DIX CENTIMES LE NTJMÉRO
PARIS : 29, cité d'Antin. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebègue et O.
TURIN : Mattirolo Luigi, Via Po. Directeur et Rédacteur en Chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.
Paris et Dé». : Un an, 5 (r. — Six mois, 2 fr. 50 ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE Union postale : Un an, 8 (r. — !ix mois, 4 Ir.
EXPLICATION DES PLANCHES
Évangél:
laire.
Lampadaire.
Le lampadaire que nous reproduisons est un bronze du Musée national
de Naples. Il est de cette forme que les Latins désignaient par la dénomi-
nation de lychnuchus. Le lychnuchus est plus particulièrement un pied
de lampe disposé de manière à en supporter plusieurs. 11 est opposé au
candélabre qui, lui, ne portait qu'une lampe. Un grand nombre d'ustensiles
Des diverses collections dont se compose le Trésor impérial de Vienne,
une des plus intéressantes est certainement celle des joyaux et reliques du
saint-empire romain, c'est-à-dire de de cette sorte, de formes et de des-
l'ancien empire d'Allemagne. Cette sins différents, ont été découverts
collection unique est malheureuse- ^igifeiSBWsa.^^'?^ dans les fouilles d'Herculanum et
ment incomplète. Les orages des fc(||S elfe I ^° P°mPe') et c'est l'un d'eux que
siècles passés en ont détruit une ^ ^^W^^^^^W^^^^^^r^t î reProduit notre gravure. Tous ces
partie. Mais les restes, assez nom- "^É^^^^^âf^^^'l^^i^^^I^^^^^^^^W^^^^^^^^^^^a I Ij'chnuchi ont ce caractère commun
breux encore, sont doublement pré- jjll lllt^ ^ue 'es lampes y sont, comme dans
cieux, tant au point de vue de l'his- Uts'l i^m^^^&^^W^^^^Ê^^^^^^m^^^^^^^^^^^^ÊiBi I notre planche, suspendues par des
toire de l'art et de la curiosité qu'à ^MSIIl^^^»^^^^^^^^^^^^É^^^ir^P®^i^^^^^^^I H chaînes au lieu d'être portées sur
celui de l'histoire proprement dite. wipi jj^^^K^^S^^^^^^^^^^^^^i^^i^^^^^^^^^^^«r I «n plateau (superficies), comme c'est
Ces reliques ne remontent pas ^^Pjljj^^^^^^^^^^^^i ^^^^Ë™^^™|^j^^^^^^P^^^^j[ ji le cas pour les candelabra. C'est une
au delà du xi« siècle. ''111 4 1''»^^^®^^^!^^^' ^SB^^P^^Mifl^ff [f^^^^^^^ ■ particularité dont il faut tenir grand
Deux objets seulement font Si m yé^ÉSwj^ffl^^iil^^O^^^^^r^*4"^''tUfr': ; t$Miwitiil^ ' I compte, comme établissant une difi'c-
exception, ce sont la lance de saint Mfi I■fê&$jjKsF&Jf% j^^^g^^Hti I rence entre les deux objets et entre
Maurice et l'évangéliaire sur lequel |f|| 1 ^HSBWPswtffliiwIl^Pi^^' <^^wawBwl^^^ 1 I les mots qui servent à les désigner,
les anciens empereurs prêtaient ser- ''.^S I [^Pî^'^'^raffl B^^^^^j^^B^^ÉHi^' j
ment lors de leur couronnement. î|fflJ if ''I^nilll^^^^l^^]^^^?^^^^»'''^K^^^ I[fllf' Pendule du ?rince Esterhazy.
Ces deux objets sont cites dans les « j||Œ|v ' l^^M^ralWMllII^^^É^ '' Cette pendule appartient à la
archives des Othons, et ils datent très SI If J» chambre du Trésor de Fohrohten-
probablement de l'époque carohn- « ll^W, iwMm^BmSm^^MÊÊfi^^f'l *tein, qui contient d'innombrables
gienne, sinon des temps légendaires M| i||il^^^^^^^^i^^'S^^'^^^^^^PI^^M^^^^B{' richesses et des œuvres d'art mer-
des Mérovingiens. JMl^ veilleuses. C'est à l'Exposition d'ob-
Pour l'évangéliaire que nous 'iffll 11 :lMraiîË^S^lH^fe*^^CI«*Vsi&'S^^^ÊSBMW^ÂWt^M ' • . >• • • • x r» ,
Wm 19 flitF*^^» M | jets d art anciens, organisée a Pesth
reproduisons, il s'agit, bien entendu, WÈm II •SPfôlTOI!5:SÉl81w 1 • I or > n c .
Bilan JtVlt^ en 1876, qu elle fut exposée en com-
du manuscrit et non pas de la re- si SMm&^oM • 1 .... ,, .
