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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 2.1884

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Nr. 87 (27 Septembre 1884)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19486#0144

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L'ART ORNEMENTAL.

proclamer l'univers tributaire de Nevers pour ses produits céramiques.

Dans la dernière moitié du xvmc siècle, les potiers nivernais n'ont
produit que des œuvres lourdes, communes et sans aucun sentiment
décoratif; il faut excepter pourtant Philippe Halz, qui fabriquait des
assiettes et corbeilles ajourées, décorées de bouquets détachés assez fran-
chement peints et chargés de fruits, d'olives et d'ceufs en haut-relief et
disposés en trompe-l'œi), souvent avec une véritable perfection. Nous ne
citerons que pour mémoire les grossières faïences fabriquées à Nevers
pendant la période révolutionnaire, et désignées sous le nom de faïences
patriotiques. Couvertes pour la plupart de barbouillages informes, elles ne
méritent à aucun titre qu'on s'occupe d'elles.

A différentes époques les potiers nivernais cherchèrent à imiter les
produits des autres fabriques françaises, mais leurs imitations sont facile-
ment reconnaissables, à l'exécution moins soignée que celle des originaux,
et surtout dans les faïences polychromes à l'absence du rouge. Nevers, en
effet, n'a pu réussir à aucune époque à produire le rouge que d'autres
fabriques, Rouen entre autres, em- gens vont partir, des indications

ployaient avec tant de succès. précises, puisées aux bonnes sources.

En résumé, la fabrication de -jgjfapi«îm!j&_ Aux termes du règlement, les

Nevers, si elle a été une des plus ^^0^tf^S^^Ê^S^I^^^^^^.~. boursiers doivent s'engager à passer

importantes sous le rapport de la ^^■I^^^^^^^B^Î^^v^fiJS^^^gS^ une année à l'étranger et à déposer

production, ne tient pas une grande j^Ê^^^^^^^^êB^&&^^JVj^ÊSfSÊ&^. ;'" 'eur rctour 'es dessins> croquis,

place dans l'histoire de la céramique /^Ê^^ÊSlÊfSK^^Ê^^Sl^^^lv^^Êf^sBÊS^^^. maquettes d'après lesquels le Comité

au point de vue de l'art proprement ^B^^K^K^'^^^^^^^^^^^H^^^fâ^^P^^^^^^fl^^^, des travaux d'art apprécie quel pro-

dit, et son influence a été presque É/ÊM^^^^^^^^^^^B^SS^^u9f^f^^^:^^^^^^jgl^^Sk fit les titulaires ont tiré de leurs

nulle. Les manufactures secondaires M^mW^ÊÊÊS^ÊlSl^^0l^^^^^Ê^^^Kall^^^ffî^&^SÊ^!k pérégrinations au point de vue de

qui se sont élevées sous son patro- uS^^^^^^^IBHBÊlKÊÊÊ^^^^^^^^^^^a^^^^S^^^^^Êk. leurs études; tous les mois ils adres-
nage, et dont les produits dérivent J||^||j|||||^ sent au directeur des Beaux-Arts

des siens tout en leur étant encore fm^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^'^^^^^^^^^^^t une re'ati°n de voyage. Les obliga-
inférieurs, n'ont laissé aucune trace mf^^^^^^^^m^^^^^^^^^^^MM^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^M t'ons sont les mêmes pour le titu-
dans l'histoire de l'industrie fran- f/ïl&ÉijK laire du prix du Salon pendant les

çaisc ; et c'est à peine si on peut citer iBflfil^^ deux années qu'il doit rester hors

émaillés de Bourgogne, qui rendra les plus grands services aux faïenciers
parisiens.

M. Guillon, qui est un artiste doublé d'un savant et d'un infatigable
chercheur, a découvert les modèles de ces curieux carreaux dans les abbayes
de Vézelay et de Cluny; dans les églises de Château-Censoir, de Vincelles,
de Cudot ; dans les châteaux de Courtrolles, de Sacy, de Vontenay, de
Vergy, de Brazey, etc.

Cent neuf spécimens ont été ainsi réunis et disposés en six grands
panneaux, que l'administration du Musée a placés dans la galerie exté-
rieure, au palais de l'Industrie.

— On ignore généralement quelles sont les faveurs dont jouissent les
titulaires des bourses de voyage et du prix du Salon, et les obligations qui
leur sont imposées. Lors du vote de ces récompenses, le Temps, d'ordi-
naire bien renseigné, a publié à ce sujet certaines informations inexactes;
il nous paraît utile de les relever et de donner, au moment où ces jeunes

parmi elles Auxerre, La Charité, . llwljflg^ de France.

