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L'ART ORNEMENTAL.
La Renaissance est l'époque où on voit s'établir le grand courant de saphir que par sa couleur, qui est d'un jaune jonquille très pur et très
la taille des gemmes. Toutes les matières sont abordées. La merveilleuse transparent. Elle raye fortement le cristal de roche. Cette espèce, qui est la
collection de la galerie d'Apollon est là pour donner une idée de ce qu'on plus recherchée parmi les pierres précieuses de couleur jaune, vient de
fit à ce moment en Europe de mer- Ceylan, de Pégu et de quelques
veilleux bijoux en pierres de toutes j*aea*sst autres contrées des Indes orien-
sortes. Coupes, drageoirs, hanaps, éÊèSpiwIÊ^ taies. Les autres sortes de topazes
nefs, tous ces objets précieux se M&dS&iÊsÈiÉL ^u commerce sont les seules
trouvent là en spécimens hors ligne iÉllliîîiSPipIllik. clu'> aux yeux ^es minéralogistes,
qui sont dus à des artistes de pre- JÉIeËF :\~|I81É3. doivent être appelées de ce nom.
mier ordre, tels que Valerio Belli, WsÊÊÊÊ^S'-<SÊÊËL t''cs P'en'cs sont essentiellement
qui fit le célèbre coffret envoyé ^^^g^^^b composées de silice, d'alumine et
en présent à François Ie1', par le j^Mm^^^^^^. L'c fluorure d'aluminium. Elles
pape Clément VII, à l'occasion du J^^^^^^^^^^S"3 sont vitreuses et transparentes,
mariage de sa nièce, Catherine de «qÈÈÊÊA^" ft^EBMii In fusible au chalumeau, la topaze
Médicis, avec Henri, fils du roi de ^^^^^^^'^^ËBn^ est attatlua':,le Par 'es acides après
France ; Jacopo da Trezzo qui <^^^w3^^^^^^m 'a ^us'on avec le sel de soude,
tailla, dit-on, jusqu'au diamant; 1S^^^^:==^^^^^^^e.. Enfin toutes les variétés de l'espèce
Giuliano et Torterino, de Milan, iffijfiflK ¥^Êt possèdent la propriété de s'élec-
auquel on doit les coupes élégantes, fflBOT^^^^ffi^ggBfflf triser parla chaleur ou par le frot-
les vases d'apparat qui font la ^EB^.r-_.g!g8H|i8É( tetnent. Le plus ordinairement la
gloire des musées et des collée- f^a^i^'!topaze est de couleur jaunâtre :
tions, etc., etc. Que revient-il à la cependant on en trouve aussi de
France dans ce concours prodi- ^^^^^^^^^^^^^M^^Xf'- limpides, de rosàtres et de bleuâ-
gieux du xvic siècle, « où les formes ^^^^^^^giîrEI^^^^gg^^bs- très. La topaze gemme, ou topaze
élégantes coudoient les simples SÉ^l proprement dite, fournit à la joail-
imitations de la nature, où les ^"^raSfe^-p1 i'" 'mBh^BB^^1 jO& lerie des pierres fort recherchées;
dragons, les poissons sans pareils J^^B^gg^^^y-g^^^* ^^^ÊSÊU^^^^^ elle est toujours translucide. Parmi
se mêlent aux coquilles, portés sur ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^MSa^^^^^^^'^i ses variétés les plus estimées nous
des piédouches en balustres et des i^lÉfc^. T, J^^^^^^^^^^^^^j^^^^^^^j^^^^^^^ÊÊ^^^^^^^^i^ citerons : la topaze de l'Inde, qui
pieds à godrons en cannelures », ^^^^t^^(^^^^^^^^-^È^^-S^^^^^^^^^'^^^^^^^^^^^^^^^^'^ provient en réalité du Mexique et
cela est bien difficile à dire. r qui varie du jaune safran au blanc
„ . , , • ., Bosse de bouclier en or, période celto-germanique. ■ , 0 . .,
Dans le commerce de la joail- jaunâtre; la topaze du Brésil, qui
lerie on désigne sous ie nom de fournit les sous-variétés de cou-
topajes plusieurs espèces de pierres fines transparentes et de couleur jaune leur jaune, orangée, jonquille, jaune pourprée, etc.; la topaze rose pour-
plus ou moins pure. Mais les minéralogistes, en se fondant sur la composi- prée, qui est connue dans le commerce sous le nom de rubis du Brésil; la
tion chimique des pierres ainsi appelées, excluent du genre topaze la topaze topaze de Sibérie, qui est blanche, bleuâtre ou verdâtre ; la topaze de Saxe,
orientale. Cette pierre, qui appartient au genre corindon, ne diffère du appelée aussi chrysolithe de Saxe, qui est d'un jaune pâle ou d'un blanc
Coupe Renaissance en,topaze, enfumée, montée en argent.