WWm il WWmSr^MÊiv M^^^W^^^^^Bw^mM^^^^S^iÊê^^^W'iH pagnie de quantité d autres pièces
liure. Cette reliure est en effet de rtlraiB! KlwoSsK' S^wlilli fflk^^^^œKffiWMftMWl'^BïSsffi^^^f 1*1^ S -n
tlISlSS'^ MtiE^§Si£yP^ " merveilleuses, appartenant aux prm-
beaucoup postérieure au manuscrit »|'(^^^^l^^^^g^fHR!^^^ ? cipales familles et aux Musées de
Hongrie.
qu'elle orne et protège. Elle ne date
que du xvc siècle. Sur le plat, est une
plaque en argent doré et repoussé, fMïlj^MgM^^^^^^^^^^MÏ^^I I Louis XII. - Anne de Bretagne.
représentant le Seigneur sur son
trône céleste; à sa droite, la Vierge fff|f 1 ^^^^^Ê^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^S^M f Partout où Charles VIII passait,
Marie, tellement engoncée dans son ™M|^^^M^^^^Êr^^^^^^Êê^^^^^^^^MÊ^Ê^^r °n ^rapl>!l't cn son honneur des me-
vêtement et son abondante cheve- fffflf f^w^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^lf f dailles. L'une d'elles est un grand mé-
lure, qu'on la prendrait plutôt pour klfl|l daillon sans revers. Charles VIII est
un saint Joseph barbu; à la gauche ^1m.^^^^S^S^^SΣ^^^^^^^^^^^^^Ï^^^^^^^ coi,1'é du mortier et porte le cordon
duSeigneur,l'archangeGabriel;dans ' ..J^*™™^1111,1.....smmni^»^ j. r,.,^ de Saint-Michel. Le roi de France
les coins, les symboles des quatre Évanoeliaire était d'une laideur peu commune et
évangélistes. Les fermoirs portent le ^ * ^ sa physionomie sans finesse et pleine
monogramme de l'orfèvre et le poin- . de bienveillance fait un contraste
çon de Nuremberg. Quant au ma- remarquable avec celles des princes
nuscrit, sur parchemin coloré en violet et orné de lettres d'or, la tradition
rapporte qu'il fut trouvé sur les genoux de Charlemagne, lorsque son tom-
beau fut ouvert à Aix-la-Chapelle par l'empereur Othon II.
italiens de ce temps, où l'on trouve presque toujours dans l'expression une
grande pénétration unie à une certaine rudesse. L'artiste, dit M. René
Ménard, a su tirer tout le parti possible du profil ingrat de Charles VIII et
PARIS : 29, cité d'Antin. Paraissant tous les Samedis. BRUXELLES : A. N. Lebègue et O.
TURIN : Mattirolo Luigi, Via Po. Directeur et Rédacteur en Chef : G. DARGENTY NEW-YORK : Brentano Brothers.
Paris et Dé». : Un an, 5 (r. — Six mois, 2 fr. 50 ON S'ABONNE SANS FRAIS DANS TOUS LES BUREAUX DE POSTE Union postale : Un an, 8 (r. — !ix mois, 4 Ir.
EXPLICATION DES PLANCHES
Évangél:
laire.
Lampadaire.
Le lampadaire que nous reproduisons est un bronze du Musée national
de Naples. Il est de cette forme que les Latins désignaient par la dénomi-
nation de lychnuchus. Le lychnuchus est plus particulièrement un pied
de lampe disposé de manière à en supporter plusieurs. 11 est opposé au
candélabre qui, lui, ne portait qu'une lampe. Un grand nombre d'ustensiles
Des diverses collections dont se compose le Trésor impérial de Vienne,
une des plus intéressantes est certainement celle des joyaux et reliques du
saint-empire romain, c'est-à-dire de de cette sorte, de formes et de des-
l'ancien empire d'Allemagne. Cette sins différents, ont été découverts
collection unique est malheureuse- ^igifeiSBWsa.^^'?^ dans les fouilles d'Herculanum et
ment incomplète. Les orages des fc(||S elfe I ^° P°mPe') et c'est l'un d'eux que
siècles passés en ont détruit une ^ ^^W^^^^^W^^^^^^r^t î reProduit notre gravure. Tous ces
partie. Mais les restes, assez nom- "^É^^^^^âf^^^'l^^i^^^I^^^^^^^^W^^^^^^^^^^^a I Ij'chnuchi ont ce caractère commun
breux encore, sont doublement pré- jjll lllt^ ^ue 'es lampes y sont, comme dans
cieux, tant au point de vue de l'his- Uts'l i^m^^^&^^W^^^^Ê^^^^^^m^^^^^^^^^^^^ÊiBi I notre planche, suspendues par des
toire de l'art et de la curiosité qu'à ^MSIIl^^^»^^^^^^^^^^^^É^^^ir^P®^i^^^^^^^I H chaînes au lieu d'être portées sur
celui de l'histoire proprement dite. wipi jj^^^K^^S^^^^^^^^^^^^^i^^i^^^^^^^^^^^«r I «n plateau (superficies), comme c'est
Ces reliques ne remontent pas ^^Pjljj^^^^^^^^^^^^i ^^^^Ë™^^™|^j^^^^^^P^^^^j[ ji le cas pour les candelabra. C'est une
au delà du xi« siècle. ''111 4 1''»^^^®^^^!^^^' ^SB^^P^^Mifl^ff [f^^^^^^^ ■ particularité dont il faut tenir grand
Deux objets seulement font Si m yé^ÉSwj^ffl^^iil^^O^^^^^r^*4"^''tUfr': ; t$Miwitiil^ ' I compte, comme établissant une difi'c-
exception, ce sont la lance de saint Mfi I■fê&$jjKsF&Jf% j^^^g^^Hti I rence entre les deux objets et entre
Maurice et l'évangéliaire sur lequel |f|| 1 ^HSBWPswtffliiwIl^Pi^^' <^^wawBwl^^^ 1 I les mots qui servent à les désigner,
les anciens empereurs prêtaient ser- ''.^S I [^Pî^'^'^raffl B^^^^^j^^B^^ÉHi^' j
ment lors de leur couronnement. î|fflJ if ''I^nilll^^^^l^^]^^^?^^^^»'''^K^^^ I[fllf' Pendule du ?rince Esterhazy.
