égypte, bien sculpté, parfaitement conservé, avec inscription, date, figu-
res, etc., est de plus le seul qui reste dans tous les temples d'Egypte et de

Nubie. Un autre, tiré également de Philoé, est conservé au Musée de Paris •
mais il est moins beau de matière et moins riche en sculpture. Il était
juste que celui-ci fûtnotre capture. Il envoûtera un peu cher, surtout pour
le faire passer par la cataracte, mais il en vaut la peine. »

Sarcophage en bois peint.

Ce sarcophage est celui de la nourrice du roi Taraka de la xxv° dynas-
tie, 700 ans avant Jésus-Christ.

Ornements du quatrième angle du salon de la Guerre.

La galerie des glaces, la grande galerie de Versailles est un immense
vaisseau. Les salons de la Paix et de la Guerre la prolongent. Elleaenviron
73 mètres de longueur sur 11 mètres de largeur. Son architecture est d'ordre
composite, en marbre de différentes couleurs dont les bases et les chapiteaux
sont en bronze doré, aussi bien que les trophées, les peaux de lion, les
soleils, les roses, les festons qui ornent les arcades et les entredeux des

Sarcophage en bois teint et momie de Séracher.

piédestaux. Au-dessus de l'entablement sont des cartouches et des trophées
de diverses grandeurs où se lisent les sujets des tableaux auxquels ils sont
accolés. Ces cartouches et ces trophées sont déroulés, soutenus par des grif-
fons, des sphinx, des enfants qui tiennent des guirlandes en stuc doré. La
galerie, voûtée en plein cintre, est enrichie d'une architecture en perspective
de divers marbres avec des compartiments d'or.

Le tout forme un ensemble noble, extrêmement imposant. Lorsque Le
Brun prit son pinceau pour décorer la galerie, Louis XIV ne comptait que
des victoires. Ces triomphes, ces prospérités, le peintre les a représentés en
neuf grands tableaux et en dix-huit de moindres proportions. Toujours fidèle
à son système, il établit un centre d'où tout le reste découle. Il orna encore
les salons de la Paix et de la Guerre. Il en ordonna, régla, dessina tout le
décor, sculptures, peintures à l'huile et à fresque, et inspira les Jouvenet, les
Coypel, les Delafosse, tous les artistes enfin qui décorèrent sur ses projets
les autres parties du château.

Madone.

Les Madones en bas-relief tenant l'Enfant Jésus debout devant elles
forment une série d'oeuvres plastiques de Verrocchio ou de son école qui
présentent un intérêt tout spécial. Celle de ces Madones que nous repro-

duisons est à Florence, au Musée du Bargello. On a voulu reconnaître dans
ce bas-relief une œuvre de Verrocchio citée par Vasari qui aurait été faite
pour le palais Médicis (aujourd'hui palais Riccardi), et qui était autrefois
placée au-dessus d'une porte dans la chambre de la duchesse. Cette suppo-
sition est très vraisemblable; en effet tout ce qui restait au palais Médicis
en fait de sculptures a été transporté au Bargello. Il existe un grand nombre
de reproductions de ce bas-relief. L'une d'elles, en terre cuite peinte, est au
Musée de Berlin.

PETITE CPIZROjNTIQ lte

— Un concours est ouvert entre tous les peintres français pour la
décoration d'un plafond et de huit panneaux verticaux dans la salle des
Mariages de la mairie de Courbevoie.

La liberté la plus absolue est laissée aux artistes dans le choix et la
composition des sujets et des motifs devant servir à la décoration de ladite
salle des Mariages.
 
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