sulfure de fer. Si l'on fait un trou dans ce limon noir, de grosses
bulles d'acide carbonique se dégagent, ainsi que dans le limon
rouge, qui n'est autre que le débris de la confervacée verte. On y
trouve, de même que dans le limon noir, une grande quantité d'un
micrococcus. Ce limon noir enlevé et mêlé à de l'eau commence à
fermenter en dégageant de l'acide carbonique, tandis que la quan-
tité de micrococcus augmente encore. Il est donc à présumer que
l'eau d'infiltration du Nil se charge de sulfate de sodium en traver-
sant les couches qui contiennent du sel, du carbonate de sodium et
du gypse, et que ce sulfate de sodium est réduit, par le besoin
d'oxygène de la confervacée, en sulfure qui ensuite est transformé
en sesqui-carbonate par l'acide carbonique produit parla végétation
du micrococcus. Le soufre se dégage combiné à l'hydrogène. Les
lacs ne sont que les vases d'évaporation. Ainsi se confirme l'opinion
avancée en premier lieu par M. Hooker — en vue de la réaction
neutre des sources qui nourrissent les lacs — que la formation du
carbonate de sodium au Ouadi Natroun est due à de petits organis-
mes parallèles à la fermentation.
La partie purement chimique se rattachant à ces observations a
été publiée dans la Chemiker Zeiûung, n° 88 à 90, de l'année cou-
rante.
Quant à la végétation la plus remarquable au Ouadi Natroun,
c'est une large bande d'une typha (masse d'eau), appelée par les
bédouins berdi ^v, entourant les lacs et poussant partout dans le
Ouadi où il y a quelque humidité. Cette typha et la halfa d'Egypte,
eragrostis cyanosuroides, poussent même dans le limon et dans
lesable qui contient jusqu'à 70% de sesqui-carb)nate de sodium,
parce que ce limon ainsi que la couche de natron hors des lacs
atteint à peine une profondeur de dix centimètres, au-dessous des
sources même seulement de trois à cinq centimètres. Le dépôt de
sulfure de fer forme un obstacle infranchissable par sa densité au
carbonate de sodium. Ainsi les racines ne sont pas atteintes par
l'alcali, tandis que les chaumes de ces deux plantes ne souffrent pas
de son influence.
Cette typha est une espèce jusqu'à présent non observée en
Egypte, que je considère comme identique à la typha latifolia
(Linné), dont cependant Figari bey indique l'existence probable
bulles d'acide carbonique se dégagent, ainsi que dans le limon
rouge, qui n'est autre que le débris de la confervacée verte. On y
trouve, de même que dans le limon noir, une grande quantité d'un
micrococcus. Ce limon noir enlevé et mêlé à de l'eau commence à
fermenter en dégageant de l'acide carbonique, tandis que la quan-
tité de micrococcus augmente encore. Il est donc à présumer que
l'eau d'infiltration du Nil se charge de sulfate de sodium en traver-
sant les couches qui contiennent du sel, du carbonate de sodium et
du gypse, et que ce sulfate de sodium est réduit, par le besoin
d'oxygène de la confervacée, en sulfure qui ensuite est transformé
en sesqui-carbonate par l'acide carbonique produit parla végétation
du micrococcus. Le soufre se dégage combiné à l'hydrogène. Les
lacs ne sont que les vases d'évaporation. Ainsi se confirme l'opinion
avancée en premier lieu par M. Hooker — en vue de la réaction
neutre des sources qui nourrissent les lacs — que la formation du
carbonate de sodium au Ouadi Natroun est due à de petits organis-
mes parallèles à la fermentation.
La partie purement chimique se rattachant à ces observations a
été publiée dans la Chemiker Zeiûung, n° 88 à 90, de l'année cou-
rante.
Quant à la végétation la plus remarquable au Ouadi Natroun,
c'est une large bande d'une typha (masse d'eau), appelée par les
bédouins berdi ^v, entourant les lacs et poussant partout dans le
Ouadi où il y a quelque humidité. Cette typha et la halfa d'Egypte,
eragrostis cyanosuroides, poussent même dans le limon et dans
lesable qui contient jusqu'à 70% de sesqui-carb)nate de sodium,
parce que ce limon ainsi que la couche de natron hors des lacs
atteint à peine une profondeur de dix centimètres, au-dessous des
sources même seulement de trois à cinq centimètres. Le dépôt de
sulfure de fer forme un obstacle infranchissable par sa densité au
carbonate de sodium. Ainsi les racines ne sont pas atteintes par
l'alcali, tandis que les chaumes de ces deux plantes ne souffrent pas
de son influence.
Cette typha est une espèce jusqu'à présent non observée en
Egypte, que je considère comme identique à la typha latifolia
(Linné), dont cependant Figari bey indique l'existence probable