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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Editor]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 8.1897(1898)

DOI issue:
Heft 2
DOI issue:
Heft 3
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Fourtau, René: Notes sur le paléolithique en Égypte
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https://doi.org/10.11588/diglit.12756#0137
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I

NOTES SUR LE PALEOLITHIQUE EN EGYPTE 233

où, avec les silex de la craie et les roches plutoniques du massif
arcliéeii, on renconire des fragments de calcaires et de marbres
tertiaires, preuve évidente de la submersion de ces plateaux au
moment de la formation des ouadys arabiques. C'est aussi selon
moi la raison des « Aqabahs », ouadys à peine ébauchés à la fin
de l'époque pluviale et que'les eaux d'érosion n'ont pas eu le
temps de remanier comme leurs voisins de la chaîne arabique.

A quel moment de la période quaternaire, cette époque pluviale
pourrait-elle être rattachée? N'est-il pas évident que c'est avec
l'époque glaciaire et le commencement de l'époque post-glaciaire
qu'il faut la synchroniser ? Or, que se passe-t-il à ce moment en
Europe? C'est la disparition des grands fauves devant la rigueur
du climat et l'apparition du renne dans les contrées méridionales,
c'est le magdalenéen de M. De Mortillet, puis l'humidité chasse le
renne et c'est le bison et le cheval que l'on commence à domes-
tiquer, ce sont les époques solutréenne de M. De Mortillet et
campinienne de M. Salomon.

En ce moment, l'Egypte ressemblait au Sinaï actuel ; ce sont
des vallées profondes, où le torrent balaie tout, encaissées entre
deux murs de calcaire, et la végétation n'y était guère plus abon-
dante qu'aujourd'hui dans l'ouady Eeiran ou les plaines de Tor,
où seules quelques familles de bédouins trouvent à peine de quoi
vivre.

Il y a loin de ce tableau à celui bien plus poétique qu'en trace
M. De Morgan dans le chapitre de son ouvrage intitulé La vallée
du Nil avant la conquête égyptienne, mais je le crois bien plus
près de la vérité et tout au moins fondé sur des observations
géologiques.

Dès lors, il ne nous resterait à examiner que la période néoli-
thique (Kobenhausien de M. De Mortillet), mais nous arrivons au
quaternaire supérieur, à la limite de l'époque actuelle, et la géo-
logie cède ici le pas au préhistorique et à l'anthropologie.

En résumé, j'ai tenu à prouver que pendant le quaternaire infé-
rieur et moyen. l'Egypte étant submergée ou incomplètement for-
mée, il ne pouvait être question de L'homme paléolithique dans le
sens strict du mot, tel qu'on l'entend en Europe, et que la dénomi-
nation de chelléenne est inapplicable aux haches non polies figurées
 
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