jaunâtre et ne s'emploie que dans la bijouterie commune. Enfin on appelle
topazes brûlées des variétés rosâtres qu'on obtient en soumettant la topaze
jaune à l'action de la chaleur. Ainsi modifiées pour la première fois en
1751, par le joaillier Drumelle, ces topazes prirent bientôt faveur et sont
encore fort estimées. C'est du Brésil que proviennent presque toutes les
topazes que l'on trouve actuellement dans le commerce ; elles nous arrivent
toutes taillées.
Outre la topaze gemme, on distingue encore la topaze pyénite, appelée
aussi leucolithe d'Altemberg, d'un blanc jaunâtre ou violâtre, et la topaze
pyrophysalithe blanche ou verdâtre, qui n'offre aucun intérêt.
La topaze se rencontre généralement dans les terrains de cristallisation
ou dans les amas métallifères. Elle est cependant fort abondante dans cer-
tains terrains d'alluvion, notamment au Brésil, où elle se trouve mêlée avec
beaucoup d'autres substances.
L'ART ORNEMENTAL.
La Renaissance est l'époque où on voit s'établir le grand courant de saphir que par sa couleur, qui est d'un jaune jonquille très pur et très
la taille des gemmes. Toutes les matières sont abordées. La merveilleuse transparent. Elle raye fortement le cristal de roche. Cette espèce, qui est la
collection de la galerie d'Apollon est là pour donner une idée de ce qu'on plus recherchée parmi les pierres précieuses de couleur jaune, vient de
fit à ce moment en Europe de mer- Ceylan, de Pégu et de quelques
veilleux bijoux en pierres de toutes j*aea*sst autres contrées des Indes orien-
sortes. Coupes, drageoirs, hanaps, éÊèSpiwIÊ^ taies. Les autres sortes de topazes
nefs, tous ces objets précieux se M&dS&iÊsÈiÉL ^u commerce sont les seules
trouvent là en spécimens hors ligne iÉllliîîiSPipIllik. clu'> aux yeux ^es minéralogistes,
qui sont dus à des artistes de pre- JÉIeËF :\~|I81É3. doivent être appelées de ce nom.
