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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Editor]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 8.1897(1898)

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Heft 2
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Legrain, Georges: Étude sur les aqabahs
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https://doi.org/10.11588/diglit.12756#0104
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BULLETIN DE l'iNSTITUT ÉGYPTIEN

tenant, de penser que nos premiers aïeux étaient des sauvages, des
êtres fort primitifs, de pauvres diables lut tant, de toutes leurs
forces contre les éléments inhospitaliers et les bêles farouches. La
vie est dure et les batailles de chaque jour lamentables. C'est la
« lutte pour la vie » des inexpérimentés, et j'estime que l'être humain
dut avoir alors dans le cœur une ténacité, une persévérance telles
que nous ne pouvons plus guère nous l'imaginer, pour sortir vain-
queur de tous les obstacles qui s'accumulaient devant lui.

Et si nous reprenons pas à pas la route qu'il a suivie, nous
demeurons confondus des progrès qu'il fait à chaque étape. Du
premier silex éclaté par le feu jusqu'aux merveilleuses pointés de
flèche norvégiennes ou égyptiennes, on peûl suivre aujourd'hui
les échelons, les gradins de ce long calvaire de l'humanité. C'est
une série presque ininterrompue de tâtonnements, d'essais, de
perfectionnements, de désespérances et de réussites; et j'imagine
que le premier héros que les générations suivantes révérèrent fui
quelque Proinéthée dont la découverte assura un nouveau bien-
être à ses descendants.

Grâce à ces recherches encore récentes, l'esprit humain toujours
inquiet d'apprendre ce que furent ses premiers balbutiements, a
vu s'ouvrir devant lui de nouveaux horizons plus vastes mais aussi
plus incertains encore que ceux auxquels il avait été habitué. Un
monde encore inconnu lui reste à découvrir et le jour viendra, et
je crois qu'il n'est pas éloigné, où le problème toujours inquiétant
de nos origines, qui nous obsède sans relâche, sera résolu, et; défini-
tivement.

La terre ne fut pas trop vaste pour les disciples de la nouvelle
science dont Boucher de Perlhes fut l'initiateur, et dès 1869,
M. Arcelin arrivait en Egypte, explorait les rives du Nil et ac-
quérait bientôt la preuve que, là encore, comme partout ailleurs,
l'homme avait été durant de longs siècles armé de coutelas et de
haches de silex pour combattre ses semblables et les fauves. On
était encore, à cette époque, en pleine polémique initiale, et celle
découverte, malgré MM. Haimy, Lenormanl, Gaillardol bey (pour
ne nommer que les premiers adeptes), fut contestée où déclarée
sans bases sérieuses.

Et cerles, jamais contradicteurs n'avaient eu plus de litres pour
 
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