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Le contact direct et journalier pendant ce temps avec des savants
cophtes et arabes le rendit apte à écrire des ouvrages classiques
sur les sciences des peuples de l'Islam.

Il enseigna aussi, pour quelque temps, la langue arabe à l'Ecole
polytechnique de Vienne.

Nommé, en 1858, vice-consul et en 1859, consul au Caire, il alla,
en 1862, à Galatz et avec la même qualité en 1870 à Beyrouth.

Nous trouvons ensuite (en 1872) M. de Kremer cnnme conseiller
aulique à Vienne, chargé de la direction des affaires consulaires de
l'Empire, et vers 1875, il paraît de nouveau au Caire comme com-
missaire austro-hongrois de la Dette publique.

En 1880, il rentra à Vienne comme directeur du département du
commerce au Ministère des Affaires étrangères, poste qu'il ne garda
que quelques semaines, parceque le Ministère du commerce lui fut
offert par le comte de Taafe.

Opposé à la politique de ce dernier, il crut d'abord devoir refuser
ce portefeuille et c'est seulement sur l'instance de l'Empereur que
M. de Kremer accepta ce poste.

En sa qualité d'obéissant et dévoué fonctionnaire qu'il était,
refuser lui parut impossible, mais il se consola par la pensée de
pouvoir limiter son action dans le conseil aux affaires de son ressort
sans s'occuper de questions politiques.

Il n'était pas politicien, mais il appartenait par ses sentiments au
parti allemand libéral. Toute sa vie il fut fonctionnaire de l'Etat,
doué d'un grand amour pour sa patrie, une et indivisible, FEmpire
d'Autriche, dont il déplorait les luttes nationales continuelles qui
en ébranlèrent les fondements. Ses idées à lui étaient pour la plu-
part en opposition à celles du cabinet et il comprit bien vite qu'il
devait comme homme de caractère et pour être un véritable conseil-
ler de la couronne prendre un parti et qu'il ne devait pas se taire
dans cette lutte vitale qui emporta les esprits en Autriche.

Etant presque isolé dans son opinion et ne pouvant pas la faire
prévaloir il donna, déjà en février 1881, sa démission, au moment où
le comte de Taafe, pour remplacer la chambre des seigneurs, soumit
au conseil des Ministres une liste de nouveaux membres presque
entièrement pris dans le parti clérical et fédéraliste.

Il sortit du cabinet sans recevoir les distinctions usuelles de la
part de la couronne.
 
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