Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (3.Ser. 5.1894(1895))

Annexe N° 1 à la séance du 2 Mars 1894.

LE CAIRE PORT DE MER

Par M. PROMPT

Depuis ma dernière communication à l'Institut égyptien, vous
avez bien voulu m'admettre comme membre de cette Société savante
déjà séculaire et dont l'utilité s'affirme de plus en plus par les com-
munications importantes qu'elle reçoit dans chacune de ses séances.
Je vous en remercie bien sincèrement.

Je n'avais pas attendu cet honneur pour vous apporter les résul-
tats de mes études sur cette vallée du Nil si extraordinaire par les
conditions de son régime et des pays qu'elle traverse.

Je vous rappellerai notamment ma communication de février 1891
dans laquelle, après une première étude sur la vallée du Nil, je
vous apportais, sous forme de vision, mes premières impressions sur
l'avenir réservé à cette vallée. Je vous ai parlé alors des réservoirs
échelonnés sur le fleuve et pouvant recevoir d'énormes quantités
d'eau destinée à être employée dans les cultures pendant l'étiage
du Nil, de l'abandon de la culture chetuy qui doit être remplacée
partout par la culture séjl, de la mise en exploitation de grandes
surfaces de terre nouvelles, etc.

Cette communication a eu lieu, il n'y a pas bien longtemps,
en 1891, et combien elle a excité à cette époque de sourires bienveil-
lants, mais incrédules ! Aujourd'hui, la publication du Ministère des
Travaux publics sur les études des réservoirs, est venue confirmer
mes prévisions pour un avenir peu éloigné, l'hypothèse est devenue
dune réalité, et la construction d'un premier grand réseau est consi
éré par tout le monde comme une certitude. Ne croyez pas que je
ous fais remarquer cette variation si rapide de l'opinion pour la