mier ordre, tels que Valerio Belli, WsÊÊÊÊ^S'-<SÊÊËL t''cs P'en'cs sont essentiellement
qui fit le célèbre coffret envoyé ^^^g^^^b composées de silice, d'alumine et
en présent à François Ie1', par le j^Mm^^^^^^. L'c fluorure d'aluminium. Elles
pape Clément VII, à l'occasion du J^^^^^^^^^^S"3 sont vitreuses et transparentes,
mariage de sa nièce, Catherine de «qÈÈÊÊA^" ft^EBMii In fusible au chalumeau, la topaze
Médicis, avec Henri, fils du roi de ^^^^^^^'^^ËBn^ est attatlua':,le Par 'es acides après
France ; Jacopo da Trezzo qui <^^^w3^^^^^^m 'a ^us'on avec le sel de soude,
tailla, dit-on, jusqu'au diamant; 1S^^^^:==^^^^^^^e.. Enfin toutes les variétés de l'espèce
Giuliano et Torterino, de Milan, iffijfiflK ¥^Êt possèdent la propriété de s'élec-
auquel on doit les coupes élégantes, fflBOT^^^^ffi^ggBfflf triser parla chaleur ou par le frot-
les vases d'apparat qui font la ^EB^.r-_.g!g8H|i8É( tetnent. Le plus ordinairement la
gloire des musées et des collée- f^a^i^'!topaze est de couleur jaunâtre :
tions, etc., etc. Que revient-il à la cependant on en trouve aussi de
France dans ce concours prodi- ^^^^^^^^^^^^^M^^Xf'- limpides, de rosàtres et de bleuâ-
gieux du xvic siècle, « où les formes ^^^^^^^giîrEI^^^^gg^^bs- très. La topaze gemme, ou topaze
élégantes coudoient les simples SÉ^l proprement dite, fournit à la joail-
imitations de la nature, où les ^"^raSfe^-p1 i'" 'mBh^BB^^1 jO& lerie des pierres fort recherchées;
dragons, les poissons sans pareils J^^B^gg^^^y-g^^^* ^^^ÊSÊU^^^^^ elle est toujours translucide. Parmi
se mêlent aux coquilles, portés sur ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^MSa^^^^^^^'^i ses variétés les plus estimées nous
des piédouches en balustres et des i^lÉfc^. T, J^^^^^^^^^^^^^j^^^^^^^j^^^^^^^ÊÊ^^^^^^^^i^ citerons : la topaze de l'Inde, qui
pieds à godrons en cannelures », ^^^^t^^(^^^^^^^^-^È^^-S^^^^^^^^^'^^^^^^^^^^^^^^^^'^ provient en réalité du Mexique et
cela est bien difficile à dire. r qui varie du jaune safran au blanc
„ . , , • ., Bosse de bouclier en or, période celto-germanique. ■ , 0 . .,
Dans le commerce de la joail- jaunâtre; la topaze du Brésil, qui
lerie on désigne sous ie nom de fournit les sous-variétés de cou-
topajes plusieurs espèces de pierres fines transparentes et de couleur jaune leur jaune, orangée, jonquille, jaune pourprée, etc.; la topaze rose pour-
plus ou moins pure. Mais les minéralogistes, en se fondant sur la composi- prée, qui est connue dans le commerce sous le nom de rubis du Brésil; la
tion chimique des pierres ainsi appelées, excluent du genre topaze la topaze topaze de Sibérie, qui est blanche, bleuâtre ou verdâtre ; la topaze de Saxe,
orientale. Cette pierre, qui appartient au genre corindon, ne diffère du appelée aussi chrysolithe de Saxe, qui est d'un jaune pâle ou d'un blanc
Coupe Renaissance en,topaze, enfumée, montée en argent.
jaunâtre et ne s'emploie que dans la bijouterie commune. Enfin on appelle
topazes brûlées des variétés rosâtres qu'on obtient en soumettant la topaze
jaune à l'action de la chaleur. Ainsi modifiées pour la première fois en
1751, par le joaillier Drumelle, ces topazes prirent bientôt faveur et sont
encore fort estimées. C'est du Brésil que proviennent presque toutes les
topazes que l'on trouve actuellement dans le commerce ; elles nous arrivent
toutes taillées.
Outre la topaze gemme, on distingue encore la topaze pyénite, appelée
aussi leucolithe d'Altemberg, d'un blanc jaunâtre ou violâtre, et la topaze
pyrophysalithe blanche ou verdâtre, qui n'offre aucun intérêt.
La topaze se rencontre généralement dans les terrains de cristallisation
ou dans les amas métallifères. Elle est cependant fort abondante dans cer-
tains terrains d'alluvion, notamment au Brésil, où elle se trouve mêlée avec
beaucoup d'autres substances.