DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Floyer, Ernest Ayscoghe: Identification de la moderne Kéneh avec l'ancienne kainēpoais et arguments qu'on peut tirer de sa situation géographique actuelle
DOI Artikel:Brief
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0228
Or, comme conséquence de l'étendue de mer d'aujourd'hui, nous
avons une ceinture de pluie qui suit à peu près l'Equateur et qui
oscille avec !e globe venant au nord ou au sud selon la déclinaison
du soleil. L'épaisseur de cette ceinture est de 20° à peu près. Dou-
blez-la en lui donnant une épaisseur de 40°, puis elle arrive au 25°
latitude nord. Mais Kéneh se trouve à 26° de latitude. Et nous avons
mis presque tous les cantinents au-dessous de la mer.
Devons-nous supposer une érosion S3us-marine ? Gela ne demande
pas une époque fluviale.
Ainsi pour expliquer par une époque fluviale l'érosion des vallées
du désert oriental, nous sommes limités a une pluie qui ne suit pas
les lois de la nature et qui s'arrête tout nettement au moment où
elle arrive au bord du Nil et cela malgré que les terrains des deux
côtés du Nil soient du même âge géologique.
Mais il est fort possible que ce soit le wadi Kéneh qui nous donne
réponse à cette grande question de changement de climat et il est à
espérer que cette réponse ne coûte pas trop cher à la ville de Kéneh
le « village charmant » de Ibn Jubair et la « grande ville » de Ibn
Dukmuk.
E. Floyer m. r. a. s.
Ghizeh, le 14 avril 1894.
Cher Monsieur,
Permettez-moi de vous présenter quelques observations sur votre intéres-
sante communication à l'Institut égyptien.
I/identification de Kéneh et K/tyv,itoXiç a été faite depuis longtemps. Elle
s'appuie surtout sur l'autorité de Ptolémée. Ce géographe énumère les villes
du nome panopolite du nord au sud. Ce sont :Jl° Panopolis (Akhmin) 2° Le-
pidotonpolis (qui, je crois, était à Mechaikh ou Aouled Yahia, en face Ghir-
gheh); 3° Chenoboskia (probablement Kasr-el-Sayod) et enfin KaivïyiroXiç
Cette dernière précède Koptos et l'analogie de nom a immédiatement fait
placer Kaiv^-rcoXi; à Kéneh bien que la latitude assignée soit un peu trop
au nord, mais on a dans Ptolémée des exemples d'erreurs bien plus consi-
dérables.
Ainsi que vous le faites observer, la situation de Kéneh à l'embouchure
d'un torrent à dû être cause delà ruine de la ville à plusieurs reprises, aussi
ne parait-elle dans l'histoire que par intermittences.
avons une ceinture de pluie qui suit à peu près l'Equateur et qui
oscille avec !e globe venant au nord ou au sud selon la déclinaison
du soleil. L'épaisseur de cette ceinture est de 20° à peu près. Dou-
blez-la en lui donnant une épaisseur de 40°, puis elle arrive au 25°
latitude nord. Mais Kéneh se trouve à 26° de latitude. Et nous avons
mis presque tous les cantinents au-dessous de la mer.
Devons-nous supposer une érosion S3us-marine ? Gela ne demande
pas une époque fluviale.
Ainsi pour expliquer par une époque fluviale l'érosion des vallées
du désert oriental, nous sommes limités a une pluie qui ne suit pas
les lois de la nature et qui s'arrête tout nettement au moment où
elle arrive au bord du Nil et cela malgré que les terrains des deux
côtés du Nil soient du même âge géologique.
Mais il est fort possible que ce soit le wadi Kéneh qui nous donne
réponse à cette grande question de changement de climat et il est à
espérer que cette réponse ne coûte pas trop cher à la ville de Kéneh
le « village charmant » de Ibn Jubair et la « grande ville » de Ibn
Dukmuk.
E. Floyer m. r. a. s.
Ghizeh, le 14 avril 1894.
Cher Monsieur,
Permettez-moi de vous présenter quelques observations sur votre intéres-
sante communication à l'Institut égyptien.
I/identification de Kéneh et K/tyv,itoXiç a été faite depuis longtemps. Elle
s'appuie surtout sur l'autorité de Ptolémée. Ce géographe énumère les villes
du nome panopolite du nord au sud. Ce sont :Jl° Panopolis (Akhmin) 2° Le-
pidotonpolis (qui, je crois, était à Mechaikh ou Aouled Yahia, en face Ghir-
gheh); 3° Chenoboskia (probablement Kasr-el-Sayod) et enfin KaivïyiroXiç
Cette dernière précède Koptos et l'analogie de nom a immédiatement fait
placer Kaiv^-rcoXi; à Kéneh bien que la latitude assignée soit un peu trop
au nord, mais on a dans Ptolémée des exemples d'erreurs bien plus consi-
dérables.
Ainsi que vous le faites observer, la situation de Kéneh à l'embouchure
d'un torrent à dû être cause delà ruine de la ville à plusieurs reprises, aussi
ne parait-elle dans l'histoire que par intermittences.