DOI issue:
Heft 2
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DOI article:Fourtau, René: Notes sur le paléolithique en Égypte
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.12756#0131
NOTES SUR LE PALÉOLITHIQUE EN EGYPTE
Voici bientôt deux ans que les travaux de M. de Morgan et de
ses collaborateurs ont réouvert les débats sur la question des silex
taillés et de l'époque préhistorique en Egypte, et à la dernière
séance, M. G. Legrain, dans son intéressante communication sur
les « Aqabah ». a remis la question à l'ordre du jour tout en nous
exposant les heureux résultats de son expédition à l'oasis de
Khargeh.
Les conclusions que MM. de Morgan et Legrain tirent de leurs
découvertes doivent-elles être adoptées complètement ? Je ne le
crois pas et vais essayer de vous le démontrer en me plaçant au
point de vue géologique.
Je ne suis point archéologue, et n'ai aucune prétention de passer
pour tel; l'Institut, d'ailleurs, compte parmi ses membres de
bien plus autorisés que moi pour intervenir en cette qualité dans
le débat. Aussi, comme je viens de vous le dire, est-ce simplement
comme géologue que je viens y prendre part.
Il m'a paru intéressant de comparer les données do la géologie
et de la géographie physique en Egypte avec les nombreux docu-
ments recueillis depuis quelque temps.
Tout d'abord, permettez-moi d'élargir la question en rappelant
d'une manière succincte les données que nous possédons sur
l'homme quaternaire et très probablement tertiaire.
Les plus anciennes traces que nous possédons de l'existence de
l'homme sont les fameux silex taillés que l'abbé Bourgeois décou-
vrit près de Pontlevoy (Loir-et-Cher) à la base du calcaire
lacustre de la Beauce, encore que Gaudry en attribue la taille au
Dryopithecus Fontani (Lartet), grand singe anthropomorphe dé-
couvert daus le Miocène de Saint-Gaudens, et qu'on puisse attribuer
à l'action des animaux sauvages les os entaillés i'ffdlitheriwn
du Miocène de Pouancé et les dessins gravés sur les ossements
recueillis dans le Miocène des Dardanelles.
Voici bientôt deux ans que les travaux de M. de Morgan et de
ses collaborateurs ont réouvert les débats sur la question des silex
taillés et de l'époque préhistorique en Egypte, et à la dernière
séance, M. G. Legrain, dans son intéressante communication sur
les « Aqabah ». a remis la question à l'ordre du jour tout en nous
exposant les heureux résultats de son expédition à l'oasis de
Khargeh.
Les conclusions que MM. de Morgan et Legrain tirent de leurs
découvertes doivent-elles être adoptées complètement ? Je ne le
crois pas et vais essayer de vous le démontrer en me plaçant au
point de vue géologique.
Je ne suis point archéologue, et n'ai aucune prétention de passer
pour tel; l'Institut, d'ailleurs, compte parmi ses membres de
bien plus autorisés que moi pour intervenir en cette qualité dans
le débat. Aussi, comme je viens de vous le dire, est-ce simplement
comme géologue que je viens y prendre part.
Il m'a paru intéressant de comparer les données do la géologie
et de la géographie physique en Egypte avec les nombreux docu-
ments recueillis depuis quelque temps.
Tout d'abord, permettez-moi d'élargir la question en rappelant
d'une manière succincte les données que nous possédons sur
l'homme quaternaire et très probablement tertiaire.
Les plus anciennes traces que nous possédons de l'existence de
l'homme sont les fameux silex taillés que l'abbé Bourgeois décou-
vrit près de Pontlevoy (Loir-et-Cher) à la base du calcaire
lacustre de la Beauce, encore que Gaudry en attribue la taille au
Dryopithecus Fontani (Lartet), grand singe anthropomorphe dé-
couvert daus le Miocène de Saint-Gaudens, et qu'on puisse attribuer
à l'action des animaux sauvages les os entaillés i'ffdlitheriwn
du Miocène de Pouancé et les dessins gravés sur les ossements
recueillis dans le Miocène des Dardanelles.