Ancy-le-Franc, etc., dont les faïences IlipiË^^ En échange, les boursiers re-

grossières n'offrent aucun intérêt et l||la|»^ çoivent une somme de 4,000 francs

dont on ne connaîtrait même pas fl^^sllijsljî^^ pour frais de déplacement et de sé-

l'existence si leur nom n'était mon- ^^^^^^^^^^^aj^^S^^ÊI^^^^^Êr^^l^^^^^^'^/ )our; Ic paiement de cette somme

tionné dans le Dictionnaire du coin- ^^^^^BK^zÊ^Ê^Ê^^^^^^^^P1^^^^^^^^^^^ est ainsi réglé; le premier et lu der-

merce, de Savary, ou dans l'Aima- ^^Si^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^Jl nier mois, c'est-à-dire au départ et

nach général, de Gournay. ^^^^^^^ÊÊ^^^Ê^^^Ê^^^^^^^^ÊmÊS^W au retour, 5oo francs ; les autres

mois, 3oo francs ; pour le prix du
Salon, l'allocation est de 10,000 fr.,
répartie en vingt-deux paiements

PETITE CIIROlMOlE "^^^K^^S^^^PSB^H^'^ mensuels de 400 francs, plus deux

paiements — le premier et le der-
nier —• de 600 francs. Sauf les cas
Faïence èmaillée de Nevers (vers 1600). exceptionnels et sauf autorisation

(Musée de Sèvres.) ministérielle, aucun paiement ne

—■ Une nouvelle salle vient d'être
ouverte au public, à l'Exposition des
Arts décoratifs.

Cette salle est située à l'extrémité du palais de l'Industrie, au premier
étage, côté de la place de la Concorde.

Son attrait consiste exclusivement en superbes boiseries anciennes
appliquées contre les murs, ce qui a permis de les rétablir telles qu'elles
devaient être dès leur première destination.

Les plus remarquables de ces boiseries par leur ancienneté, leur
richesse et leurs détails d'exécution, proviennent du salon dit « du cardinal
Mazarin », au château d'Ormesson.

Démontés pièce à pièce, les panneaux formant les quatre côtés de ce
salon ont été rajustés et forment un ensemble décoratif du plus bel effet.
Le portrait du cardinal, encadré dans un médaillon en bois sculpté, occupe
le milieu d'un de ces panneaux.

Dans un coin de la salle, on a dressé une autre boiserie (une cheminée
aux proportions monumentales), datant de Henri II. Sur les côtés, on voit,
sculptée en relief, la lettre H entrelacée avec un double D, rappelant le
chiffre de Diane de Poitiers.

— M. Adolphe Guillon, le peintre paysagiste bien connu, vient de faire
don au Musée des Arts décoratifs d'une remarquable collection de carreaux

peut être fait à l'étranger.

— Le 12 septembre, la salle du premier étage, au British Muséum,
dite Salle centrale, a été de nouveau réouverte au public, après une réor-
ganisation radicale qui n'ajoute rien, malheureusement, aux merveilles en
tous genres dont cet admirable établissement est si riche. On a réuni là les
objets les plus disparates et, qui pis est, de qualité très secondaire, à de
bien rares exceptions près : un legs d'armes et d'armures, la plupart fort
médiocres, quelques instruments astronomiques, quelques bronzes, une
pauvre série de montres, des ivoires (c'est dans cette dernière catégorie que
se rencontrent les pièces relativement les plus intéressantes), etc., etc.
Bref, un ensemble fâcheux et que l'on ne peut s'empêcher de regretter fort
de voir installé au British Muséum. Les salles devenues libres par le trans-
fert de la collection d'histoire naturelle dans les galeries de l'immense suc-
cursale édifiée dans Cromwell Road, South Kensington, succursale qui a
pris le titre de Natural History Muséum, ces salles devraient être réservées
à des collections autrement sérieuses; il ne faut pas se le dissimuler, la
Salle centrale ressemble aujourd'hui à un magasin de bric-à-brac de pro-
vince, — rien de plus, — et c'est entre des Musées de province que le
British Muséum devrait, avoir le droit de répartir la plupart des objets qu'il
s'est, fort à tort, décidé à exposer là. G. Dargenty.

Paris. — Imprimerie de l'Art. E. Ménard et J. Augrv, 4.1, rue de la Victoire. Le Gérant : EUGÈNE VÉRON.
 
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