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Nr. 3
DOI article:Prompt, ...: Le Caire port de mer
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0147
satisfaction d'amour-propre d'y avoir contribué ; j'ai un autre
but, le voici :
Je vous soumets, dans cette conférence, des idées qui peuvent
paraître, à première vue, un peu extraordinaires, tandis qu'elles
sont, au contraire, des plus rationnelles et des plus simples, surtout
dans cette vallée du Nil qui se prête merveilleusement à toutes les
améliorations.
Qui pourrait en effet contester la possibilité de faire un canal
maritime éclusé débouchant dans l'avant-port d'Alexandrie, traver-
sant le lac Mariout dans sa partie étroite, longeant le canal Nuba-
rieh et venant s'alimenter en amont du Barrage avec le débit de
l'eau actuelle grossi de celle des réservoirs?
De même, qui pourrait contester la facilité d'établissement, d'un
canal analogue partant d'Ismaïlia, suivant le tracé du canal d'eau
douce et aboutissant au Nil en face du premier?
Les navires dans chaque branche de ce canal se trouveraient
ainsi séparés par le lit du Nil.
Or le fleuve a toujours, dans son profil en travers, une partie très
profonde, 10 ou 15 mètres au-dessous de l'étiage, au minimum, et
dont la longueur est de 150 mètres environ. Il est donc possible d'y
faire deux souilles perpendiculaires au courant, dans la partie la
moins profonde entre deux murs ou simplement entre des enroche-
ments.
Supposons ce travail exécuté, on pourrait maintenir ces souilles
par des dragues et par des épis inclinés placés en avant et rejetant
les apports dans ce grand canal.
On conduirait d'ailleurs les navires au moyen de toueurs et ils
seraient en outre attachés par l'avant et l'arrière à un câble retenu
dans une ligne invariable par des bouées suffisantes.
La continuité du passage entre les deux branches de canaux peut
donc être assurée.
D'un autre côté je puis affirmer, que cette voie nouvelle maritime
pourrait se faire sans exiger du Gouvernement égyptien aucune
contribution. Je vous demande donc toute votre bienveillante atten-
tion pour le développement de cette idée.
Il est certain que dans l'état actuel du trafic de l'Egypte on ne
saurait justifier la construction ]de cette voie nouvelle ; mais elle
but, le voici :
Je vous soumets, dans cette conférence, des idées qui peuvent
paraître, à première vue, un peu extraordinaires, tandis qu'elles
sont, au contraire, des plus rationnelles et des plus simples, surtout
dans cette vallée du Nil qui se prête merveilleusement à toutes les
améliorations.
Qui pourrait en effet contester la possibilité de faire un canal
maritime éclusé débouchant dans l'avant-port d'Alexandrie, traver-
sant le lac Mariout dans sa partie étroite, longeant le canal Nuba-
rieh et venant s'alimenter en amont du Barrage avec le débit de
l'eau actuelle grossi de celle des réservoirs?
De même, qui pourrait contester la facilité d'établissement, d'un
canal analogue partant d'Ismaïlia, suivant le tracé du canal d'eau
douce et aboutissant au Nil en face du premier?
Les navires dans chaque branche de ce canal se trouveraient
ainsi séparés par le lit du Nil.
Or le fleuve a toujours, dans son profil en travers, une partie très
profonde, 10 ou 15 mètres au-dessous de l'étiage, au minimum, et
dont la longueur est de 150 mètres environ. Il est donc possible d'y
faire deux souilles perpendiculaires au courant, dans la partie la
moins profonde entre deux murs ou simplement entre des enroche-
ments.
Supposons ce travail exécuté, on pourrait maintenir ces souilles
par des dragues et par des épis inclinés placés en avant et rejetant
les apports dans ce grand canal.
On conduirait d'ailleurs les navires au moyen de toueurs et ils
seraient en outre attachés par l'avant et l'arrière à un câble retenu
dans une ligne invariable par des bouées suffisantes.
La continuité du passage entre les deux branches de canaux peut
donc être assurée.
D'un autre côté je puis affirmer, que cette voie nouvelle maritime
pourrait se faire sans exiger du Gouvernement égyptien aucune
contribution. Je vous demande donc toute votre bienveillante atten-
tion pour le développement de cette idée.
Il est certain que dans l'état actuel du trafic de l'Egypte on ne
saurait justifier la construction ]de cette voie nouvelle ; mais elle