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Philostratus, Flavius [Hrsg.]; Philostratus <Iunior> [Hrsg.]; Callistratus <Sophista> [Hrsg.]; Vigenère, Blaise de [Übers.]; Artus, Thomas [Übers.]
Les Images Ov Tableavx De Platte Peintvre Des Deux Philostrates Sophistes Grecs Et Des Statves De Callistrate — Paris, 1629 [Cicognara, 1933-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.27697#0299
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ELEPH ANTINE

pronenant àfiuhaitchez, sa Dame & maifirejsi, auoit destloyc & boutté hors sèssleurs odorantes, âu~

trcs arbresparcilkment chacun endroit foy, tous lesplus beaux quisoïent en la nature, n efloient non plus ne
chenus de mouJse,ne defsechez,, quelqitegrand aage qtiïls eujfent', mais iïvne verte vigueurfe voyotentraku-
nird’heure en heuredefueillesfraisches, ér rameauxtendrelets;&_se renouüeler enleurpremieremïrnardi-
f & ioliuetê. 'Tout plein defortes d’arbnjseaux moindres estoient entremeflez>parmy, lefquels neportanspoint
autrement de'fruicl, onten recompenfe vnfortgrandplaifer & contentement de l’œiL Etpuü les hautes cimes
des Cyprezj & Platanes seftenans vcrs le Ciel, àccompagnez, du Laurier autresfois susitïs de cette Decfste.
CMais tom engencraleftoient rcueftus & enmronnez, de Lyerre ,plante tres-ajsecJionnée d i^Amour > auec
sorcefarmens de vignependans ca & ld, chargez, degrofsesgrapes de raistns. Car Ventss eflbienplusplaisan-
te quandellefe trouue accompagnée du bon Bacchus ; & plus doux ajftz, lemeflange & temperament quipro-
uicntde l’vn & del’autre : ques’ïlsfe viennent dfeparer,ilsrestouyfstentestansdpartheaucoup moins. Ausur-
plus dejsbus ces ombrages ainsiobfeurs & espais, eftoient certainspetits cabinets d’vne recreation tres-grande;
dreffez, tout cxpreftémentpourla commodite de ceux qui vouloient banqueter > Id ou bien peu fouuentles habi-
tans du îieu fe trouuoient : mais les eftrangers d grandes troupesy arriuoient incesftammentpourfte donner du
bon temps, & vacquerd toutcsftortes de voluptcz,, &pUiferscharncls. Apres doncqnes que norn noussufmes
Juffistxmment rasstjiez, de ces verdnres, nous entrasmes dedans le temple ,ou laDeeJse ,d’vnmarbre Parien?
eftoïtplantêe toutau beau milïeu (ouurage certespartrop beau & exquis ) Çousriant de ie ne fçay quelpetitrire
feintif& mignard. k_âu reftefd beantétoute eniiere eftdt abandon,& vnc claire & euidcnte vate:carelle est
deftomierte totalementy&ftins veshtre quelconque qui p uisste rien voilerdesaperftonnesorftnis que deivne des
mains, comme ne penftwtpoïntdstoy, elle couureftesftecrettesparties, ajftez, nonchalamtnent toutesfois : en quoy
iartiskiellefubtilitê de iouurier a tant eu desorce * qtte mejme la natnre dn marbre ainsidure & feolide de ftoy
condefcendneantmoins,& obeytd reprcfenterproprementcbaque membre ensadeuè&requife naifueté. Cha-
rïcles U dejfm s’eftantpris d eftcrierfurieuftmcnt, tout ainsi que sil euft esUtranftonêhors du fens: o trcs-heu-
reux,&plus que bien sortunéfurtousles autres Dieux,<JMars,qnipouri amonr de cette-cyfus he:& quant&
quant accourutld tant qtiilpeut, allongeant le colpour U baiser dpleines levres. D 'autrepart Callicratidns qui
cependantla contemploitpar derriere, car ily a deux huis au templc d ioppofite l’vn de iautre, de maniere
qii&n lapouuoit voir de tous les coftez,, tout rauy exceftiuement, ietta encore vn plus haut cry que fen compa-
gnon> oHerCulcs ( sèva-ildire) quellesbclles&charnuèseftaules>qnelssancteleuépours'enmnplir aplein
poing qut U tiendroit embrastée,comme(ontgentillement trouftées & arondies Çesscfses,nonplattes,ne coufùes
4ux oswependantes austi iusquesfurles iàrretsparvn outrageux & molajfe embonpointicertes il nefepent di-
recombien iajfemblementen eftmignard& nant. Jpuellcgrojfte & rebondie cuijfte tournee autonr > lagreue
droitallongée dsvn trcs-biencompaftéprosiliufquesd lacheuille dupied. Et ce qui siiit apres de la dispu-
te de ces deux extastiques &c rauis contemplateurs de beauté, qui a telle force que mesme és
chosesmorteselleietteles personneshorsdesoy. Tellesestoient lcs perfedions des anciens
Quuriers, qui paracheuoient ce qui partoit de leurs mains,à l’enuy de ce que produit la nature,
& biensouuentlasurmontoiento Aussi neprecipitoient-ilspas leurs besongnes comme nous
fliisons maintenant.Maisles grandes recognoislances deleurslabeursjk conte &:estimequon
faisoit d’vne chose bienfaite}le rcsped que chacun portoitàlà vertu,au merite & sçauoir, leur
donnoientle môyen &c commodité de trauailleraüec meurepatience, pour s’apprédre enpre-
mier lieu, 6c instruire àlôisir:puis paruenirfinalement iusques où la portce de 1 humainesprit
peut arriuer 6c atteindre.Car c’esl vn sacriiege de le prophaner,soit parnonchalance,ou hasti-
ueté,efl:ans ce.s deux extremitez presque également vicieuses,qui nous rendent totalement in-
dignes d’en estre pourucus par la diuine beneficence, quandnous ne le sçauons pas gouuerner
coinme il faut, que par trop bestialemeiit nous accablons en nous-mesnies sa dignité èc exr
cellencc.

