DOI Heft:
Nr. 8
DOI Artikel:Mahmoud, Hassan: La médecine et les médecins chez les anciens égyptiens
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0382
LA MEDECINE ET LES MEDECINS
CHEZ LES ANCIENS ÉGYPTIENS
Quoique l'homme puisse trouver au fond de son âme et sans le
secours de la société qui l'environne, les principes fondamantaux
de toute science métaphysique ou morale, ce n'est qu'en éclairant
son esprit et sa raison des lumières de ceux qui l'ont précédé qu'il
peut s'élever au-dessus de la médiocrité à laquelle le condam-
nerait la faiblesse de ses facultés intellectuelles abandonnées à elles
mêmes.
L'origine de la médecine se perd dans la nuit des temps ; on ne
saurait lui assigner de contrée ni de date exactes ; car la première
souffrance a dù créer le premier guérisseur. Il est à supposer
qu'elle est née avec l'homme et a été surtout empirique. Les
oracles des dieux, quelques pratiques mystérieuses, faisaient tout le
fond dans la contrée où la médecine a fait sa première apparition ;
les uns lui assignent l'Egypte comme pays d'origine, les autres
Babel, et enfin, d'autres ont établi qu'elle a paru simultanément au
Yémen, aux Indes et à Kana, pays d'Hippocrate.
La médecine empirique a commencé par la simple observation,
ou, d'après les anciens, par inspiration ; mais c'est de l'expérience
et de l'observation que découlent les vrais principes de la science
médicale. Ainsi un individu ayant la tête lourde, les yeux et la
figure rouges, saignant du nez sans cause apparente, se trouvait
soulagé, de là, les anciens médecins ont conclu que la saignée est
utile dans la congestion. Un autre, ayant des coliquea, des nau-
sées, de la constipation, la diarrhée étant survenue, conclusion : les
purgatifs rendent de grands services dans ces cas, etc.
Notre intention ici n'étant pas de généraliser cette étude de la
CHEZ LES ANCIENS ÉGYPTIENS
Quoique l'homme puisse trouver au fond de son âme et sans le
secours de la société qui l'environne, les principes fondamantaux
de toute science métaphysique ou morale, ce n'est qu'en éclairant
son esprit et sa raison des lumières de ceux qui l'ont précédé qu'il
peut s'élever au-dessus de la médiocrité à laquelle le condam-
nerait la faiblesse de ses facultés intellectuelles abandonnées à elles
mêmes.
L'origine de la médecine se perd dans la nuit des temps ; on ne
saurait lui assigner de contrée ni de date exactes ; car la première
souffrance a dù créer le premier guérisseur. Il est à supposer
qu'elle est née avec l'homme et a été surtout empirique. Les
oracles des dieux, quelques pratiques mystérieuses, faisaient tout le
fond dans la contrée où la médecine a fait sa première apparition ;
les uns lui assignent l'Egypte comme pays d'origine, les autres
Babel, et enfin, d'autres ont établi qu'elle a paru simultanément au
Yémen, aux Indes et à Kana, pays d'Hippocrate.
La médecine empirique a commencé par la simple observation,
ou, d'après les anciens, par inspiration ; mais c'est de l'expérience
et de l'observation que découlent les vrais principes de la science
médicale. Ainsi un individu ayant la tête lourde, les yeux et la
figure rouges, saignant du nez sans cause apparente, se trouvait
soulagé, de là, les anciens médecins ont conclu que la saignée est
utile dans la congestion. Un autre, ayant des coliquea, des nau-
sées, de la constipation, la diarrhée étant survenue, conclusion : les
purgatifs rendent de grands services dans ces cas, etc.
Notre intention ici n'étant pas de généraliser cette étude de la