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L' art ornemental: revue hebdomadaire illustrée — 2.1884

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Nr. 103 (17 Janvier 1885)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19486#0208

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204

L'ART ORNEMENTAL.

tombant obliquement, serait ensuite redressée par des réflecteurs et dis-
tribuée à volonté dans les rues et carrefours, comme cela se pratique dans
plusieurs grandes villes des Etats-Unis.

— Un monument du vieux Paris, l'Hôtel Salé, qu'occupait l'Ecole
centrale des arts et manufactures, rue de Thorigny, est aujourd'hui à
vendre ou à louer. Cet hôtel, d'une architecture très remarquable, fut
construit vers 1656 par un riche fermier des gabelles, Aubert de Fontenay.
Les habitants du Marais lui donnèrent le sobriquet d'Hôtel Sale, qui
lui est resté, parce que son propriétaire avait acquis son immense fortune
dans la perception des droits prélevés sur les sels.

La situation de ce bâtiment et l'abandon dans lequel il se trouve ont
attiré l'attention de la Société des Amis des Monuments parisiens. Un
membre de cette Société, M. Charles Sellier, vient d'adresser à un de nos
confrères une communication dans laquelle il annonce qu'une commission
émanant de la Société a visité récemment le vieil hôtel.

Louis XII.

d'informer M. Charles Normand, secrétaire général de la Société des Amis
des Monuments parisiens, que les travaux de consolidation nécessaires
à la conservation de la porte Saint-Denis seraient entrepris incessamment.

— Le ministre de l'instruction publique vient d'instituer une commis-
sion chargée de recevoir et d'examiner, au point de vue de leur publication,
les communications relatives à l'archéologie de la Tunisie.

Sont nommés membres de cette commission :

M. E. Renan, de l'Académie française et de l'Académie des inscriptions
et belles-lettres, président;

MM. Cosson, E. Desjardins, A. Milne-Edwards, colonel Perrier et
Georges Perrot, membres de l'Institut;

MM. Cagnat, professeur à la Faculté des lettres de Douai; Duveyrier,
membre du comité des travaux historiques et scientifiques; Héron de
Villefosse, membre du comité des travaux historiques et scientifiques; de
la Blanchère, professeur à l'Ecole supérieure d'Alger; de Lasteyrie, pro-
fesseur à l'École des chartes; G. Perin, député; Salomon Reinach.

— On a placé dans l'une des niches de la cour du Louvre, près du

« Il résulte de cette enquête, dit M. Sellier, que les anciens locaux de
l'Ecole centrale sont parfaitement propres à recevoir l'installation d'un
Musée, d'une école ou d'une bibliothèque. Ne pourrait-on pas, par exemple,
y emménager l'École des Arts décoratifs, dont les salles, privées de plus
en plus d'air et de lumière, par l'extension des bâtiments de la Faculté de
médecine, deviennent de plus en plus d'une insuffisance notoire ? Trouve-
rait-on ailleurs un milieu plus convenable pour cette école de dessin, que
le centre d'un quartier où domine l'industrie du bronze ? Enfin, n'y
aurait-il pas là un moyen pratique d'assurer encore de longues années
d'existence à un monument actuellement sans destination aucune, à vendre
ou à louer ? »

■— On sait dans quel état déplorable se trouve la porte Saint-Denis.
Nous avons dit que des démarches avaient été faites à ce sujet par la
Société des Amis des Monuments parisiens.

Nous apprenons que M. Poulin, directeur des bâtiments civils, vient

Anne de Bretagne.

passage conduisant à la rue Marengo, une nouvelle statue en marbre,
la Littérature satirique au XVIe siècle.

Cette œuvre, due à M. Mathieu-Meusnier, est conçue dans le style
de la Renaissance. Elle représente la Satire sous les traits d'une jeune
femme, au sourire ironique, qui saisit au passage le trait afin de l'inscrire
sur des tablettes qu'elle tient de la main gauche. A ses pieds, les attributs
de la satire : le masque, le fouet à lanières. Sur un parchemin déroulé sont
inscrits les noms des grands poètes satiriques du xvi° siècle : Rabelais,
C. Marot, M. Régnier, d'Aubigné, etc.

Rappelons que M. Mathieu-Meusnier est l'auteur de la statue l'Orfè-
vrerie, qui est placée dans la même cour du Louvre, à droite du pavillon
de l'Horloge.

— L'Administration des Beaux-Arts, a commandé les bustes suivants :
celui de Thiers à M. Chapu (pour le Sénat); celui du docteur Broca à
M. Bacquet; celui du docteur Evrard à M. Louis Noël; enfin celui du
baron Davillier à M. Mathieu-Meusnier.

G. Dargenty.

Paris, i— Imprimerie de l'Art. E. Ménard et J. Augry, 41, rue de la Victoire.

Le Gérant : EUGÈNE VÉRON.
 
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