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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 2.1891(1892)

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Casanova, ...: Étude sur les inscriptions arabes des poids et mesures en verre: (collections Fouquet et Innès)
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https://doi.org/10.11588/diglit.12720#0126
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— 120 —

dont les copistes peuvent être plus aisément taxés d'ignorance.
Obligé d'accuser ou Makrizi ou le copiste, on me permettra de ne
pas balancer un instant.

Je crois donc pouvoir affirmer hardiment que toutes les pièces de
verre portant le nom d'un imâm fatimide étaient des amulettes ou
des marques distinctives employées par les affiliés aux sectes alides et
que l'emploi du verre est parfaitement justifié par l'usage si répandu
en tout temps dans l'Egypte de cette substance. L'Egypte est la
terre classique du verre, et il n'y a qu'à fouiller les décombres de
Fostat, pour s'assurer que cette industrie n'a pas périclité chez les
Arabes. Au moment de la plus grande splendeur des Fatimides.
Nassiri Khosrau en avait été frappé (1) : « On fabrique un verre
transparent et d'une grande pureté qui ressemble â l'émeraude : on
le vend au poids. » De ce verre qui rappelle l'émeraude nous avons
d'innombrables échantillons. Evidemment c'était chose commune.

Je terminerai cette étude par la mention de deux particularités
curieuses. J'ai dù laisser de côté bien des points que je n'ai pu éluci-
der, tant l'étude sérieuse de ces petits documents suscite de problèmes
nouveaux. J'ai voulu seulement faire part au lecteur des résultats
que je crois avoir obtenus en quelques cas. Je me contenterai de mettre
encore sous ses yeux deux pièces, que je ne sais comment classer.

1° (Collection Fouquet). Fleur de lys, à côté est écritj-f Omar.
Semblable pièce est mentionnée par Rogers bey. (Mémoire de
l'Institut Egyptien, Décembre 1880, page 105), verre noir — la
pièce étant cassée en partie, je ne puis en donner le poids.

2° (Collection Innés). Un lion rampant, rappelant le lion de
Bibars. Semblable pièce est également mentionnée par Rogers bey
(même mémoire, page 110), verre noir, — la pièce est également
cassée.

On voit donc le verre employé à des usages fort divers: estam-
pilles, poids, amulettes, objets de fantaisie, etc. C'est une parti-
cularité intéressante de l'histoire de l'industrie arabe sur le sol
d'Egypte, que je crois avoir mise bien en lumière, et elle permet de
voir dans ces pièces de véritables documents historiques d'une
incontestable valeur. Si les historiens et les archéologues en

(i) Sefer Nameh, page 152 (traduction Schefer).
 
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