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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 9.1898(1899)

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Nr. 3
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Loret, Victor: Le tombeau de Thoutmès III à Biban-el-Molouk
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https://doi.org/10.11588/diglit.12695#0103
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LES TOMBEAUX DE THOUTMES III ET d'âMÉnOPIIIS II.

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de l'ouverture par où l'on est entré, atteindre une autre ouverture
située à la même hauteur. L'échelle est appliquée sur cette nou-
velle paroi. Elle n'atteint qu'à un mètre au-dessous du niveau de
l'entrée et l'on grimpe en s'aidànt d'une corde attachée à une pou-
tre placée en travers de la porte et oubliée par des voleurs d'autre-
fois.

On se trouve alors dans une vaste pièce soutenue par deux massifs
piliers carrés ('). On peut s'y tenir debout, allumer des bougies, et
l'on reconnaît une chambre encombrée de débris, parmi lesquels
une statuette de bois,, debout encore sur son socle, attire de suite
le regard. Les quatre murs sont couverts de peintures, aux tons
sobres et sévères, admirablement conservées (2). Dans un angle
du sol de la pièce, une vaste ouverture sombre indique que le tom-
beau ne se termine pas là (3).

Il faut descendre encore, dans ce trou béant, par un escalier
aussi rapide que celui de l'entrée, escalier aux marches usées et
encombrées d'éclats de calcaire. Enfin, l'on peut se redresser et
constater que l'on se trouve à l'entrée d'une vaste salle, mesurant
environ quinze mètres sur neuf, et soutenue par deux colonnes
quadrangulaires (4). Les parois, ornées de figures au trail et d'hié-
roglyphes cursifs, le tout en noir et rouge sur fond gris, semblent
avoir été tapissées d'un papyrus aux dimensions monstrueuses. Les
angles de la salle sont arrondis, ce qui lui donne la forme d'un
gigantesque cartouche royal.

Des débris encombrent le sol : des éclats de calcaire, des vases
brisés, des ossements. Près d'une colonne, un cygne en bois bitumé,
sans tête et sans pattes. A droite de l'entrée, deux statues encore
debout, semblables à celles de la première salle. Enfin, au fond,
derrière la seconde colonne, le sarcophage ouvert, vide, repose sur
un socle d'albâtre tandis qu'à côté de lui son couvercle gît sur le
sol. Je n'éprouve aucune déception à voir le sarcophage vide, la
momie de Thoutmès III ayant été trouvée il y a quinze ans dans la
cachette royale de Deir-el-Bahri et se trouvant exposée au Musée

(1) Voir ppl. 3, salle 1.

(2) Voir pl. 4 et 5.

(3) Voir pl. 3,/.

(4) Voir pl. 3, salle 2.
 
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