porte un champ oblong à fond vert foncé et à ornements enor.
Les quatre coins sont également peints, tandis que le reste de la
surface est d'une couleur blanche éclatante où courent de char-
mantes arabesques. C'est la disposition usitée dons la décoration
des reliures.
Le haut et le bas des côtés sont ornés d'inscriptions en sculpture
dont voici quelques parties :
« Pour (un) noble, magnifique Koran... et c'est le sultan, le
possesseur, le très noble roi, le victorieux Kansoû el-Ghoûri, que
Dieu conserve son royaume. » (1)
Dans la même salle se trouve une autre caisse (n° 12), Elle appar-
tenait à la mosquée Sayedna el-Houssein, où, pendant plusieurs
siècles, elle a renfermé des reliques du Prophète. On constate à
première vue que les peintures décoratives sont anciennes.
Les dessins sont en or foncé et rappellent la peinture des volets
du tombeau el-Ghoûri et en général les peintures de l'époque de
Kaïtbaï.
Le trosième meuble est un Koursi que l'on peut voir dans la
salle n° 5. C'est à peine si l'on y distingue encore les arabesques, qui
courent sur la surface, et que le temps a presque entièrement
effacées.
Des considérations qui précèdent, il résulte que la polychromie a
eu, dans l'art arabe, une place plus grande que ne le laisse suppo-
ser d'ordinaire un examen superficiel. En enlevant la poussière
que les année, souvent les siècles, ont accumulée sur les objets
que nous a légués l'art arabe, bien des chefs-d'œuvre ignorés ont
revu le jour. Aujourd'hui nous osons à peine nous servir du pin-
ceau. Espérons que bientôt, nous aurons fait d'assez sérieux progrès
pour restituer à la couleur antique son magnifique et légitime
éclat.
Max Herz.
(I) Voir Catalogue du musée national de l'Art arabe, par l'auteur.
Les quatre coins sont également peints, tandis que le reste de la
surface est d'une couleur blanche éclatante où courent de char-
mantes arabesques. C'est la disposition usitée dons la décoration
des reliures.
Le haut et le bas des côtés sont ornés d'inscriptions en sculpture
dont voici quelques parties :
« Pour (un) noble, magnifique Koran... et c'est le sultan, le
possesseur, le très noble roi, le victorieux Kansoû el-Ghoûri, que
Dieu conserve son royaume. » (1)
Dans la même salle se trouve une autre caisse (n° 12), Elle appar-
tenait à la mosquée Sayedna el-Houssein, où, pendant plusieurs
siècles, elle a renfermé des reliques du Prophète. On constate à
première vue que les peintures décoratives sont anciennes.
Les dessins sont en or foncé et rappellent la peinture des volets
du tombeau el-Ghoûri et en général les peintures de l'époque de
Kaïtbaï.
Le trosième meuble est un Koursi que l'on peut voir dans la
salle n° 5. C'est à peine si l'on y distingue encore les arabesques, qui
courent sur la surface, et que le temps a presque entièrement
effacées.
Des considérations qui précèdent, il résulte que la polychromie a
eu, dans l'art arabe, une place plus grande que ne le laisse suppo-
ser d'ordinaire un examen superficiel. En enlevant la poussière
que les année, souvent les siècles, ont accumulée sur les objets
que nous a légués l'art arabe, bien des chefs-d'œuvre ignorés ont
revu le jour. Aujourd'hui nous osons à peine nous servir du pin-
ceau. Espérons que bientôt, nous aurons fait d'assez sérieux progrès
pour restituer à la couleur antique son magnifique et légitime
éclat.
Max Herz.
(I) Voir Catalogue du musée national de l'Art arabe, par l'auteur.