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Bertuch, Friedrich Justin; Bertuch, Carl
Bilderbuch für Kinder: enthaltend eine angenehme Sammlung von Thieren, Pflanzen, Früchten, Mineralien ... alle nach den besten Originalen gewählt, gestochen und mit einer ... den Verstandes-Kräften eines Kindes angemessenen Erklärung begleitet (Band 1) — Weimar, 1801 (2. Aufl.)

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https://doi.org/10.11588/diglit.3198#0101
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Amphibies V.

s E Pi P ENS

T. 1. IVb. 29.

lues serpens passent en général pour être veni-
meux, mais il n’y en a pas la dixième partie qui
le soient essectivement; et ce poison n’est qu’une
humeur acre et mordante, qui se trouve dans
une petite vessieau délions de deux dents mobiles,
et qu’ils lancent dans la plaie en mordant. Il
existe des serpens de terre et des serpens d'eau.
Parmi ces derniers il n’en est aucun de venimeux
et on les mange pour la plupart.
Les serpens pondent des oeufs, qui semblent
enfilés à un fil, tandis que la vipère met au
monde des petits vivans. Ils se dépouillent
chaque année de leur vieille peau; dont ils sor-
tent comme d’un etui. Leur langue est longue
et double, ils peuvent la lancer allez loin et
avec beaucoup de vitesse, elle leur sert à prendre
les insectes dont ils se nourrissent pour la plu-
part. Les serpens de terre sont presque tous cou-
verts d’ecailles, les serpens d’eau n’ont au con-
traire qu’une peau unie et visqueuse, qui forme
le long du dos une espèce de crête aiguë.
Les serpens de terre qui sont reconnus pour
les plus venimeux, [onl\e fer pet is àsonneUe, et
le Jerpcns à lunettes.
No. 1. Le Serpent à Sonnette.
Il est du genre des vipères, dont il est sans
contredit la plus grande et la plus terrible, car
il a souvent jusqu’à 3 pieds de long, et sa rror-
sure tue dans peu de minutes quand elle touche
une veine. Il se trouve dans touts les climats
chauds et les îles de l’Amerique et de l’Asie.
C’est pour l’ordinaire le plus pesant et le plus

endormi de tous les serpens, et il n’attaque que
sa proie, à moins qu’on ne l’irrite. Il porte
à l’extremitè de sa queue douze vessies de la na-
ture de la corne, enchassées les unes dans les
autres (IV. 3.), qui quand l’animal rampe ou se
meut, font un certain bruit, qui avertit de son
approche. Aux Indes il n’cst pas rare de le voir
se glisser dans les maisons, ol'i les animaux do-
mestiques le découvrent ordinairement par leurs
cris inquiets. Tous les quadrupèdes et les oi-
seaux le baillent et le poursuivent à grands cris
quand ils l’apperçoivent, comme les petits oi-
seaux poursuivent le hibou. De là vient l’idée
supersiitieuse des Indiens , qui s’imaginent, que
par son regard le serperit à sormet te peut telle-
ment charmer les écureuils et les petits oiseaux,
qui se trouyent sur les arbres, si us lesquels il
est ; qu’ils ne peuvent s’emp.'ch r de descendre
vers lui, et de lui servir de pâture. Ce qu’il y
a de vrai, c’est, qu’aussitôt que les oiseaux et
les écureuils apperçoivent le serpent à sonnette
leur ennemi, ils le poursuivent à grands cris et
avec une fureur aveugle, comme ils poursni-
vraient un hibou , p. e., et que par imprudence
ils s’en approchent de si près, qu’il eft alors faci-
le au serpent de les prendre.
No, 2. Le Mural ou serpent d’eau.
La peau du Mural est lisse et très joliment
marbrée. Cet animal , qui est de la grosseur du
bras d’un homme, vit sur tout dans la mer du
Nord et en Norvège, ou on le trouve souvent
long de plusicurs aunes. Nous avons d ja dit
qu’il n’est pas venimeux; on peut même le
manger.
 
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