DOI Heft:
Heft 2
DOI Artikel:Legrain, Georges: Étude sur les aqabahs
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12756#0103
ÉTUDE SLR LES AQABAHS
L'étude des înonumciils paléolithiques cl néolithiques est, ainsi
que chacun sait, de date récente et ceux d'entre nous qui s'y sont
livrés en Europe, gardent encore le souvenir des luttes retentis-
santes que Boucher de Perlhes cul à soutenir contre ses détrac-
teurs.
C'est pour les « préhistoriciens » l'âge héroïque déjà loin do nous,
car nous étions trop petits encore pour comprendre la grandeur
du problème qui se résolvait autour de nous, tandis que nous bé-
gayions à peine notre simple rudiment.
On parla beaucoup, on écrivit davantage, tant et si bien, que,
de guerre lasse, on abandonna la polémique, laissant faire au
temps sa grande œuvre d'apaisement. En science, comme en tout,
les innovations ne s'imposent pas du jour au lendemain. Il faut,
là aussi, savoir attendre.
Si la théorie est juste, les preuves viennent chaque jour s'ac-
cumuler autour du in*vuu mil ul 1, forment masse, et, il arrive
un moment où chacun doit convenir, de bonne foi, de la véracité
des dires de celui qui. le premier, souleva l'orage. C'est alors le
triomphe tel que l'entendaient les Romains avec ses thuriféraires,
ses ralliés proclamant «qu'ils l'avaient bien dit» cl aussi ses dé-
tracteurs rappelant au vainqueur du jour que la nature humaine
est ainsi laite qu'il n'est de pire sourd (pie celui qui ne veut pas
entendre.
Boucher de Perlhes ne vécut pas assez longtemps pour voir son
œuvre entièrement accueillie par le monde savant d'alors, mais ses
partisans soutinrent si chaudement la lut le qu'il avait engagée,
que, de nos jours, il est peu de gens qui contestent encore le grand
intérêt philosophique, (pie mérite l'élude des différents âges de la
pierre.
Nous retrouvons dans ces humbles cailloux taillés les premiers
vestiges de l'humanité sur terre, et il ne nous déplail plus, main-
L'étude des înonumciils paléolithiques cl néolithiques est, ainsi
que chacun sait, de date récente et ceux d'entre nous qui s'y sont
livrés en Europe, gardent encore le souvenir des luttes retentis-
santes que Boucher de Perlhes cul à soutenir contre ses détrac-
teurs.
C'est pour les « préhistoriciens » l'âge héroïque déjà loin do nous,
car nous étions trop petits encore pour comprendre la grandeur
du problème qui se résolvait autour de nous, tandis que nous bé-
gayions à peine notre simple rudiment.
On parla beaucoup, on écrivit davantage, tant et si bien, que,
de guerre lasse, on abandonna la polémique, laissant faire au
temps sa grande œuvre d'apaisement. En science, comme en tout,
les innovations ne s'imposent pas du jour au lendemain. Il faut,
là aussi, savoir attendre.
Si la théorie est juste, les preuves viennent chaque jour s'ac-
cumuler autour du in*vuu mil ul 1, forment masse, et, il arrive
un moment où chacun doit convenir, de bonne foi, de la véracité
des dires de celui qui. le premier, souleva l'orage. C'est alors le
triomphe tel que l'entendaient les Romains avec ses thuriféraires,
ses ralliés proclamant «qu'ils l'avaient bien dit» cl aussi ses dé-
tracteurs rappelant au vainqueur du jour que la nature humaine
est ainsi laite qu'il n'est de pire sourd (pie celui qui ne veut pas
entendre.
Boucher de Perlhes ne vécut pas assez longtemps pour voir son
œuvre entièrement accueillie par le monde savant d'alors, mais ses
partisans soutinrent si chaudement la lut le qu'il avait engagée,
que, de nos jours, il est peu de gens qui contestent encore le grand
intérêt philosophique, (pie mérite l'élude des différents âges de la
pierre.
Nous retrouvons dans ces humbles cailloux taillés les premiers
vestiges de l'humanité sur terre, et il ne nous déplail plus, main-