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A. van Gennep

Tebourba. On y fait de la poterie peinte, a ce que m’ecrit M. le docteur Gobert, qui
en a vu sur place.
Les Mogods. La chaine boisee des Mogods s’etend au sud du cap Serrat. Les seuls
renseignements que je possede sur la poterie de cette region me viennent de M. le docteur
Gobert qui y a vu de tres beaux vases a peinture noire sur engobe saumon dont certains
de meme forme que le vases, A, B et C de la pl. Ill de mes Etudes d’ethnographic algdri-
enne, l6re serie.
Beja. “Il y a des potiers de profession, qui font [sur le tour et au four] de la poterie
poreuse (gargoulettes, amphores, etc.). ” 10 II n’est pas dit si elles sont peintes ou non.
Tribu des Mekna. Cette grande tribu berbere habite entre Beja et la Kroumirie
(Khoumirie). Les renseignements qui suivent m’ont ct6 communiques a Alger par un
jeune homme originaire de cette tribu, qui avait souvent aide sa mere dans son travail:
“Le degraissant ordinairement employe est de la vieille poterie reduite en poudre.
Pour la cuisson, on etend d’abord sur une aire, situee un peu loin de la maison, une couche
de bouse de vache bien seche, et par dessus on met les poteries debout sur leur goulot, ou
leur ouverture si ce sont des marmites, avec le fond en haut. Tout autour, on construit
un petit mur avec des pierres seches, non seulement pour empecher les poteries de tomber,
mais aussi pour attenuer Faction du vent, qui ferait cuire les poteries trop vite ou les ferait
eclater.
“On peint sur les poteries des dessins qui varient de village a village, de maniere
que chacun pent dire de quel village vient le pot qu’on lui montre. Ces dessins sont
rouges; quelquefois pourtant il y en a de noirs. Chacun fait ses dessins a sa maniere, les
uns avec le doigt, d’autres avec un morceau de bois. Seules les femmes fagonnent, peig-
nent et cuisent les poteries.”
Kroumirie. Les renseignements donnes d’abord par Bertholon etaient tres som-
maires: “La poterie est reservee aux femmes dans les tribus. Le tour est inconnu. C’est
avec les doigts que se font les pots et les vases. Le plat de la main leur sert de batte. La
poterie est faite chez ces indigenes avec une argile battue avec de la bouse de vache. Aussi
sa cassure est-elle noire La cuisson se fait au four. La femme dresse elle-meme son four,
nomme tabouna La preparation des pots a lieu dans la famille, au fur et a mesure
des besoins, sans epoque fixe.”11
Depuis, Bertholon a publie quelques details complementaires.12 Le four dont il s’agit
10 Bertholon, < Exploration anthropologique de la Khoumirie ’ (Bulletin de geographie historique, etc., Paris,
1891, no. 4, p. 82).
11 Bertholon, op. cit., p. 496.
12 Bertholon et Chantre, op. cit., p. 545 et 560.
 
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