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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 2.1884

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Nr. 95 (22 Novembre 1884)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19486#0175

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L'ART ORNEMENTAL.

bureaux de la préfecture de la Seine, complétera magnifiquement la
grande galerie de notre Musée national.

— A la suite d'une mission confiée à M. le comte de Viel-Castel,
un projet de convention a été passé entre la France et le gouvernement
japonais pour l'échange des œuvres artistiques. Cette convention vient
d'être ratifiée, et le ministère des Beaux-Arts va prochainement expédier
à Tokio des spécimens provenant de nos diverses manufactures natio-
nales. En revanche, le mikado doit nous adresser une série de curiosités
japonaises qui pourront figurer dignement au Musée du Louvre.

■— Le Musée de Lille vient de s'enrichir de divers dons. Mlle Sproit
lui a offert un petit flamand primitif, panneau de o'",28 de haut sur
om,4o de large, qui représente saint Joseph, la Vierge et l'Enfant Jésus
traversant un village ; M. L. Paquet, Une Fermière hollandaise, panneau
de om,ç)o de haut sur o™,64, et qui rappelle le faire de Pieter Aertsen,

— figure de grandeur naturelle vue à mi-corps ; — enfin, M. Jules Cave-
lier a légué deux tableaux : l'un, très lisiblement signé P.NIJS et
daté 1644, est une Scène rustique, peinte sur bois et mesurant om,4i de
haut sur om,Ô2 de large ; c'est la première fois que nous entendons
parler de cet artiste, et nos recherches à son sujet sont restées vaines;

— l'autre, un panneau également, de o'",62 de haut sur om,34 de large,
a pour sujet Melchisédcch bénissant Abraham. C'est très probablement
une œuvre de A. van Doel, un imitateur de Rembrandt, dont un
tableau, l'Histoire de Jephté, faisait partie de la collection Jacoba Keyser,
veuve Domis, vendue en 1766.

— Le Musée de Nancy vient de recevoir le Martyre de Jésus de
Nazareth, par M. Aimé Morot, toile acquise par l'Etat au Salon de
1883, et le Remords, don de Mm0 veuve Ulmann; l'envoi de ces tableaux
a, paraît-il, obligé à un remaniement complet d'une salle, ce qui a
fortement grevé le budget du Musée. La Commission a du demander
un crédit supplémentaire de 5oo francs, dit le Courrier de Meurthe-et-
Moselle, pour faire exécuter ces travaux; le crédit annuel de 1,000 francs
était en effet épuisé depuis longtemps. Ce crédit est évidemment insuf-
fisant; la Commission du Musée doit faire face avec ces 1,000 francs
aux dépenses d'entretien, et elle devrait aussi acheter les tableaux anciens
qu'elle connaîtrait comme étant en vente; inutile de dire qu'elle peut
rarement se permettre ce luxe. ■— Ce qu'on ne sait pas assez, c'est que
les magasins du Musée de Nancy renferment autant de toiles dignes
d'être exposées qu'il y en a déjà dans les galeries. Tous les ans cepen-
dant les collections s'enrichissent de dons de l'État ou de généreux
particuliers. On peut s'étonner que l'Etat envoie encore des tableaux et
des sculptures alors qu'on n'a plus de place pour exposer ni les uns ni
les autres; les secondes au moins ne se détériorent pas, mais un tableau
trop longtemps roulé finit toujours par subir quelque dégât. Il faudrait
donc non seulement augmenter le crédit annuel du Musée pour per-
mettre l'exposition rapide des toiles nouvelles, mais encore aménager
le plus tôt possible des galeries supplémentaires pour la sculpture et
pour les tableaux actuellement en magasin.

■— Dans sa séance du 3i octobre, le conseil général de la Seine a
inscrit au budget de 1885, au chapitre des Beaux-Arts, les sommes
suivantes : 3 1,000 francs pour décoration des édifices civils et des places
publiques du département; 6,000 francs comme attribution de bourses
à des jeunes artistes peintres, sculpteurs, architectes, musiciens, nés
dans le département de la Seine.

— Une commission a été nommée par la Société des amis des
monuments parisiens, dans le but de s'entendre avec les députés et les
conseillers municipaux de la Seine, sur les moyens à employer pour
arrêter la ruine des sculptures de la Porte Saint-Denis, qui se dégradent
depuis quelque temps.

La Société se propose un classement non seulement des œuvres
d'art qui méritent à Paris une attention spéciale, mais encore de ces
vieux hôtels, de ces portes, de ces peintures que peu de monde connais-
sent dans les recoins de Paris, et qui sont cependant une de nos
richesses.

Elle étudie non seulement les œuvres du passé, mais les mesures
propres à donner, dans l'avenir, un aspect pittoresque à la capitale.

G. Dargenty.

Le Gérant : EUGÈNE VÉRON.

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