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graphie soumise à l'examen de l'Institut est une reproduction de
toute la feuille, y compris la Palestine, le mont Siriaï, et la côte
occidentale de l'Arabie.
M. Nordenskiold, le savant suédois, si distingué comme géogra-
phe et explorateur, a récemment publié en fac-similé les cartes de
l'atlas de Claude Ptolémée qui ont servi pour les quatre éditions
imprimées à Rome en 1478, 1490, 1507 et 1508. C'est à son amabi-
lité, si généreuse, que les membres de l'Institut doivent l'occasion
de voir les trois cartes qui sont indiquées comme le sujet de ce mé-
moire. La première est composée de trois feuilles. Elle représente
l'Afrique septentrionale, de la mer Rouge à l'océan Atlantique, et
de la Méditerranée à lluvenzori ou « Les montagnes de la Lune ».
La troisième feuille est la carte de l'Egypte, depuis Philse jusqu'à
la Méditerranée, avec les degrés de latitude et de longitude. La
quatrième représente l'Afrique sur une échelle plus petite. On voit
que, tandis que les degrés de latitude sont assez justes, ceux de
longitude sont trop petits. Mais quand on considère la grande diffi-
culté d'arriver à la circonférence de la terre équatoriale, surtout
en l'absence de chronomètres et de communications télégraphiques
instantanées, on hésitera à accuser le grand géographe d'Alexandrie
d'être de beaucoup inférieur aux savants modernes.
La grande question est, naturellement, celle de savoir si ces car-
tes, et celles des manuscrits que l'on trouve par centaines dans le
quinzième siècle et dans les siècles précédents jusqu'au onzième
siècle, sont des copies plus ou moins exactes des cartes originales du
deuxième siècle, ou si elles ont été dressées par les moines carto-
graphes, auteurs des atlas du mont Athos et de Rome.
Pour arriver à se former une opinion définitive sur ce point, on
cherche à trouver quelques indications topographiques qui. ayant
caractérisé l'Egypte dans les premiers siècles de notre ère, avaient
cessé d'exister à l'époque du moyen âge, et qui ne se trouvent nulle
part dans les documents anciens, ni dans le texte de Claude Ptolé-
mée, ni dans celui des auteurs anciens. Une telle preuve est fournie
par le Ouadi-Rayan. Les contours sont soigneusement indiqués sur
la carte vénitienne de 1554, par Agnese, comme aussi sur la carte
de 1890. On fait remarquer que la carte de 1554 est plus détaillée
que celle du manuscrit choisi par les graveurs de l'édition de Rome
graphie soumise à l'examen de l'Institut est une reproduction de
toute la feuille, y compris la Palestine, le mont Siriaï, et la côte
occidentale de l'Arabie.
M. Nordenskiold, le savant suédois, si distingué comme géogra-
phe et explorateur, a récemment publié en fac-similé les cartes de
l'atlas de Claude Ptolémée qui ont servi pour les quatre éditions
imprimées à Rome en 1478, 1490, 1507 et 1508. C'est à son amabi-
lité, si généreuse, que les membres de l'Institut doivent l'occasion
de voir les trois cartes qui sont indiquées comme le sujet de ce mé-
moire. La première est composée de trois feuilles. Elle représente
l'Afrique septentrionale, de la mer Rouge à l'océan Atlantique, et
de la Méditerranée à lluvenzori ou « Les montagnes de la Lune ».
La troisième feuille est la carte de l'Egypte, depuis Philse jusqu'à
la Méditerranée, avec les degrés de latitude et de longitude. La
quatrième représente l'Afrique sur une échelle plus petite. On voit
que, tandis que les degrés de latitude sont assez justes, ceux de
longitude sont trop petits. Mais quand on considère la grande diffi-
culté d'arriver à la circonférence de la terre équatoriale, surtout
en l'absence de chronomètres et de communications télégraphiques
instantanées, on hésitera à accuser le grand géographe d'Alexandrie
d'être de beaucoup inférieur aux savants modernes.
La grande question est, naturellement, celle de savoir si ces car-
tes, et celles des manuscrits que l'on trouve par centaines dans le
quinzième siècle et dans les siècles précédents jusqu'au onzième
siècle, sont des copies plus ou moins exactes des cartes originales du
deuxième siècle, ou si elles ont été dressées par les moines carto-
graphes, auteurs des atlas du mont Athos et de Rome.
Pour arriver à se former une opinion définitive sur ce point, on
cherche à trouver quelques indications topographiques qui. ayant
caractérisé l'Egypte dans les premiers siècles de notre ère, avaient
cessé d'exister à l'époque du moyen âge, et qui ne se trouvent nulle
part dans les documents anciens, ni dans le texte de Claude Ptolé-
mée, ni dans celui des auteurs anciens. Une telle preuve est fournie
par le Ouadi-Rayan. Les contours sont soigneusement indiqués sur
la carte vénitienne de 1554, par Agnese, comme aussi sur la carte
de 1890. On fait remarquer que la carte de 1554 est plus détaillée
que celle du manuscrit choisi par les graveurs de l'édition de Rome