L' art pour tous: encyclopédie de l'art industriel et décoratif (20.1881)

20* Année.

T.'ART PO UH TOUS.

V 511.

XVIIIe SIÈCLE. — école française. TOMBEAU D'UN OISEAU-

(époque de louis xv.) terre cuite.

( COLLECTION" DU DOCTEUR MOLLOY. )

SBit Mrtanfen cincm mË-JCWj^ilÉ» °' Mollo>'> a remar-

frecuÇnttca îlntiq lititen. S^!:Sk-^K^S^3ri% kablc « collectionneur »,

fammlcr, éermlr. jR«t< + V» grains us tlie mcans of

Ici;, unftren S;fern riefe >>'-.\ , _„ \ placingbcforeourreaders

NfMterl (îj.itiificttcllt a work of a peculiar cha-

Beit^imng torfùbttn ju iractorandwWchiUnttrv

frnnc, ivelcbe nuf befie ^ pel'foCtly W°" U'U

9Scii« ben «efefcm.icf „nt *^j0j^-^i ~ \ taste and manners of the

kk Cincm vom «Rte M w V ~- \ latter years of the xvm"'

18.34»,»»««r.t .«M». ^^^^B^^^'^^^Él c6ntury- e>6ry 0a0 "

-1er ,k,h fi.tcnff.ntc \ acquainted vvnh the any-

Scbcnflauf fcev Bîabamt lu
S3arrl) ift genùgenc be!annt,
afier unflreiiig h):nigrr tic
bei'otittrc mit feltene 4>or.
Uebe fur tin ajogcldicii»

tliingbut edifying history
of tlie life of Madame du
Barry; but they are doubt-
lcss ignorant of tlie rare
affection tbat she bad for
a bird whose death was

mebme âSrrt.-n )H»ta«tc. to pass a few \\v k-. l'Ile

îcr liane, i6r rigentÇùm. j^CT^Jw^^ little favouritc SO parti-

li* itM" aSogel, ton WHfflÉMB1''^^"^^VJ^ '' ''^r';""~r*5:^Élf' ^ i'^' ' fljn cularly dear to lier, and

rceldjem fie fief) nie trtnnen ' -'' ' j ■^jffl^nLiiii'"......inJËjS^ '^^^^ESWK^^fe---——__u--aiujiiiiiuMiwiM^^ j| ^AI'IIct frwm «hich she could

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ttU t» tem «âftj cnipufcl", - ^ V Ii>t:> îh.iLfnmi

(Uifrt'.n une ten 6t(<nat>cl ". » v —Ty------' j claws tho toreb of Liber-

9'btc*c»i naA)b« auf rem . ' Ifcisl.^^ , ' : ■ ty, ils beak broken ; -

Stûcfen liegene uni tout, v^\;^^^p^^^^^^|■ Irllti^'" secoudly CAtended lifc-

îino julrçt oI« efeleli, \ ^'-:''--''^^-<'P?0'-------- ...... ' .......-----jS^:.;j-\: ; 'l-ji^^^^^^ ' less; — and lastly as a

mit mien, ïourntud, te. ^ skeleton covered with a

»cdt nak ben tBc^InffcI tec , ^X^ïi m. ^f>|«|$w^ ' lifj'yljj'l^ IIPP^' pall holding the key of

onijti.! taittnt. (ism --M^ijl. j ■ .Jllu.iV. imliiiiil^^ PjfftÉ^ ' ■ ; ^ : ■ Eternity : a winged bour-

inimiita «ttet cief.r Sllle. S^IW'- WSMilM? ^^^^^^^fe^^^^^^f/ ■ midst of ail thèse fune-

Vi^lSW ■ ,: ' ■ real aigries

ivottte ibm rin @r.ibnial
etridueu, weldieS mir an.
bei niccetgeben ; (in çeifl.
veitfcer Dicbtei btcftr 3eit
»:rf.if;te ten 8|»itat^, loel.
efcer in ren Stein einge.
gtaben. 1er SB .une fce8
JîùnftlerS, ter tiefe! fleine,

Nous devons à un collectionneur distingue, le docteur Molloy,
de pouvoir montrer à nos lecteurs une œuvre d'un caractère
tout particulier et qui peint bien le goût et les mœurs delà fin
du xviii" siècle. — Tout le monde connaît l'histoire assez pou
édifiante de M"'c Du Barry, niais on ignore sans doute l'affection
peu commune qu'elle porta à un oiseau dont la fin fut des plus
dramatiques. La catastrophe en question eut lieu au château de

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Lassay, chez le comte de Lauraguais, où M"'c Du Barry était allée
passer quelques semaines. Le petit être qui lui était si particuliè-
rement cher et dont elle ne pouvait guère se séparer, mourait là de
mort violente et se brisait la tète cjntre les vitres d'une fenêtre.
La comtesse pleura son oiseau favori et voulut lui élever le tom-
beau que nous reproduisons: quelque Dorât du temps composa
et traça en son honneur l'épitaphe poétique que l'on y peut lire.

Nous ignorons le nom de l'artiste qui modela le petit monument,
d'un goût à la fois sévère et touchant, où l'on peut voir l'oiseau
favori représenté sous un triple aspect : d'abord fuyant sa cage, le
llambeau de la liberté dans les pattes, lu bec brisé; ensuite couché
et privé de la vie, et en dernier lieu, à l'état de squelette recou-
vert d'un suaire et tenant la clef de l'éternité. Un sablier muni
d'ailes a trouvé place au milieu de toutes ces allégories funèbres.

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