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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 3.1892(1893)

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Mayer-Eymar, Karl: L' oasis de Moeleh
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https://doi.org/10.11588/diglit.12564#0062

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— 52 —

un calcaire blanc siliceux de constitution inégale et par la suite
plus ou moins troueux et caverneux à sa surface. C'est ce calcaire
qui, par sa résistance aux agents atmosphériques, couronne en
falaise déchiquetée, toutes les hauteurs au nord et à l'est de l'oasis,
et a fait naître les pitons isolés et les rochers escarpés semés sur les
bords de celle-ci, comme c'est naturellement lui qui constitue le
sol du plateau qui sépare Moéleh de la vallée du Nil, Pauvre en
fossiles, en apparence, grâce sans doute à sa dureté, ce Parisien 1
d, de la contrée est ici surtout caractérisé par la présence de la
grosse Lucina globulosa de Deshaies, espèce qui traverse, il est
vrai presque toute la série tertiaire (du Sessonien de Qarah près
d'Assouan au Dertonien de Saubrigues, près de Bayonne) et se
trouve en Egypte être particulièrement abondante dans le Londi-
nien inférienr (I. h.) des environs d'Esneh, de Louqsor et de Gour-
nah (comme si le vrai Parisien I. d. manquait ici) ; mais, à Moéleh,
elle se distingue presque toujours par sa taille, moindre d'un tiers
que dans le Londinien I, du double en revanche plus forte que dans
le Parisien des environs du Caire. Avec cette Lutine remarquable
et qui a reçu tour à tour les noms de L. œgyptiaca, L. pomurn,
L. thebaïca et L. Volderi, se trouve non rarement un gros Gas-
tropode du genre Giso/'sia, type YOoula Duclosi de Deshayes et
une Rostellaire assez grande peut-être le R. Murchisoni; mais la
roche fourmille quelquefois de petits fossiles empâtés et se montre
presque partout riche en Bryozoaires du genre Eschara, peut-être
YEschara Duvali, du Parisien I. c. de Vaugirard, sinon, mon
E. Schweinfurthic.

Maintenant, Messieurs^ que nous connaissons la constitution géo-
logique de l'oasis de Moéleh, il nous reste là-bas à tâcher de
résoudre une autre question du même ordre, à savoir celle non
moins intéressante du mode de formation et de l'âge du fond de ce
bassin. Voici, Messieurs, en ce qui concerne le premier terme de la
question, l'hypothèse qui me semble la plus vraisemblable, tandis
que le second me paraît pour le moment impossible à fixer. Partant
du fait, maintenant constaté, qu'au milieu du Londinien I s'étend
sur une ligne oblique, ailant de Ouadi-Siout et de la contrée que
dominent les hauts plateaux du Bjebel-Mékeirieh et du Djebel-
Kaulieh, au désert Libyque de Minieh., un puissant dépôt de sel
 
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