Instytut Sztuki (Warschau) [Editor]; Państwowy Instytut Sztuki (bis 1959) [Editor]; Stowarzyszenie Historyków Sztuki [Editor]: Biuletyn Historii Sztuki (28.1966)

JOZEF E. DUTKIEWICZ

grupa budowli ze Strzelnem, Koninem, Kościelcami:
Kujawskim, Kaliskim, Kolskim, mazowiecka z Płoc-
kiem, Czerwińskiem, małopolska z Krakowem (koś-
cioły św. Andrzeja, Wojciecha, Jana), Wysocicami,
Opatowem, Imielnem, Tarczkiem itd.
Tą drogą można by wzbogacić obraz najwcześniej-

szego okresu naszej kultury plastycznej, który prócz
języka kamieni mógłby przemówić mową barw i form,
mową malarstwa, językiem pełnym treści nie tylko
religijnych, ale filozoficznych i literackich, treści po-
budzających wyobraźnię i pogłębiających zarazem na-
szą wiedzę o tym archaicznym okresie naszej sztuki.

PEINTURES MURALES ROMANES EN POLOGNE

L’ouvrage traite de 17 monuments romans dont
la majorite (12) furent rendus accessibles a la recher-
che apres la demiere guerre grace aux travaux
scientifiques ou de conservation. Certains ont fait
1’objet d’etudes scientifiąues et de publications (Czer-
wińsk, Dziekanowice, Wiślica, Tropie). Ces peintures
se sont conservees pour la plupart en fragments
fortement detruits qui ne peuvent temoigner pleine-
ment de leur aspect original. Malgre leur deterioration
elles constituent pourtant un chapitre a part de cette
periode tellement interessante de notre civilisation.
Les peintures en question peuvent etre divisees en
deux groupes principaux: le premier appartient a une
periode plus ancienne et comprend des representations
figuratives datant probablement du XIIe siecle dans
la plupart des cas. Ici appartiennent les peintures
a Tropie, Dziekanowice, Siewierz, Tum et Wiślica ainsi
que les peintures plus recentes du XIIle siecle a Czer-
wińsk, Mościska et Mieronice. Le deuxieme groupe,
qui appartient aussi a la periode plus recente du
XIIIe siecle, renferme les peintures architectoniques
de type ornemental et abstrait. Ce sont les vestiges
de peintures dans les batiments des Cisterciens.
La datation qu’on leur attribue est conventionnelle
non seulement du fait du manque de sources histori-
ques ainsi que de 1’etat fragmentaire et incomplet des
monuments conserves, mais aussi des grands ecarts
qui caracterisent la datation du materiel comparatif
europeen. Au deuxieme groupe appartiennent les pein-
tures a Wąchock, Koprzywnica, Sulejów, Jędrzejów,
Mogiła, Sandomierz, Włostów, Mokrsko et Żembocin.
Parmi les peintures a representations figuratives,
certaines, comme celles des eglises a Tropie, Dziekano-
wice, Siewierz et Tum, revelent une vive tradition
antique et byzantine aussi bien dans la maniere
d’exprimer le contenu des scenes que dans 1’apect
des personnages et des objets. Par analogie aux
peintures europeennes du XITS siecle, les autres frag-
ments se laissent diviser en certains groupes selen
les sujets representes, comme Maiestas Domini ou la
cour du Christ. II sernble que les fragments des 12 fi-
gures humaines sur les murs, appartenant aux deux
premiers groupes, avaient pu representer, de menie
qu’a Tum, les 12 apótres entourant la personne non
conservee du Christ qui tróne, peint sur la voute.
Ce theme est le plus largement developpe dans la
peinture a Tum ou le theme de Maiestas se joint
a celui de Deisis. Sa formę correspond precisement
a la vision d’Ezechiel et au type liturgique de cette
pepresentation repandu surtout a 1’Est, p.ex. dans

les monasteres egyptiens. Le Christ represente comme
juge fait penser a son role d’empereur: souvent il
est accompagne des 12 apótres. Le type Maiestas
representant 1’empereur, etait lie aux demeures des
souverains et des princes et pour cette raison son
apparition a Tum ne peut etre consideree comme
fortuite.
Les representations sur la plaque de Wiślica, qui
ont un caractere rituel, invocateur et votif, font
penser, grace a leur disposition et leur maniere de
presenter les hommes et les objets,, aux tympans
sculptes de fondations, provenant de Silesie et de
Grandę Pologne du XIIe siecle. Elles ressemblent aussi
aux representations graphiques sur la patene de
Kalisz. Le style narratif des peintures de Czerwińsk
ainsi que leur contenu enrichi par des details de
genre, indiquent que l’oeuvre provient du XIIIe siecle.
Le contenu presente ici des peintures romanes
n’est pas uniforme au point de vue stylistique, si l’on
peut en juger en s’appuyant sur des formes detruites.
On peut supposer, en generał, que le groupe des
peintures du sud est lie a la peinture de Boheme
(Znojmo, Rovna, Albrechtice) et d’Autriche (Nonn-
berg pres de Salzbourg, Matrei, Lambach, Piirgg).
U se caracterise par un module conservatif, presque
byzantin, des scenes et des figures, par un contour
net et une maniere de traiter le tableau en plans, ce
qui est une empreinte de 1’ecole benedictine du XIe
siecle. Un autre caractere ont, par contrę, les pein-
tures de Tum dont le style degage indique des sources
dhnspiration localisees au nord, dans les regions du
Rhin et de la Moselle. Les peintures de Czerwińsk
et de Mieronice averent 1’influence des tendances
propres aux franciscains et a 1’Europe du nord.
Le type des peintures du deuxieme groupe plus
recent parait surtout dans 1’architecture cistercienne
et sa genese s’appuie sur la sobriete notoire de l’ordre
de Citeau en ce qui concerne les decorations. Le plus
important exemple de ce type de peintures consti-
tuent les vestiges des peintures a Wąchock faisant
penser a Torigine italienne de Tarchiteeture de cet
ensemble.
Comme il resulte de cette breve revue, nous
possedons un nombre minime ide peintures murales
romanes,, ne fut-ce qu’en comparaison a Tarchitecture
romane polonaise ou a celle des pays voisins. Nean-
moins les informations qu’elles peuvent fournir sur
la vie artistique et spirituelle de Tepoque sont pre-
cieuses et interessantes du point de vue de 1’histoire
de la civilisation.