DOI issue:
Nr. 6
DOI article:Piot, Jean-Baptiste: La question de l'eau d'alimentation dans les villes du Caire et d'Alexandrie
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0282
Annexe N° 2 à la séance du 1er Juin 1894
LA QUESTION DE L'EAU D'ALIMENTATION
DANS LES VILLES DU CAIRE ET D'ALEXANDRIE
De toutes les questions hygiéniques dont la solution s'impose le
plus impérieusement à l'heure présente aux corps constitués qui ont
charge de la santé publique, il n'en est pas de plus importante que
celle de la fourniture d'une eau potable, réunissant toutes les
conditions de pureté physique, chimique et biologique requises par
l'état actuel de nos connaissances médicales. Si cette proposition
avait besoin d'une démonstration, il me suffirait de vous signaler les
sacrifices pécuniaires considérables que n'hésitent pas à consentir
les villes et les villages de tous les pays civilisés, afin de mettre une
bonne eau potable à la portée de leurs habitants.
Pour ne citer qu'un seul exemple de ce genre, la municipalité de
Buchy (Seine-Inférieure), n'a pas dépensé moins de 1,100 francs par
habitant dans le but d'assurer, en quantité et en qualité, la four-
niture de l'eau nécessaire à ce village qui compte moins de 500 âmes.
Il m'a semblé utile de retenir quelque temps votre attention sur
la même question, en ce qui concerne l'Egypte, et spécialement ses
deux grands centres, le Caire et Alexandrie, dans le but d'examiner
les conditions dans lesquelles se trouvent placées ces deux villes au
point de vue de l'eau dont elles disposent, et, au besoin, de vous
signaler les modifications qui pourraient y être utilement apportées
au profit de la santé générale.
A de très rares exceptions près, l'eau qui est employée aux divers
usages domestiques provient, pour l'Egypte entière, directement de
son grand fleuve nourricier; l'eau de source y est inconnue, et
bien rares sont les maisons alimentées avec des puits, de profondeur
assez faible, la nappe d'eau souterraine ajrant son niveau à peu près
LA QUESTION DE L'EAU D'ALIMENTATION
DANS LES VILLES DU CAIRE ET D'ALEXANDRIE
De toutes les questions hygiéniques dont la solution s'impose le
plus impérieusement à l'heure présente aux corps constitués qui ont
charge de la santé publique, il n'en est pas de plus importante que
celle de la fourniture d'une eau potable, réunissant toutes les
conditions de pureté physique, chimique et biologique requises par
l'état actuel de nos connaissances médicales. Si cette proposition
avait besoin d'une démonstration, il me suffirait de vous signaler les
sacrifices pécuniaires considérables que n'hésitent pas à consentir
les villes et les villages de tous les pays civilisés, afin de mettre une
bonne eau potable à la portée de leurs habitants.
Pour ne citer qu'un seul exemple de ce genre, la municipalité de
Buchy (Seine-Inférieure), n'a pas dépensé moins de 1,100 francs par
habitant dans le but d'assurer, en quantité et en qualité, la four-
niture de l'eau nécessaire à ce village qui compte moins de 500 âmes.
Il m'a semblé utile de retenir quelque temps votre attention sur
la même question, en ce qui concerne l'Egypte, et spécialement ses
deux grands centres, le Caire et Alexandrie, dans le but d'examiner
les conditions dans lesquelles se trouvent placées ces deux villes au
point de vue de l'eau dont elles disposent, et, au besoin, de vous
signaler les modifications qui pourraient y être utilement apportées
au profit de la santé générale.
A de très rares exceptions près, l'eau qui est employée aux divers
usages domestiques provient, pour l'Egypte entière, directement de
son grand fleuve nourricier; l'eau de source y est inconnue, et
bien rares sont les maisons alimentées avec des puits, de profondeur
assez faible, la nappe d'eau souterraine ajrant son niveau à peu près