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moin de sa visite au colosse, Aelius Gallus, du nombre
des autres amis et militaires qui l'accompagnaient, et il
dit avoir entendu, à la première heure du jour, le son
de la statue.
Mais sans parler de supercherie ou autre moyen sur
la cause du phénomène dont il ne peut pas donner des
affirmations certaines où^ ë^œ STjff^upfffauôai, cependant
il est porté à croire que le phénomène ait lieu par la
simple superposition mécanique des pierres t&v X£Gwv
Ainsi que le texte le démontre assez clairement, c'est
donc de Strabon que date la première appréciation
scientifique du phénomène qui excitait la curiosité mêlée
à Tétonnement superstitieux de ses contemporains, et
de tous les visiteurs, avant et après lui. Cependant
l'observation des voyageurs de l'époque se répandait
partout, et d'autant plus, que les Grecs y mêlèrent la
légende de leur pays, par une coïncidence et simili-
tude cle noms, comme ils étaient habitués de faire, en
appliquant des expressions qui rappelaient ainsi soit
la patrie, soit les croyances religieuses des hellènes. Le
mot égyptien £^ mennou, monument, comme aussi
souvenir, se prêtait facilement à faire revivre chez eux
le mythe du fils de l'Aurore, dont les colosses de Thèbes
en seraient le symbole en pierre, néanmoins spiritua-
lités par un son mystérieux qui excitait à merveille leur
imagination. En effet, une des inscriptions grecques
nous révèle complètement par sa forme poétique la
pensée dominante et admise :
moin de sa visite au colosse, Aelius Gallus, du nombre
des autres amis et militaires qui l'accompagnaient, et il
dit avoir entendu, à la première heure du jour, le son
de la statue.
Mais sans parler de supercherie ou autre moyen sur
la cause du phénomène dont il ne peut pas donner des
affirmations certaines où^ ë^œ STjff^upfffauôai, cependant
il est porté à croire que le phénomène ait lieu par la
simple superposition mécanique des pierres t&v X£Gwv
Ainsi que le texte le démontre assez clairement, c'est
donc de Strabon que date la première appréciation
scientifique du phénomène qui excitait la curiosité mêlée
à Tétonnement superstitieux de ses contemporains, et
de tous les visiteurs, avant et après lui. Cependant
l'observation des voyageurs de l'époque se répandait
partout, et d'autant plus, que les Grecs y mêlèrent la
légende de leur pays, par une coïncidence et simili-
tude cle noms, comme ils étaient habitués de faire, en
appliquant des expressions qui rappelaient ainsi soit
la patrie, soit les croyances religieuses des hellènes. Le
mot égyptien £^ mennou, monument, comme aussi
souvenir, se prêtait facilement à faire revivre chez eux
le mythe du fils de l'Aurore, dont les colosses de Thèbes
en seraient le symbole en pierre, néanmoins spiritua-
lités par un son mystérieux qui excitait à merveille leur
imagination. En effet, une des inscriptions grecques
nous révèle complètement par sa forme poétique la
pensée dominante et admise :