Ces deux objets sont cites dans les « j||Œ|v ' l^^M^ralWMllII^^^É^ '' Cette pendule appartient à la
archives des Othons, et ils datent très SI If J» chambre du Trésor de Fohrohten-
probablement de l'époque carohn- « ll^W, iwMm^BmSm^^MÊÊfi^^f'l *tein, qui contient d'innombrables
gienne, sinon des temps légendaires M| i||il^^^^^^^^i^^'S^^'^^^^^^PI^^M^^^^B{' richesses et des œuvres d'art mer-
des Mérovingiens. JMl^ veilleuses. C'est à l'Exposition d'ob-
Pour l'évangéliaire que nous 'iffll 11 :lMraiîË^S^lH^fe*^^CI«*Vsi&'S^^^ÊSBMW^ÂWt^M ' • . >• • • • x r» ,
Wm 19 flitF*^^» M | jets d art anciens, organisée a Pesth
reproduisons, il s'agit, bien entendu, WÈm II •SPfôlTOI!5:SÉl81w 1 • I or > n c .
Bilan JtVlt^ en 1876, qu elle fut exposée en com-
du manuscrit et non pas de la re- si SMm&^oM • 1 .... ,, .
WWm il WWmSr^MÊiv M^^^W^^^^^Bw^mM^^^^S^iÊê^^^W'iH pagnie de quantité d autres pièces
liure. Cette reliure est en effet de rtlraiB! KlwoSsK' S^wlilli fflk^^^^œKffiWMftMWl'^BïSsffi^^^f 1*1^ S -n
tlISlSS'^ MtiE^§Si£yP^ " merveilleuses, appartenant aux prm-
beaucoup postérieure au manuscrit »|'(^^^^l^^^^g^fHR!^^^ ? cipales familles et aux Musées de
Hongrie.
qu'elle orne et protège. Elle ne date
que du xvc siècle. Sur le plat, est une
plaque en argent doré et repoussé, fMïlj^MgM^^^^^^^^^^MÏ^^I I Louis XII. - Anne de Bretagne.
représentant le Seigneur sur son
trône céleste; à sa droite, la Vierge fff|f 1 ^^^^^Ê^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^S^M f Partout où Charles VIII passait,
Marie, tellement engoncée dans son ™M|^^^M^^^^Êr^^^^^^Êê^^^^^^^^MÊ^Ê^^r °n ^rapl>!l't cn son honneur des me-
vêtement et son abondante cheve- fffflf f^w^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^lf f dailles. L'une d'elles est un grand mé-
lure, qu'on la prendrait plutôt pour klfl|l daillon sans revers. Charles VIII est
un saint Joseph barbu; à la gauche ^1m.^^^^S^S^^SΣ^^^^^^^^^^^^^Ï^^^^^^^ coi,1'é du mortier et porte le cordon
duSeigneur,l'archangeGabriel;dans ' ..J^*™™^1111,1.....smmni^»^ j. r,.,^ de Saint-Michel. Le roi de France
les coins, les symboles des quatre Évanoeliaire était d'une laideur peu commune et
évangélistes. Les fermoirs portent le ^ * ^ sa physionomie sans finesse et pleine
monogramme de l'orfèvre et le poin- . de bienveillance fait un contraste
çon de Nuremberg. Quant au ma- remarquable avec celles des princes
nuscrit, sur parchemin coloré en violet et orné de lettres d'or, la tradition
rapporte qu'il fut trouvé sur les genoux de Charlemagne, lorsque son tom-
beau fut ouvert à Aix-la-Chapelle par l'empereur Othon II.
italiens de ce temps, où l'on trouve presque toujours dans l'expression une
grande pénétration unie à une certaine rudesse. L'artiste, dit M. René
Ménard, a su tirer tout le parti possible du profil ingrat de Charles VIII et