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Barthélemy, Jean Jacques; Barbié DuBocage, Jean Denis [Hrsg.]
Recueil de cartes géographiques, plans, vues et médailles de l'ancienne Grèce: relatifs au voyage du jeune Anacharsis — Paris, VII [1798/​99]

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https://doi.org/10.11588/diglit.4076#0037
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56

ANALYSE DES CARTES.

ne convient point aux détails de la guerre de Troie; obligé de le dresser pour le
temps où Anacharsis mettait le pied dans la Troade , j'ai dû appliquer les noms
aussi bizarrement qu'ils l'étaient à cette époque ; et si je dressais un plan pour Ho-
mère, je me renfermerais dans la plaine du bord de la mer.

J'ai dit qu'Hérodote s'était trompé dans la mesure de l'endroit le plus étroit de
l'Hellespont, comme il lavait fait pour le Bosphore de Thrace. Il ne compte J que
sept stades de distance entre les deux rivages d'Abydos et de Sestos ; et cette me-
sure est répétée, sans doute d'après lui, dans Strabon, Pline et Agathémère 2.
M. d'Anville dans sa description de l'Hellespont, en comparant cette mesure avec
celle que donne la carte de la mer de Marmara de Bohn , après en avoir corrigé
1 échelle , et trouvant que cet espace y est beaucoup plus étroit qu'il ne convient, et
à la longueur des stades olympiques, et même à celle des stades pythiques , il en
conclut que ceux dont se sert Hérodote, en cet endroit , sont des stades de la plus
petite espèce, ou de 5i toises (environ 99 mètres)3; mais toutes ces évaluations
sont fausses , et il paraît que la carte de Bohn est très-inexacte dans ce canton.
Celle du C." Truguet, au contraire, fait ce détroit beaucoup plus large que ne le
comporte même la longueur des stades olympiques. Elle ne donne pas lieu, comme
on peut le vérifier par l'échelle , de compter moins de douze stades olympiques
d'un rivage à l'autre ; et quoique cette mesure m'ait paru bien forte, néanmoins je
n'ai rien osé changer à cette carte , comme ayant été levée géométriquement. J'ai
marqué deux ponts de Xerxès sur ce plan , parce qu'en effet ce prince en construi-
sit deux , l'un pour ses troupes, et l'autre pour ses bêtes de charge 4.

Le plan des environs d'Athènes qui vient ensuite , a été dressé , comme je l'ai
dit dans une note, sur un plan très-détaillé , levé sur les lieux en 1781 , par le
C.n Foucherot. Ce plan a été mis plus en grand dans cette édition que dans les
précédentes. J'y ai réduit les plans d'Athènes et de l'Académie dont il sera ques-
tion tout à l'heure , et les longs murs y sont tracés d'après les ruines que le C.n Fou-
cherot en a trouvées sur les lieux. Par les vestiges du long mur boréal , que le
C.n Foucherot à rencontrés , il paraît que ce mur était dirigé sur le temple de Mi-
nerve dans la citadelle d'Athènes, mais pour le mur de Phalère il n'en existe plus
rien. Le C.n Fauvel m'a marqué quelques détails nouveaux sur ces longs murs ;
mais , comme mon plan était gravé lorsque sa lettre m'est parvenue, je n'ai pu en
faire aucun usage pour Anacharsis.

J'ai ajouté sur ce plan les bourgades de Xypétë et d'Agrylé , dont on peut voir
les détails dans l'ouvrage de Meursius, intitulé de Populis Atticœs. On y trouvera
aussi de plus, la colline de Sicile qui était près de la ville d'Athènes , et dont il
était question dans un oracle de Dodone 6. Ce nom, dit-on, qui promettait de
très-grands avantages aux Athéniens, les trompa tellement, qu'ils crurent devoir
porter leurs armes en Sicile , où ils n'éprouvèrent que des défaites. J'ai placé le

1 Herodot. lib. 4, cap. 85; lib. 7, cap. 34.

5 Strab. lib. 2 , pag. 124 ; lib. i3, p. S91. Plin, lib. 4, cap. 11 ,
tpm. 1, p. 206, cap. 12, p. 214. Agatliem. de Geogr. lib. 2, cap. 14,
p. 605 ap. Geogr. min. Grœc. t. 2.

3 Mém. del'Acad. des bell. letl. t, 28, p. 3ig et 334.

« Herodot. lib. 7, cap. 36 et 55.

5 Joannis Meursii opéra omnia , edente Joanne Lamio, Florentin.,
12 vol. in-f.° t. 1 , col. 217 et seqq.

6 Pausan. lib. 8, cap. 11, pag- 6a3. Suidas, verbo 2<«Ai'£e<».
 
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