Àv demevran t quantàce quisuitpüisapres autéxte sur cc mesiiie propos de la figure
de la Deesse, Jstuelîe efideftouillée detoute vergongne eftant nuê, mais d'vne helle contenance &maniere.
Hesiodeappelleaussisonœil , comme plein de toütc lasciueté &c amour:tour-

noyantincessammentdc costê&c d sautre,àguise de cespetits tenons,ou vuilles des vignes,que
lcs Grecsappelient ÏXnaç, d’où cettemetaphoreesltirée. Cartoutainsi qu’ils s’attachentau
premier sarment quils rencoiitrent,&: s’entortillent tout à i 8entour,aussi sceil d’vne femme im-
pudiqüe&lasciuebnlle&chasTedetouscoss:ezpourtascherà enueloper,licr & scrrer tres-
eslroitement les c'œurs de ceux qui tant soit peu se ioüent d’y arrester leur regard : car c’est par
là que se coüle & espahd au plus profond de Tame cette vapeur enpoisonnée, plus dangereusc
& mortelle quc n’est sasped d’vn basilic.

C a r i l y a competemment del’encens,cynamo'me, &myrrhcdefsius. L’encens, ditainsi de ce mot
Latin incendo, quisignifie/7r«/7^,aesté debien longue-main employé tant és Egliscs où l’on
adorevn seul& vray Dieu , qu’éssacrisices& superstitions des Payens idoiatres, pourvne of-
frande agreable à la diuinité sur tous autres matériaux inanimez, à causc de lafumée & vapeur
qu’il iette d’vne odeur tres-suaue.Parce que grand’ partie des Gentils,ceux-là mesmcment qui
ômfaitprofessiond’vnepluspure 6c parfaite dodnne, tcls que les Pythagoriciens 6c autres.

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