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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 5.1894(1895)

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Nr. 8
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Herz, Max: La polychromie dans la peinture et l'architecture arabes en Égypte
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https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0406

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primitive, après avoir enlevé les badigeon nages qui la recouvraient.
Mais il n'a pas été nécessaire d'agir de même pour la chaire de la
mosquée Kidjmâs el-Ishàki actuellement en cours de restauration.

Ce minbar a conservé à peu près intacte sa primitive poly-
chromie.

Outre les meubles, on peignait également les chambranles des
portes, les inscriptions et diverses autres pièces en bois. Les faces
intérieures des portes de placard et le revêtement des baies des
fenêtres du tombeau du sultan el-Ghoûri nous ont conservé de forts
jolis motifs de peinture. Les couleurs des portes, surtout, sont en
bon état.

Il me resterait maintenant à étudier les peintures qui décorent
les meubles des habitations particulières, mais je serais obligé
d'entrer dans des considérations qui m'entraîneraient hors du cadre
que je me suis tracé.

Cet emploi de la peinture dans le mobilier ne peut faire l'ombre
d'un doute pour moi. C'est la conséquence naturelle et logique des
principes que je crois avoir fait suffisamment ressortir. La raison
d'économie elle même n'y était pas étrangère.

L'historien el-Makrizi (t. II, page 105 d'El-Khitat), à propos
d'un mariage qui eut lieu au Caire, parle du trousseau de la mariée
et il ajoute qu'un trousseau n'est pas complet s'il ne contient pas
un dikka (sorte de banc en métal, en bois incrusté ou en bois peint

C'est évidemment à cause de l'usage constant de ces meubles et
de leur fragilité qu'ils n'ont pu être conservés jusqu'à nos jours,
bien qu'il ne soit pas impossible d'en découvrir encore quelques-uns
chez les particuliers.

Le Musée arabe du Caire possède entre autres curiosités, trois
meubles en bois peint, dont deux proviennent de la mosquée du
sultan el-Ghoûri; l'un de ces deux meubles porte heureusement une
inscription qui nous renseigne sur son origine et nous donne
d'utiles indications. C'est un de ces coffres où l'on avait l'habitude
de renfermer les Korans les plus précieux. Ce meuble (Salle 4,
n° 48) avait la forme du livre même que l'on y déposait et s'ouvrait
avec lui. Les faces sont ornées de peinture ; le milieu de ces faces

Bulletin de l'Institut égyptien, fas. 8. 25
 
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